De la nécessité d’une réelle synergie gouvernementale pour la reprise du tourisme sénégalais

Les efforts de mise en valeur de notre tourisme sont jusque là maigres et épars. Il urge donc de procéder à un diagnostic sans complaisance de la destination, en étroite collaboration avec les Ministères connexes précités pour établir un état des lieux approfondi des principales composantes de l’environnement externe du tourisme à savoir les ressources naturelles (faune, flore, eau, mer, plages, etc.), l’encadrement juridique et réglementaire (législation foncière, police touristique, normes de qualité), l’apport réel et potentiel des TIC au tourisme (e-commerce, réseaux sociaux, outils de gestion) et les valeurs socioéconomiques des populations hôtes.


De la nécessité d’une réelle synergie gouvernementale pour la reprise du tourisme sénégalais
Depuis l’avènement de la « nouvelle alternance », beaucoup d’encre a coulé et le bruit qui s’en est suivi continue de défrayer la chronique sur tous les médias nationaux et internationaux. Et comme si cela ne suffisait pas, la nouvelle équipe du Président Macky Sall, que je félicite au passage, suscite la polémique, notamment en ce qui concerne la nomination de Youssou Ndour à la tête du Ministère de la culture et du tourisme. Bien entendu, la reprise de la destination Sénégal dépend nécessairement de la pertinence des politiques stratégiques du Ministère de tutelle. Cependant, tenons-nous bien, il est important de se rappeler chaque fois que l’on serait tenté de critiquer M. le Ministre Youssou Ndour sur la simple base du diplôme, que notre tourisme ne décollera jamais sans une réelle synergie gouvernementale, la participation active d’autres parties prenantes fondamentales et constitutives comme l’environnement, la stabilité sociale, les infrastructures routières et aéroportuaires, pour ne citer que cela. C’est tout cela le tourisme, une activité transversale, pluridisciplinaire et composite. Les différentes dénominations à savoir Ministère du tourisme et des transports aériens sous l’ère Masseck Ndiaye, Ministère du tourisme, de l’artisanat et des relations avec le secteur informel avec M. Thierno Lo à sa tête et aujourd’hui Ministère de la culture et du tourisme en disent long sur la propriété unique du tourisme à s’accommoder avec la presque totalité des compétences gouvernementales. Tous nous savons que nos visiteurs internationaux, dans leur grande majorité, empruntent la voie aérienne. Qui ne s’est jamais plaint de l’état de délabrement avancé de nos routes ? Que dire de l’enclavement de la verte Casamance qui, pourtant, réserve un potentiel touristique inégalé à l’échelle nationale? Enfin, que faire de nos attrayants sites touristiques qui sont restés inexploités faute d’accessibilité sous le regard impuissant des populations locales ? Les efforts de mise en valeur de notre tourisme sont jusque là maigres et épars. Il urge donc de procéder à un diagnostic sans complaisance de la destination, en étroite collaboration avec les Ministères connexes précités pour établir un état des lieux approfondi des principales composantes de l’environnement externe du tourisme à savoir les ressources naturelles (faune, flore, eau, mer, plages, etc.), l’encadrement juridique et réglementaire (législation foncière, police touristique, normes de qualité), l’apport réel et potentiel des TIC au tourisme (e-commerce, réseaux sociaux, outils de gestion) et les valeurs socioéconomiques des populations hôtes. Comment pouvons-nous arriver à une analyse réussie dudit environnement externe sans l’implication de la justice, des agents de l’environnement naturel et des techniques de l’information et de la communication TIC? De nos jours, les nouvelles exigences de la demande s’orientent de plus en plus vers l’authenticité des valeurs humaines, la disponibilité mais surtout la préservation des ressources naturelles. Aussi, les habitudes d’achat des visiteurs se sont-elles tournées vers ce canal de distribution direct qu’est Internet. Dites-moi donc à qui la faute si les touristes ont déserté notre destination au profit de pays avertis et dont la ferme volonté de développer le tourisme transcende les compétences d’un Ministère et guide les décisions de croissance socioéconomique au sommet même de l’Etat. Le vrai problème de la destination Sénégal n’est pas forcément une question de Ministre. Qu’il soit diplômé ou non, il s’agit plutôt d’un manque notoire de considération, de collaboration et de concertation entre les différentes parties prenantes pour en faire une priorité nationale, place qu’il mérite largement si l’on sait que l’activité touristique représente la deuxième source de revenus du Sénégal derrière la pêche. Plus que cela, c’est une question de volonté politique et d’image nationale positive à l’extérieur dont la concrétisation exige que les différents protagonistes s’approprient entièrement le défi de la relance de notre très chère destination. Vu le caractère composite et multidimensionnel du tourisme, il convient au Ministre de se doter d’une grande capacité de mobilisation afin de fédérer les efforts et les compétences, d’user d’une force de conviction auprès des organes financiers pour obtenir les moyens nécessaires d’une (re)valorisation complète de la destination Sénégal.
Vive le tourisme, vive la destination Sénégal !

Moussa Grégoire FAYE
Expert en tourisme et langues étrangères
Mardi 17 Avril 2012
Moussa Grégoire FAYE, expert tourisme et langues étrangères




1.Posté par Elzo le 17/04/2012 10:41
Le seul problème majeur du Tourisme , ce sont les tarifs appliques . D'abord les taxes aéroportuaires , les prix des chambres d’hôtel , la consommation ( ex ; la petite bouteille d'eau kirene a 5000 frs au NIRVANA ) s'y ajoute l'occupation anarchique de la voie publique tout individu que ça soit touriste ou simple sénégalais n'est pas a l'aise Allez y au MAROC ou en ESPAGNE cette bouteille vous revient a 1€ ( 650frs ) dans ces milieux.
il faut que ngou def ndjeugou Bambey touti ta teew , a voir les prix qu'ils appliquent c'est comme si ils veulent êtres riches en peu de temps , Si les touristes se rendent compte que leur pays d'origine est bcp moins chere , ils reviennent plus . Dakar ne peut pas être plus chère Madrid et Rabat



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