Macoumba Dieng Sarr (je l’appelle directement par son nom, car je ne sais pas exactement si c’est un monsieur ou une dame) a réagi à ma contribution parue ici le 12 janvier 2012. Je commence par d’abord par faire remarquer à mon compatriote que j’ai beaucoup apprécié le ton courtois avec lequel il m’a porté la contradiction, son droit le plus absolu. Il m’a même tissé des lauriers dans le premier paragraphe de son texte, lauriers et que ma modeste personne ne mérite certainement pas. En tout cas, je l’en remercie.
Le ton monte ensuite, et les choses sérieuses commencent. Et Dieng Sarr de m’interpeller d’emblée ainsi : « Instituteur, pour cette fois-ci, je m’inscris en faux sur certains points évoqués dans votre contribution. » « Il va sans dire, poursuit Dieng Sarr, que je respecte rigoureusement vos idées mais je ne les partage pas pour autant ». Quoi de plus normal qu’il ne soit pas d’accord avec moi sur tout ! Je serais naïf, vraiment naïf, de croire que je pourrais faire l’unanimité autour de mes idées. Même le Prophète (PSL) était contesté, y compris par ses plus proches parents. Notre CRÉATEUR LUI-MÊME n’a pas ce privilège. Des milliards d’hommes et de femmes ignorent jusqu’à son existence.
Donc, que Dieng Sarr et de nombreux autres compatriotes ne soient pas d’accord avec moi sur tout, quoi de plus naturel ! Mon compatriote rappelle d’ailleurs, au début de son texte, les attaques en règle dont je fais régulièrement l’objet.
Pour revenir au fond du texte de Dieng Sarr, j’ai le sentiment qu’il m’a lu plutôt avec le cœur. Il me prête ainsi des idées qui n’existent peut-être que dans son imagination. Je penserais, en particulier, que « toutes les personnes qui ont eu à collaborer, d’une manière ou d’une autre, avec Me Wade sont des parias et doivent être systématiquement vouées aux gémonies ». « Même Macky Sall ne devrait pas être élu président de la République car il a travaillé avec le vieux Wade », ajoute Dieng Sarr.
Je n’ai jamais écrit quelque chose de pareil, ni dans mon texte incriminé, ni ailleurs. Voici exactement ce que j’ai écrit : « De nombreuses structures ont fait l’objet de pillages systématiques. Nombre des anciens responsables desdites structures, qui étaient des wadistes purs et durs ont vite fait, sentant la direction du vent changer en faveur de la Coalition Macky 2012, de quitter le bateau libéral et de transhumer sans vergogne. On en trouve beaucoup aujourd’hui dans la majorité présidentielle, certains d’entre occupant des postes importants. » Cela ne veut point dire que tous ceux qui ont eu à travailler avec le vieux prédateur sont des parias à vouer aux gémonies. Les Moustapha Diakhaté, Kansoumbali Ndiaye, El Hadj Wack Ly, Youba Sambou et de nombreux autres ont travaillé avec le vieux président politicien, tout en gardant leur sens de l’honneur et de la dignité. Les personnes que je cible et que je continuerai de dénoncer, sont celles qui ont des choses à se reprocher et ont détalé comme des lièvres au lendemain du 25 mars 2012, pour aller se réfugier dans la mouvance présidentielle.
Dieng Sarr a consacré un long développement à la défense du Dr Kanté. Ce n’est surtout pas, selon lui, « un chasseur de prébendes et de gains. Il a taquiné la politique lors des élections locales de 2009 et, après cette brève expérience, est retourné à ses vieux amours à savoir l’enseignement ». Et il en tire la conclusion que le Dr Kanté « est tout sauf un politicien invétéré comme on le fait croire mais plutôt come un technocrate ». D’ailleurs, « il n’a jamais occupé, autant que je sache, un poste de responsabilité sous le régime de Wade », poursuit le bouclier Dr Kanté. Puis, c’est un long développement sur les compétences du son protégé et sur les différentes activités professionnelles qui étaient les siennes, notamment dans le domaine de l’enseignement.
Je n’ai jamais écrit dans mon texte que le Dr Kanté était un « un chasseur de prébendes et de gains ». Ni, non plus, qu’il a occupé un poste de responsabilité sous le régime de Wade. Qu’il soit un politicien invétéré ou non, je n’en sais rien et je ne lui ai surtout jamais contesté sa qualité de technocrate.
