Depuis Platon et Aristote, l’on sait qu’il existe un débat apaisé, serein
et non polémique entre la primauté ou non de l’Homme sur les Institutions.
De l’avis de Platon, l’homme noble doué de vertus est meilleur que la loi.
Aristote quant à lui pense qu’il faudrait élever les institutions au-dessus
de l’homme. En tout état de cause, aucun des deux grands philosophes
n’excluent la centralité de l’homme dans la vie d’un pays ou
l’importance des institutions dans la construction d’un Etat solide.
Aujourd’hui, la mode qui sévit dans les cercles à penser ou les médias
contemporains ne cesse de seriner à tue-tête l’exclusivité des institutions
comme éléments exclusifs d’une société démocratique au point de
déshumaniser la politique, lui enlever sa substance et même sa chair, oubliant
par là même que d’un point de vue politique les institutions ne sont pas des
structures désincarnées.
Seules les juristes pensent, par exemple, qu’une institution est
impersonnelle pour la bonne raison que le droit est normatif. Les institutions
devraient être désincarnées doit-on dire. Mais elles ne le sont pas en fait.
Les penseurs du droit ont transmis cette idée au commun des mortels qui les a
compris à la lettre en ignorant tout bonnement que le caractère « décharné
» des institutions n’est qu’une hypothèse de travail, une idée
principielle. Ce principe ne résiste pas au réel. En réalité, le pouvoir est
toujours incarné sinon, il devient squelettique. Les institutions de l’Etat
sont des organisations politiques or la politique n’est rien d’autre que la
science du réel. C’est toute la pertinence de la démocratie qui a «
conscience » du caractère essentiellement absolu du pouvoir. C’est la raison
pour laquelle le principe libéral de la séparation des pouvoirs reste la
soupape de sécurité qui veille sur l’équilibre, l’harmonie et la liberté
des citoyens.
Il n’y a pas à proprement parler de bons et de mauvais exemples systèmes
politiques en soi. Nous oublions toujours que quel que soit le système choisi
ce sont des hommes en chair et en os qui auront la mission historique d’animer
ces institutions (animer c'est-à-dire leur donner une âme). L’objectivation
excessive de la notion politique peut avoir pour résultat fâcheux une
politique qui n’a aucune prise sur le réel. Ceux qui veulent exclure le sujet
du fait politique font de la politique-fiction sans le savoir. Ce sont les
sujets humains qui dans leur différentes interférences créent la chose
politique. Selon Annah Harendt le vieux Aristote aurait tort de définir
l’homme comme un animal politique. Cette conception essentialiste et
aristotélicienne de la politique n’a pas résisté à la critique moderne et
à l’épreuve des faits : la politique n’existe que lorsque le commerce
politique commence.
La politique pour nous est volonté et praxis. C’est par la volonté des
hommes et des femmes que la politique se réalise (c'est-à-dire devient réel
ou reste dans le réel).
Qu’on ne s’y trompe pas, ceux qui veulent ou proposent l’effacement et
même « l’anéantissement de l’homme » dans les institutions sont devant
une contradiction évidente. Ils devraient plutôt de demander l’abolition du
suffrage universel (ce qui est envisageable du reste).
L’on oublie et je suis étonné même que des savants ne le disent pas assez,
que le suffrage universel est en vérité une monarchie élective. L’élection
présidentielle au suffrage universel direct c’est la rencontre entre un homme
et un peuple. Ceci inéluctable. C’est la raison pour laquelle il serait fatal
pour les électeurs dans un tel système d’ignorer l’homme. C’est
l’erreur et la contradiction fondamentale de Benno siggil Sénégal. Quelque
soit l’armature institutionnelle qu’ils vont proposer, si l’homme qui va
être désigné n’est pas pétris de valeurs supérieures, ce sera peine
perdue puisque nous sommes toujours dans le suffrage universel. Jusqu’ici,
Benno a réussi à détourner l’attention des sénégalais sur le caractère
primordial de l’homme, la primauté politique de l’homme-candidat en faisant
croire que les conclusions des assises sont suffisantes.
