Tuer ou mourrir, tel est l'argument brandi par Barthelemy Diaz pour justifier son acte. Nous souhaitons qu'il arrive à convaincre ses accusateurs. Au-delà du drame que nous tous déplorons, il y a une question de fond: celle de savoir comment en sommes-nous arrivés là.
Nous devons, a mon avis, tenir compte de plusieurs facteurs qui me semblent importants si l'on veut analyser de manière objective le phénomène de la violence dans le jeu politique au Sénégal, plus particulièrement à l'approche des échéances electorales de Février 20012.
1-Les signes avant-coureurs étaient visibles de tous depuis plusieurs mois, sinon des années, et les responsables étatiques n'ont jamais pris les mesures idoines pour éviter les dérives que nous connaissons aujourd'hui.
2-La politique de deux-poids-deux-mesures pratiquée par le régime libéral depuis 2000 ne contribue pas à l'apaisement et la sérénité, gages de stabilité sociale. A titre d'exemple, je ne crois pas que les aurorités policières auraient dépêché uniquement un seul commissaire flanqué de deux agents de police si le bureau de Karim Wade était attaqué par des nervis. J'ai encore souvenance de toute l'armada déployée pour un court-circuit, nous dit-on, survenu dans l'ascenceur du building qui abrite les bureaux du Fils Prodige
3- Les pratiques violentes du PDS ne datent pas d'aujourd'hui et, pour beaucoup de nos compatriotes, l'arrivée au pouvoir de cette formation politique n'a fait qu'exacerber le phénomène. De Babacar Sèye à Ndiaga Diouf, que de cadavres d'innoncents citoyens ont jalonné l'itinéraire de ceux-la dont la mission première est la défense des citoyens et de leurs biens. Le monopole de la violence légale dont ils sont dépositaires a souventes fois été utilisé contre les citoyens qu'ils sont sensés défendre.
Compte tenu de tout ce qui précède, ne serait-il pas plus sage d'accorder à Barhélémy Diaz des circonstances atténuantes à défaut du bénéfice du doute dans ce procés de la "rue-publique"qui a déjà commencé, en attendant que le vrai, celui des tribunaux de la République, décide de la suite à donner à cette affaire?
Il s'y ajoute qu'un tel évènement peut et doit fouetter notre conscience collective et le sens des responsabilités de ceux-là qui nous dirigent ou aspirent à le faire.
En tout état de cause, si le geste de Barthmy Diaz se trouve être ce déclic dont notre nation avait besoin pour changer à jamais la manière de faire la politique chez nous, son geste dis-je, aura été pour nous ce que Hiroshima et Nagasaki ont été pour le monde post-guerre mondiale.
Si Barthélémy Diaz est jugé et reconnu coupable et devra passer une grande partie de sa vie en prison, il faudra qu'on lui reconnaisse au moins un mérite, celui d'avoir peut-etre évité ''l'ivoirisation'' du Senegal.
Pape Diongue
Nous devons, a mon avis, tenir compte de plusieurs facteurs qui me semblent importants si l'on veut analyser de manière objective le phénomène de la violence dans le jeu politique au Sénégal, plus particulièrement à l'approche des échéances electorales de Février 20012.
1-Les signes avant-coureurs étaient visibles de tous depuis plusieurs mois, sinon des années, et les responsables étatiques n'ont jamais pris les mesures idoines pour éviter les dérives que nous connaissons aujourd'hui.
2-La politique de deux-poids-deux-mesures pratiquée par le régime libéral depuis 2000 ne contribue pas à l'apaisement et la sérénité, gages de stabilité sociale. A titre d'exemple, je ne crois pas que les aurorités policières auraient dépêché uniquement un seul commissaire flanqué de deux agents de police si le bureau de Karim Wade était attaqué par des nervis. J'ai encore souvenance de toute l'armada déployée pour un court-circuit, nous dit-on, survenu dans l'ascenceur du building qui abrite les bureaux du Fils Prodige
3- Les pratiques violentes du PDS ne datent pas d'aujourd'hui et, pour beaucoup de nos compatriotes, l'arrivée au pouvoir de cette formation politique n'a fait qu'exacerber le phénomène. De Babacar Sèye à Ndiaga Diouf, que de cadavres d'innoncents citoyens ont jalonné l'itinéraire de ceux-la dont la mission première est la défense des citoyens et de leurs biens. Le monopole de la violence légale dont ils sont dépositaires a souventes fois été utilisé contre les citoyens qu'ils sont sensés défendre.
Compte tenu de tout ce qui précède, ne serait-il pas plus sage d'accorder à Barhélémy Diaz des circonstances atténuantes à défaut du bénéfice du doute dans ce procés de la "rue-publique"qui a déjà commencé, en attendant que le vrai, celui des tribunaux de la République, décide de la suite à donner à cette affaire?
Il s'y ajoute qu'un tel évènement peut et doit fouetter notre conscience collective et le sens des responsabilités de ceux-là qui nous dirigent ou aspirent à le faire.
En tout état de cause, si le geste de Barthmy Diaz se trouve être ce déclic dont notre nation avait besoin pour changer à jamais la manière de faire la politique chez nous, son geste dis-je, aura été pour nous ce que Hiroshima et Nagasaki ont été pour le monde post-guerre mondiale.
Si Barthélémy Diaz est jugé et reconnu coupable et devra passer une grande partie de sa vie en prison, il faudra qu'on lui reconnaisse au moins un mérite, celui d'avoir peut-etre évité ''l'ivoirisation'' du Senegal.
Pape Diongue
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