Ce qui est une réalité, par contre, c’est qu’il a présidé la liste (de Fatick) de la coalition Sopi lors des élections locales de 2009. Et il est resté au Pds après la défaite de sa liste, même s’il n’est pas un politicien invétéré. La preuve, le candidat Macky Sall a très tôt tout mis en œuvre pour le décrocher et il a opposé un non catégorique aux premières démarches. Le candidat Sall n’arrivera à ses fins qu’à quelques encablures du début de la campagne électorale, peut même un peu plus tard, quand les observateurs les plus avertis sentaient que les carottes étaient presque cuites pour le vieux prédateur. Donc, le Dr Kanté a bien transhumé, ayant quitté le Pds au tout dernier moment, pour aller rejoindre Macky Sall, alors probable successeur du vieux politicien.
Dieng Sarr me lit régulièrement. C’est, du moins, ce qu’il a affirmé dans son texte. Il connaît donc mes positions par rapport à certaines nominations du président Macky Sall. Je considère que le Dr Kanté n’était pas le Directeur général le mieux indiqué pour le très stratégique Port autonome de Dakar. La preuve, dès sa prise de service, il a fait une déclaration surprenante, relativement à la gestion de son prédécesseur, qu’il considérait comme transparente. Comment en a-t-il eu le cœur net ? Quelques jours après cette fameuse et imprudente déclaration, un rapport d’audit venait contredire carrément le Dr Kanté. Sa formation, même très poussée, ne pouvait pas lui permettre de juger de la gestion de son prédécesseur.
Un autre directeur général, qui a bien le profil de l’emploi celui-là, Monsieur Mabousso Thiam, n’a pas mis beaucoup de temps pour mettre à nu la gestion calamiteuse de l’Adpme par son prédécesseur. Une dame venue de nulle part et qu’on n’aurait jamais dû nommer à ce poste.
Pour terminer, je rassure Dieng Sarr : je n’ai aucun problème personnel avec le Dr Kanté que ne connais d’illeurs que de nom, mais dont j’ai suivi les activités politiques, même s’il n’est pas un politicien avéré. Je traque aussi la détestable transhumance, devenue une tare dans notre pays. Je suis surtout très attentif aux nominations du président de la République. On ne construit pas un pays avec des hommes et des femmes qui ne connaissent presque rien des secteurs qui leur sont confiés, et qui constituent leurs premiers emplois. Notre pays regorge de ressources humaines de qualité qui pourraient bien aider le président Macky Sall à remettre le pays sur les rails du développement.
Voilà, mon très cher compatriote, la seule préoccupation qui m’anime et qui inspire mes différents écrits. Je vous salue respectueusement et vous souhaite une excellente année 2013.
Dakar, le 17 janvier 2013
Mody Niang, e-mail : modyniang@arc.sn
Le ton monte ensuite, et les choses sérieuses commencent. Et Dieng Sarr de m’interpeller d’emblée ainsi : « Instituteur, pour cette fois-ci, je m’inscris en faux sur certains points évoqués dans votre contribution. » « Il va sans dire, poursuit Dieng Sarr, que je respecte rigoureusement vos idées mais je ne les partage pas pour autant ». Quoi de plus normal qu’il ne soit pas d’accord avec moi sur tout ! Je serais naïf, vraiment naïf, de croire que je pourrais faire l’unanimité autour de mes idées. Même le Prophète (PSL) était contesté, y compris par ses plus proches parents. Notre CRÉATEUR LUI-MÊME n’a pas ce privilège. Des milliards d’hommes et de femmes ignorent jusqu’à son existence.
Donc, que Dieng Sarr et de nombreux autres compatriotes ne soient pas d’accord avec moi sur tout, quoi de plus naturel ! Mon compatriote rappelle d’ailleurs, au début de son texte, les attaques en règle dont je fais régulièrement l’objet.
Pour revenir au fond du texte de Dieng Sarr, j’ai le sentiment qu’il m’a lu plutôt avec le cœur. Il me prête ainsi des idées qui n’existent peut-être que dans son imagination. Je penserais, en particulier, que « toutes les personnes qui ont eu à collaborer, d’une manière ou d’une autre, avec Me Wade sont des parias et doivent être systématiquement vouées aux gémonies ». « Même Macky Sall ne devrait pas être élu président de la République car il a travaillé avec le vieux Wade », ajoute Dieng Sarr.