Si jamais les sénégalais sont poussés à une erreur de casting en
choisissant le mauvais candidat, les mêmes regrets avec Abdoulaye Wade
surgiront sur le tard. Aujourd’hui la haine contre Abdoulaye Wade nous a
tellement aveuglé que l’on oublie de poser les questions essentielles
notamment le profil de l’homme-candidat. Le scénario de 2000 est en train de
se redessiner en partie. Personne n’y prête attention. Du reste n’avez-vous
pas remarqué qu’ils ne se font pas confiance, les gens de Bennoo ? D’où
cette histoire de transition de trois ans. Ils se connaissent et savent que
chacun est mu par des ambitions inavouées. La nécessité de connaitre
l’homme revient ici dans toute sa vérité. Malheureusement «
l’antihumanisme politique » à la mode même chez les intellectuels nous
cache l’horizon.
Pour ma part J’entre en dissidence contre cette tendance contemporaine à
déshumaniser la politique en la dissolvant dans un mouvement
d’indifférenciation générale qui veut créer un monde avec des hommes
politiques sans visage. L’indifférenciation politique est anti-démocratique.
Elle pousse les hommes politiques à avancer masqués alors que la démocratie
c’est avant tout la transparence.
Les conceptions « antihumanistes » de la politique qui ont tendance à
écraser l’homme m’ont poussé à soutenir la candidature de l’homme
Mansour N’diaye. Vous aurez compris mes amis que voici exprimée la première
raison et c’est la plus importante qui fonde mon soutien à la candidature de
l’homme Mansour N’diaye.
Le devoir et l‘amitié m’auraient suffi pour soutenir le candidat Mansour
N’diaye. J’ai compulsé toutes les références qui me sont possibles.
Aucune de ces sources qui sous-tendent le monde aujourd’hui ne contredit le
caractère spirituel, valorisant de l’amitié. L’amitié pour les
philosophes, les sages, les religieux et les poètes appartient au monde des
grandes idées. Mais ce n’est pas l’objet de notre texte.
Au reste l’une des attitudes les plus expressives d’une démocratie
achevée est qu’à la veille d’une élection chaque citoyen puisse avoir la
liberté d’afficher sa préférence. C’est pourquoi j’ai beaucoup
apprécié la préférence affichée de l’analyste M’baye Babacar pour le
candidat Ibrahima Fall . Il n’y a que dans l’espace francophone surtout en
France que cette attitude est décriée. Du reste le secret du vote est une
forme insidieuse de restriction de la liberté. L’on oublie que le système
politique français n’est pas fondé sur la liberté mais plutôt sur
l’égalité.
Je soutiens Mansour Ndiaye parce que je connais l’homme Mansour N’diaye.
Ceci est un immense privilège pour un électeur. La plupart des hommes sont
fascinés par ceux qu’ils ne connaissent pas. Ce n’est pas mon cas. Par
ailleurs j’ai beaucoup de respects pour tous les challengers politiques de
Wade pour l’élection présidentielle 2012
Les analyses qui consistent à renvoyer dos à dos tous les candidats me
semblent improductives et même injustes.
Abdoulaye wade n’est pas Ibrahima Fall, Moussa Touré n’est pas Mansour
N’diaye Moubarak Lo n’est Talla Sylla ni Amsatou Sow Sidibé. D’un point
vue fondamental et humain (encore une fois) ils n’ont rien de commun ; ni le
parcours encore moins le bilan. A part le fait qu’ils soient tous candidats.
A qui ferait-on croire qu’Abdoulaye qui a dirigé le Sénégal pendant 11 ans
a la même responsabilité que tous ses challengers ? Le régime de Wade est
responsable de la catastrophe du bateau le Diola et d’un passif d’au moins
14 morts par la main des forces de l’ordre. Le révisionnisme historique ne
doit pas passer. Si Abdoulaye wade veut une porte de sortie honorable c’est à
lui et à lui seul d’en décider. Du reste les approches angéliques qui
disent qu’Abdoulaye wade a eu des réalisations positives et négatives sont
trop généralisantes, trop scolaires, trop « dualistes » pour être
recevables. Le régime de Wade peut même être valablement attaqué sur ses
réalisations soi-disant positives.
