La bataille juridico-foncière que livrent les deux principales familles religieuses du Sénégal face à l’homme d’affaires nigérien Aliko Dangoté propriétaire de la nouvelle cimenterie Dangote Sénégal installée dans la commune de Pout, est particulièrement révélatrice de la force qu’exerce le pouvoir maraboutique sur les autorités politiques.
Le régime libéral sortant avait semé la confusion et l’imbroglio en octroyant des centaines d’hectares de terres dans la forêt classée de Pout à des marabouts appartenant aux familles Mbacké et Sy, tout en donnant en même temps à l’investisseur nigérien l’autorisation et la garantie d’y implanter son usine sans se soucier d’éventuels litiges fonciers ou de probables désapprobations des populations locales. Même si les populations des villages de Ngomène, Galane Peulh…, voisines immédiates de l’usine, ont assisté avec enthousiasme à l’émergence de cette usine tout en étant aminées par un double sentiment de scepticisme (menaces écologiques) et d’espoir (création d’emplois et amélioration des conditions de vie des populations), force est de constater que ces marabouts qui s’agitent aujourd’hui pour demander l’expulsion de l’usine construite dans «leurs terres », n’ont jamais levé une petite pioche pour mettre en valeurs ces terres en vue d’y pratiquer une activité agricole. Mais ce qui est étonnant et incompréhensible, c’est que, quand l’usine est sortie de terre pour atteindre un point de non retour, des voix se lèvent, qui pour réclamer un legs que leur défunt père leur a laissé, qui pour s’approprier d’un bien commun qu’un généreux président de la république leur avait offert au mépris de la communauté, du fait de leur position sociale et de leur hypothétique influence sur les talibés électeurs.
Le comportement de ces marabouts qui réclament ardemment un dû indument acquis laisse à croire qu’ils ne sont motivés que par le simple gain facile. Si non, comment pourrait-on comprendre que l’une des parties plaignante pousse l’outrecuidance jusqu’à proposer au richissime homme d’affaires investisseur l’achat de l’usine à hauteur de cent milliards de francs CFA, au moment où l’autre partie propose au même homme d’affaires qui a récemment effectué le déplacement jusqu’au domicile de l’un de ces marabouts pour trouver une solution concertée et négociée, la signature d’un document écrit par lequel il avoue avoir empiété dans leurs terres en construisant son usine. Le droit étant très subtile et complexe, on peut supposer que si l’homme d’affaires était pris dans ce piège, il pourrait perdre toutes les installations qu’il a réalisées dans un domaine appartenant à autrui. Cette attitude mercantiliste à la limite égoïste de ces marabouts spéculateurs qui mettent en avance leurs intérêts particuliers au dessus de l’intérêt général, doit pousser l’autorité publique à défendre sans ambages l’intérêt national pour la prospérité économique et la cohésion sociale.
Mais le silence complice et « la non-assistance d’investisseur en danger » qu’observent les nouvelles autorités face cette situation qui risque de porter gravement atteinte à l’environnement des affaires d’un pays en perte de vitesse dans le doing business , laissent à croire que l’Etat du Sénégal est toujours pris en otage par un lobby maraboutique occulte qui exerce tout son pouvoir sur les hommes politiques qui nous dirigent. Si l’Etat du Sénégal a fini par imposer aux populations de Nguith (communauté rurale de Mbane) l’implantation de l’usine Sen Huile/Sen Ethanol dans leurs terres malgré la réticence de ces dernières, comment pourrait-on comprendre qu’une usine déjà construite à plus 250 milliards de francs et dont le démarrage de ses activités de production est imminent, soit menacée d’expulsion suite à une décision de justice qui a tranché en faveur de ces marabouts tout en ignorant les conséquences économiques et sociales d’une telle décision? Des milliers d’emplois directs et indirects sont sur le point d’être créés et la priorité sera donnée aux jeunes de cette localité et à ceux de l’ensemble du pays. Si l’objectif des nouvelles autorités est de créer cinq cent mille emplois en cinq ans, pourquoi ne soutiendraient-elles pas d’une manière ferme et explicite la cause de Dangote qui va participer d’une manière substantielle à la réalisation de ces objectifs ?
En tout cas, l’attitude du Chef de l’Etat Macky Sall qui a observé un silence assourdissant lorsqu’il a été interpellé sur cette question par le président de la communauté rurale de Keur Moussa lors de sa visite à la ferme agricole de Ngomène, est tout à fait troublante. Cependant, en explorant cette zone en tant que chef de l’Etat, il a dû certainement se rendre à l’évidence que de tels investissements venant de capitaux privés étrangers méritent d’être protégés si l’on veut attirer d’autres investisseurs à venir injecter leurs capitaux dans les différents secteurs de l’économie, notamment dans l’agriculture et l’industrie.