Je n’ai jamais écrit quelque chose de pareil, ni dans mon texte incriminé, ni ailleurs. Voici exactement ce que j’ai écrit : « De nombreuses structures ont fait l’objet de pillages systématiques. Nombre des anciens responsables desdites structures, qui étaient des wadistes purs et durs ont vite fait, sentant la direction du vent changer en faveur de la Coalition Macky 2012, de quitter le bateau libéral et de transhumer sans vergogne. On en trouve beaucoup aujourd’hui dans la majorité présidentielle, certains d’entre occupant des postes importants. » Cela ne veut point dire que tous ceux qui ont eu à travailler avec le vieux prédateur sont des parias à vouer aux gémonies. Les Moustapha Diakhaté, Kansoumbali Ndiaye, El Hadj Wack Ly, Youba Sambou et de nombreux autres ont travaillé avec le vieux président politicien, tout en gardant leur sens de l’honneur et de la dignité. Les personnes que je cible et que je continuerai de dénoncer, sont celles qui ont des choses à se reprocher et ont détalé comme des lièvres au lendemain du 25 mars 2012, pour aller se réfugier dans la mouvance présidentielle.
Dieng Sarr a consacré un long développement à la défense du Dr Kanté. Ce n’est surtout pas, selon lui, « un chasseur de prébendes et de gains. Il a taquiné la politique lors des élections locales de 2009 et, après cette brève expérience, est retourné à ses vieux amours à savoir l’enseignement ». Et il en tire la conclusion que le Dr Kanté « est tout sauf un politicien invétéré comme on le fait croire mais plutôt come un technocrate ». D’ailleurs, « il n’a jamais occupé, autant que je sache, un poste de responsabilité sous le régime de Wade », poursuit le bouclier Dr Kanté. Puis, c’est un long développement sur les compétences du son protégé et sur les différentes activités professionnelles qui étaient les siennes, notamment dans le domaine de l’enseignement.
Je n’ai jamais écrit dans mon texte que le Dr Kanté était un « un chasseur de prébendes et de gains ». Ni, non plus, qu’il a occupé un poste de responsabilité sous le régime de Wade. Qu’il soit un politicien invétéré ou non, je n’en sais rien et je ne lui ai surtout jamais contesté sa qualité de technocrate.
Ce qui est une réalité, par contre, c’est qu’il a présidé la liste (de Fatick) de la coalition Sopi lors des élections locales de 2009. Et il est resté au Pds après la défaite de sa liste, même s’il n’est pas un politicien invétéré. La preuve, le candidat Macky Sall a très tôt tout mis en œuvre pour le décrocher et il a opposé un non catégorique aux premières démarches. Le candidat Sall n’arrivera à ses fins qu’à quelques encablures du début de la campagne électorale, peut même un peu plus tard, quand les observateurs les plus avertis sentaient que les carottes étaient presque cuites pour le vieux prédateur. Donc, le Dr Kanté a bien transhumé, ayant quitté le Pds au tout dernier moment, pour aller rejoindre Macky Sall, alors probable successeur du vieux politicien.
Dieng Sarr me lit régulièrement. C’est, du moins, ce qu’il a affirmé dans son texte. Il connaît donc mes positions par rapport à certaines nominations du président Macky Sall. Je considère que le Dr Kanté n’était pas le Directeur général le mieux indiqué pour le très stratégique Port autonome de Dakar. La preuve, dès sa prise de service, il a fait une déclaration surprenante, relativement à la gestion de son prédécesseur, qu’il considérait comme transparente. Comment en a-t-il eu le cœur net ? Quelques jours après cette fameuse et imprudente déclaration, un rapport d’audit venait contredire carrément le Dr Kanté. Sa formation, même très poussée, ne pouvait pas lui permettre de juger de la gestion de son prédécesseur.
Un autre directeur général, qui a bien le profil de l’emploi celui-là, Monsieur Mabousso Thiam, n’a pas mis beaucoup de temps pour mettre à nu la gestion calamiteuse de l’Adpme par son prédécesseur. Une dame venue de nulle part et qu’on n’aurait jamais dû nommer à ce poste.
Pour terminer, je rassure Dieng Sarr : je n’ai aucun problème personnel avec le Dr Kanté que ne connais d’illeurs que de nom, mais dont j’ai suivi les activités politiques, même s’il n’est pas un politicien avéré. Je traque aussi la détestable transhumance, devenue une tare dans notre pays. Je suis surtout très attentif aux nominations du président de la République. On ne construit pas un pays avec des hommes et des femmes qui ne connaissent presque rien des secteurs qui leur sont confiés, et qui constituent leurs premiers emplois. Notre pays regorge de ressources humaines de qualité qui pourraient bien aider le président Macky Sall à remettre le pays sur les rails du développement.
Voilà, mon très cher compatriote, la seule préoccupation qui m’anime et qui inspire mes différents écrits. Je vous salue respectueusement et vous souhaite une excellente année 2013.
Dakar, le 17 janvier 2013
Mody Niang, e-mail : modyniang@arc.sn
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