Le fétichisme pacifiste ne doit pas nous pousser à falsifier l’histoire de
l’alternance. Un chef d’état n’est pas coupable de tout mais il est
responsable en tout.
En Mansour Ndiaye, c’est l’homme qui m’intéresse, c’est le militant
des grandes causes que je poursuis. Mansour Ndiaye n’a pas attendu quarante
ans pour mener une vie militante. Pour ma part je me refuse de voter pour un
candidat qui n’a pas un passé militant extrêmement solide. On ne peut pas
s’improviser brusquement militant à 45 ans, 60ans, 70ans.
J’ai porté mon choix sur Mansour Ndiaye à cause (je dis bien à cause) de
son mépris royal pour l’argent. Je ne suis pas prêt à voter pour un homme
dont l’esprit de renoncement et de sacrifice n’est pas suffisamment prouvé
par des actes sincères et durables. L’heure est suffisamment grave pour
élever la barre très haut. Et je sais que Mansour Ndiaye est moralement haut
pour l’atteindre. Mansour Ndiaye a gagné beaucoup d’argent ces dernières
années mais prenez la peine d’aller enquêter sur son train de vie, lui et
les siens. Vous serez surpris. Que faut-il d’autres que la probité morale et
la science pour prendre le gouvernail de l’Etat?
Je soutiens Mansour Ndiaye parce que l’homme est un leader. Un leader ça ne
court pas les rues. Il existe des mouvements politiques très crédibles, des
organisations sérieuses et bien structurées mais qui n’ont aucun
aboutissement politique faute de leader. La question de l’homme revient. «
L’histoire ne retient que le nom des grands hommes, n’être pas né est peut
être la meilleure des choses » pensait justement Cicéron.
On peut passer 50 ans à chercher un leader sans le trouver. Mansour est un
meneur d’hommes.
J’ai choisi l’homme Mansour Ndiaye parce qu’il est indépendant. La
plupart des candidats (peut être pas tous) sont des chevaux de courses sur qui
la France peut parier pour perpétuer la françafrique. Pourquoi Robert Bourgi
n’est subitement déclaré ami de Macky Sall et d’Idrissa Seck ? Je ne suis
pas prêt à voter pour un homme ou une femme qui a été formé dans la
bibliothèque coloniale.
L’approche générationnelle est l’une des démarches qui m’a poussé
vers l’homme Mansour. L’élection 2012 est d’une occurrence historique
telle qu’elle va marquer la fin d’une génération politique et la naissance
d’une nouvelle. Du reste l’une des raisons de la crise est que la vieille
génération politique refuse de mourir empêchant la nouvelle de naitre. D’un
point de vue de la respiration et du renouvellement démocratique la présence
encore insistante de politiciens de la génération senghorienne est une
anomalie. C’est la génération mansourienne, celle qui a la quarantaine, qui
présidera aux destinées de cette nation. Les jeunes adultes de la génération
de Mansour qui sont dans les associations politiques, les organisations de la
société civile, les syndicats notamment, les jeunes chefs d’entreprise vont
ouvrir une nouvelle ère pour le Sénégal. Ceux qui se contenteront
d’applaudir ou de commenter risqueront de mourir anonymes. Aujourd’hui le
salut politique voudrait que de jeunes adultes compétents se posent en
candidats dans le PDS, le PS ou l’AFP ne serait-ce que pour prendre date avec
l’histoire.
Et enfin Mansour est un homme expérimenté. Mansour n’a jamais travaillé
ouvertement et directement pour l’état. C’est parce qu’il l’a toujours
refusé non pas par phobie du service publique mais par défiance de
l’étatisme qui est le mal du siècle en Afrique. Les meilleurs chefs d’Etat
sont ceux qui ont une attitude défiante vis-à-vis de l’Etat. C’est le cas
de Mansour.
Mansour à travers son métier et ses nombreux voyages au Sénégal, en Afrique
et en Europe dans le cadre de ses activités pour la banque mondiale a
fréquenté les grands de ce monde. Il connait l’esprit de ceux qui
détiennent le pouvoir et l’état de ceux qui en sont dépourvus.
