Depuis mardi, Khalifa Sall n’a pas rencontré ses avocats : Me Seydou Diagne soupçonne l’Etat d’être derrière cette entrave


Depuis mardi, Khalifa Sall n’a pas rencontré ses avocats : Me Seydou Diagne soupçonne l’Etat d’être derrière cette entrave
Très en verve au 3e jour du procès de Khalifa Sall, Me Seydou Diagne a fait savoir que depuis mardi Khalifa Sall ne parvient pas à rencontrer ses avocats. Il pense que cela est imputable à l’Etat du Sénégal qui doit « cesser des donner des instructions à l’administration pénitentiaire », aux fins d’isoler le maire de Dakar.  Répondant à son interpellation, le procureur a dit que ce n’est qu’hier qu’il a été informé de cette situation et que toutes les dispositions utiles seront prises pour faciliter les rencontres entre Khalifa et les avocats commis pour la défense de celui-ci.

Auparavant, Me Diagne est revenu sur ce qu’il appelle la violation de la directive 5 de l’UEMOA qui prévoit la présence de l’avocat durant la garde-à-vue. Il en déduit que « la procédure doit être déclarée nulle et de nul  effet », pour cette raison. Le fait que le Sénégal ait attendu jusqu’au 11 janvier passé pour se conformer à cette directive est perçu par l’avocat comme un « aveu manifeste » d’une violation de la loi. S’adressant au procureur qui parlait de « procès équitable », la robe noire déclarera, sur une note d’ironie, « qu’un procès équitable commence au moment de l’interpellation ». En définitive, tranche-t-il, « l’Etat du Sénégal ne maitrise que le code pénal et le code de procédure pénal. C’est pourquoi il perd tous ses procès à l’étranger »
Jeudi 25 Janvier 2018




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