Ibrahima Ngom
Ngomène
Email : ibrahima2808@hotmail.com
Le régime libéral sortant avait semé la confusion et l’imbroglio en octroyant des centaines d’hectares de terres dans la forêt classée de Pout à des marabouts appartenant aux familles Mbacké et Sy, tout en donnant en même temps à l’investisseur nigérien l’autorisation et la garantie d’y implanter son usine sans se soucier d’éventuels litiges fonciers ou de probables désapprobations des populations locales. Même si les populations des villages de Ngomène, Galane Peulh…, voisines immédiates de l’usine, ont assisté avec enthousiasme à l’émergence de cette usine tout en étant aminées par un double sentiment de scepticisme (menaces écologiques) et d’espoir (création d’emplois et amélioration des conditions de vie des populations), force est de constater que ces marabouts qui s’agitent aujourd’hui pour demander l’expulsion de l’usine construite dans «leurs terres », n’ont jamais levé une petite pioche pour mettre en valeurs ces terres en vue d’y pratiquer une activité agricole. Mais ce qui est étonnant et incompréhensible, c’est que, quand l’usine est sortie de terre pour atteindre un point de non retour, des voix se lèvent, qui pour réclamer un legs que leur défunt père leur a laissé, qui pour s’approprier d’un bien commun qu’un généreux président de la république leur avait offert au mépris de la communauté, du fait de leur position sociale et de leur hypothétique influence sur les talibés électeurs.
Le comportement de ces marabouts qui réclament ardemment un dû indument acquis laisse à croire qu’ils ne sont motivés que par le simple gain facile. Si non, comment pourrait-on comprendre que l’une des parties plaignante pousse l’outrecuidance jusqu’à proposer au richissime homme d’affaires investisseur l’achat de l’usine à hauteur de cent milliards de francs CFA, au moment où l’autre partie propose au même homme d’affaires qui a récemment effectué le déplacement jusqu’au domicile de l’un de ces marabouts pour trouver une solution concertée et négociée, la signature d’un document écrit par lequel il avoue avoir empiété dans leurs terres en construisant son usine. Le droit étant très subtile et complexe, on peut supposer que si l’homme d’affaires était pris dans ce piège, il pourrait perdre toutes les installations qu’il a réalisées dans un domaine appartenant à autrui. Cette attitude mercantiliste à la limite égoïste de ces marabouts spéculateurs qui mettent en avance leurs intérêts particuliers au dessus de l’intérêt général, doit pousser l’autorité publique à défendre sans ambages l’intérêt national pour la prospérité économique et la cohésion sociale.
Mais le silence complice et « la non-assistance d’investisseur en danger » qu’observent les nouvelles autorités face cette situation qui risque de porter gravement atteinte à l’environnement des affaires d’un pays en perte de vitesse dans le doing business , laissent à croire que l’Etat du Sénégal est toujours pris en otage par un lobby maraboutique occulte qui exerce tout son pouvoir sur les hommes politiques qui nous dirigent. Si l’Etat du Sénégal a fini par imposer aux populations de Nguith (communauté rurale de Mbane) l’implantation de l’usine Sen Huile/Sen Ethanol dans leurs terres malgré la réticence de ces dernières, comment pourrait-on comprendre qu’une usine déjà construite à plus 250 milliards de francs et dont le démarrage de ses activités de production est imminent, soit menacée d’expulsion suite à une décision de justice qui a tranché en faveur de ces marabouts tout en ignorant les conséquences économiques et sociales d’une telle décision? Des milliers d’emplois directs et indirects sont sur le point d’être créés et la priorité sera donnée aux jeunes de cette localité et à ceux de l’ensemble du pays. Si l’objectif des nouvelles autorités est de créer cinq cent mille emplois en cinq ans, pourquoi ne soutiendraient-elles pas d’une manière ferme et explicite la cause de Dangote qui va participer d’une manière substantielle à la réalisation de ces objectifs ?
En tout cas, l’attitude du Chef de l’Etat Macky Sall qui a observé un silence assourdissant lorsqu’il a été interpellé sur cette question par le président de la communauté rurale de Keur Moussa lors de sa visite à la ferme agricole de Ngomène, est tout à fait troublante. Cependant, en explorant cette zone en tant que chef de l’Etat, il a dû certainement se rendre à l’évidence que de tels investissements venant de capitaux privés étrangers méritent d’être protégés si l’on veut attirer d’autres investisseurs à venir injecter leurs capitaux dans les différents secteurs de l’économie, notamment dans l’agriculture et l’industrie.
Ibrahima Ngom
Ngomène
Email : ibrahima2808@hotmail.com
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