Sidi Mohamed Khalifa Touré
et non polémique entre la primauté ou non de l’Homme sur les Institutions.
De l’avis de Platon, l’homme noble doué de vertus est meilleur que la loi.
Aristote quant à lui pense qu’il faudrait élever les institutions au-dessus
de l’homme. En tout état de cause, aucun des deux grands philosophes
n’excluent la centralité de l’homme dans la vie d’un pays ou
l’importance des institutions dans la construction d’un Etat solide.
Aujourd’hui, la mode qui sévit dans les cercles à penser ou les médias
contemporains ne cesse de seriner à tue-tête l’exclusivité des institutions
comme éléments exclusifs d’une société démocratique au point de
déshumaniser la politique, lui enlever sa substance et même sa chair, oubliant
par là même que d’un point de vue politique les institutions ne sont pas des
structures désincarnées.
Seules les juristes pensent, par exemple, qu’une institution est
impersonnelle pour la bonne raison que le droit est normatif. Les institutions
devraient être désincarnées doit-on dire. Mais elles ne le sont pas en fait.
Les penseurs du droit ont transmis cette idée au commun des mortels qui les a
compris à la lettre en ignorant tout bonnement que le caractère « décharné
» des institutions n’est qu’une hypothèse de travail, une idée
principielle. Ce principe ne résiste pas au réel. En réalité, le pouvoir est
toujours incarné sinon, il devient squelettique. Les institutions de l’Etat
sont des organisations politiques or la politique n’est rien d’autre que la
science du réel. C’est toute la pertinence de la démocratie qui a «
conscience » du caractère essentiellement absolu du pouvoir. C’est la raison
pour laquelle le principe libéral de la séparation des pouvoirs reste la
soupape de sécurité qui veille sur l’équilibre, l’harmonie et la liberté
des citoyens.
Il n’y a pas à proprement parler de bons et de mauvais exemples systèmes
politiques en soi. Nous oublions toujours que quel que soit le système choisi
ce sont des hommes en chair et en os qui auront la mission historique d’animer
ces institutions (animer c'est-à-dire leur donner une âme). L’objectivation
excessive de la notion politique peut avoir pour résultat fâcheux une
politique qui n’a aucune prise sur le réel. Ceux qui veulent exclure le sujet
du fait politique font de la politique-fiction sans le savoir. Ce sont les
sujets humains qui dans leur différentes interférences créent la chose
politique. Selon Annah Harendt le vieux Aristote aurait tort de définir
l’homme comme un animal politique. Cette conception essentialiste et
aristotélicienne de la politique n’a pas résisté à la critique moderne et
à l’épreuve des faits : la politique n’existe que lorsque le commerce
politique commence.
La politique pour nous est volonté et praxis. C’est par la volonté des
hommes et des femmes que la politique se réalise (c'est-à-dire devient réel
ou reste dans le réel).
Qu’on ne s’y trompe pas, ceux qui veulent ou proposent l’effacement et
même « l’anéantissement de l’homme » dans les institutions sont devant
une contradiction évidente. Ils devraient plutôt de demander l’abolition du
suffrage universel (ce qui est envisageable du reste).
L’on oublie et je suis étonné même que des savants ne le disent pas assez,
que le suffrage universel est en vérité une monarchie élective. L’élection
présidentielle au suffrage universel direct c’est la rencontre entre un homme
et un peuple. Ceci inéluctable. C’est la raison pour laquelle il serait fatal
pour les électeurs dans un tel système d’ignorer l’homme. C’est
l’erreur et la contradiction fondamentale de Benno siggil Sénégal. Quelque
soit l’armature institutionnelle qu’ils vont proposer, si l’homme qui va
être désigné n’est pas pétris de valeurs supérieures, ce sera peine
perdue puisque nous sommes toujours dans le suffrage universel. Jusqu’ici,
Benno a réussi à détourner l’attention des sénégalais sur le caractère
primordial de l’homme, la primauté politique de l’homme-candidat en faisant
croire que les conclusions des assises sont suffisantes.
Si jamais les sénégalais sont poussés à une erreur de casting en
choisissant le mauvais candidat, les mêmes regrets avec Abdoulaye Wade
surgiront sur le tard. Aujourd’hui la haine contre Abdoulaye Wade nous a
tellement aveuglé que l’on oublie de poser les questions essentielles
notamment le profil de l’homme-candidat. Le scénario de 2000 est en train de
se redessiner en partie. Personne n’y prête attention. Du reste n’avez-vous
pas remarqué qu’ils ne se font pas confiance, les gens de Bennoo ? D’où
cette histoire de transition de trois ans. Ils se connaissent et savent que
chacun est mu par des ambitions inavouées. La nécessité de connaitre
l’homme revient ici dans toute sa vérité. Malheureusement «
l’antihumanisme politique » à la mode même chez les intellectuels nous
cache l’horizon.
Pour ma part J’entre en dissidence contre cette tendance contemporaine à
déshumaniser la politique en la dissolvant dans un mouvement
d’indifférenciation générale qui veut créer un monde avec des hommes
politiques sans visage. L’indifférenciation politique est anti-démocratique.
Elle pousse les hommes politiques à avancer masqués alors que la démocratie
c’est avant tout la transparence.
Les conceptions « antihumanistes » de la politique qui ont tendance à
écraser l’homme m’ont poussé à soutenir la candidature de l’homme
Mansour N’diaye. Vous aurez compris mes amis que voici exprimée la première
raison et c’est la plus importante qui fonde mon soutien à la candidature de
l’homme Mansour N’diaye.
Le devoir et l‘amitié m’auraient suffi pour soutenir le candidat Mansour
N’diaye. J’ai compulsé toutes les références qui me sont possibles.
Aucune de ces sources qui sous-tendent le monde aujourd’hui ne contredit le
caractère spirituel, valorisant de l’amitié. L’amitié pour les
philosophes, les sages, les religieux et les poètes appartient au monde des
grandes idées. Mais ce n’est pas l’objet de notre texte.
Au reste l’une des attitudes les plus expressives d’une démocratie
achevée est qu’à la veille d’une élection chaque citoyen puisse avoir la
liberté d’afficher sa préférence. C’est pourquoi j’ai beaucoup
apprécié la préférence affichée de l’analyste M’baye Babacar pour le
candidat Ibrahima Fall . Il n’y a que dans l’espace francophone surtout en
France que cette attitude est décriée. Du reste le secret du vote est une
forme insidieuse de restriction de la liberté. L’on oublie que le système
politique français n’est pas fondé sur la liberté mais plutôt sur
l’égalité.
Je soutiens Mansour Ndiaye parce que je connais l’homme Mansour N’diaye.
Ceci est un immense privilège pour un électeur. La plupart des hommes sont
fascinés par ceux qu’ils ne connaissent pas. Ce n’est pas mon cas. Par
ailleurs j’ai beaucoup de respects pour tous les challengers politiques de
Wade pour l’élection présidentielle 2012
Les analyses qui consistent à renvoyer dos à dos tous les candidats me
semblent improductives et même injustes.
Abdoulaye wade n’est pas Ibrahima Fall, Moussa Touré n’est pas Mansour
N’diaye Moubarak Lo n’est Talla Sylla ni Amsatou Sow Sidibé. D’un point
vue fondamental et humain (encore une fois) ils n’ont rien de commun ; ni le
parcours encore moins le bilan. A part le fait qu’ils soient tous candidats.
A qui ferait-on croire qu’Abdoulaye qui a dirigé le Sénégal pendant 11 ans
a la même responsabilité que tous ses challengers ? Le régime de Wade est
responsable de la catastrophe du bateau le Diola et d’un passif d’au moins
14 morts par la main des forces de l’ordre. Le révisionnisme historique ne
doit pas passer. Si Abdoulaye wade veut une porte de sortie honorable c’est à
lui et à lui seul d’en décider. Du reste les approches angéliques qui
disent qu’Abdoulaye wade a eu des réalisations positives et négatives sont
trop généralisantes, trop scolaires, trop « dualistes » pour être
recevables. Le régime de Wade peut même être valablement attaqué sur ses
réalisations soi-disant positives.
Le fétichisme pacifiste ne doit pas nous pousser à falsifier l’histoire de
l’alternance. Un chef d’état n’est pas coupable de tout mais il est
responsable en tout.
En Mansour Ndiaye, c’est l’homme qui m’intéresse, c’est le militant
des grandes causes que je poursuis. Mansour Ndiaye n’a pas attendu quarante
ans pour mener une vie militante. Pour ma part je me refuse de voter pour un
candidat qui n’a pas un passé militant extrêmement solide. On ne peut pas
s’improviser brusquement militant à 45 ans, 60ans, 70ans.
J’ai porté mon choix sur Mansour Ndiaye à cause (je dis bien à cause) de
son mépris royal pour l’argent. Je ne suis pas prêt à voter pour un homme
dont l’esprit de renoncement et de sacrifice n’est pas suffisamment prouvé
par des actes sincères et durables. L’heure est suffisamment grave pour
élever la barre très haut. Et je sais que Mansour Ndiaye est moralement haut
pour l’atteindre. Mansour Ndiaye a gagné beaucoup d’argent ces dernières
années mais prenez la peine d’aller enquêter sur son train de vie, lui et
les siens. Vous serez surpris. Que faut-il d’autres que la probité morale et
la science pour prendre le gouvernail de l’Etat?
Je soutiens Mansour Ndiaye parce que l’homme est un leader. Un leader ça ne
court pas les rues. Il existe des mouvements politiques très crédibles, des
organisations sérieuses et bien structurées mais qui n’ont aucun
aboutissement politique faute de leader. La question de l’homme revient. «
L’histoire ne retient que le nom des grands hommes, n’être pas né est peut
être la meilleure des choses » pensait justement Cicéron.
On peut passer 50 ans à chercher un leader sans le trouver. Mansour est un
meneur d’hommes.
J’ai choisi l’homme Mansour Ndiaye parce qu’il est indépendant. La
plupart des candidats (peut être pas tous) sont des chevaux de courses sur qui
la France peut parier pour perpétuer la françafrique. Pourquoi Robert Bourgi
n’est subitement déclaré ami de Macky Sall et d’Idrissa Seck ? Je ne suis
pas prêt à voter pour un homme ou une femme qui a été formé dans la
bibliothèque coloniale.
L’approche générationnelle est l’une des démarches qui m’a poussé
vers l’homme Mansour. L’élection 2012 est d’une occurrence historique
telle qu’elle va marquer la fin d’une génération politique et la naissance
d’une nouvelle. Du reste l’une des raisons de la crise est que la vieille
génération politique refuse de mourir empêchant la nouvelle de naitre. D’un
point de vue de la respiration et du renouvellement démocratique la présence
encore insistante de politiciens de la génération senghorienne est une
anomalie. C’est la génération mansourienne, celle qui a la quarantaine, qui
présidera aux destinées de cette nation. Les jeunes adultes de la génération
de Mansour qui sont dans les associations politiques, les organisations de la
société civile, les syndicats notamment, les jeunes chefs d’entreprise vont
ouvrir une nouvelle ère pour le Sénégal. Ceux qui se contenteront
d’applaudir ou de commenter risqueront de mourir anonymes. Aujourd’hui le
salut politique voudrait que de jeunes adultes compétents se posent en
candidats dans le PDS, le PS ou l’AFP ne serait-ce que pour prendre date avec
l’histoire.
Et enfin Mansour est un homme expérimenté. Mansour n’a jamais travaillé
ouvertement et directement pour l’état. C’est parce qu’il l’a toujours
refusé non pas par phobie du service publique mais par défiance de
l’étatisme qui est le mal du siècle en Afrique. Les meilleurs chefs d’Etat
sont ceux qui ont une attitude défiante vis-à-vis de l’Etat. C’est le cas
de Mansour.
Mansour à travers son métier et ses nombreux voyages au Sénégal, en Afrique
et en Europe dans le cadre de ses activités pour la banque mondiale a
fréquenté les grands de ce monde. Il connait l’esprit de ceux qui
détiennent le pouvoir et l’état de ceux qui en sont dépourvus.
Sidi Mohamed Khalifa Touré
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