Contradiction Socialiste

Noël Malick Seck risque aujourd'hui une peine de 5 ans de prison pour un acte qui suscite beaucoup d'interrogations.


Contradiction Socialiste
« Pour L'Afrique, je défends Gbagbo… « Ces propos m’ont fait écarquiller les yeux quand ce soir de février 2011, je zappais sur la RTI afin de voir l’évolution de la crise post-électorale de la Côte d’Ivoire. Rappelez-vous, après l’élection présidentielle de Novembre 2010, Alassane Dramane Ouattara est déclaré élu par la Commission électorale Indépendante. Le 2 décembre 2010, cette commission précise son score : 54,10 °/.
Ces résultats sont annulés par le Conseil Constitutionnel qui proclame l’élection de Laurent Gbagbo avec 51,45°/, le lendemain 3 décembre 2010. Il s’en suit une crise dramatique sur tous les fronts jusqu‘ au dénouement ce 11 avril 2011. Ce jour-là , les images de la Télévision Côte d’Ivoire (créée et émettant depuis le fameux hôtel du Golf où ont vécu reclus ADO et des centaines d’autres personnalités) nous ont montré en quasi direct l’arrestation de l’ancien maître de la Côte D’Ivoire L. Gbagbo ainsi que ses proches. C’était là le point final d’une bataille longue de 5 mois humainement insupportable, militairement fratricide mais aussi tapageusement médiatique.

Ainsi, pendant ces cinq mois de crise, on a eu droit à une floraison d’émissions propagandistes sur la RTi, acquise à Laurent Gbagbo. Parmi celles-ci, il y a Raison d’Etat où j’ai entendu cette phrase qui m’a fait presque fait sursauter. D’ailleurs, c’est moins ladite phrase que l’auteur qui a constitué une surprise pour moi. L’auteur n’étant personne d’autre que Noël Malick Seck.
J’ai encore eu une surprise en voyant le même N. Malick Seck littéralement assiéger avec l’aide de quelques camarades de la Convergence socialiste –mouvement qu’il dirige et qui est affilié au Parti Socialiste sénégalais- le Conseil Constitutionnel Sénégalais ainsi que le domicile de son président Cheikh Tidiane Diakhaté ce lundi 10 octobre. J’ai vu apparaître une claire contradiction dans la démarche du sieur Seck :
- en février 2011, Noël Malick Seck défend la légalité de l’élection de Laurent Gbagbo en se basant sur la proclamation faite par le Conseil Constitutionnel à la tête duquel se trouve Paul Yao Ndré ;
- en octobre de la même année, le même N.M.Seck se rend avec des camarades intimider le Conseil Constitutionnel sénégalais.
Deux hypothèses s’offrent alors à nous. Peut-être se bat - il par principe pour la démocratie. Alors pourquoi n’a-t-il pas appelé à assiéger le Conseil Constitutionnel ivoirien, quand celui-ci, toute honte bue, a décidé d’installer A.D.Ouattara comme Président après l’avoir fait avec L.Gbagbo cinq mois plus tôt ?
Mieux, par parallélisme des formes, comment peut-il cautionner et soutenir la candidature du Woody de Mama qui a présidé aux destinées de la Côte d’Ivoire pendant 10 années sans élection et refuser à Abdoulaye Wade le droit de se représenter après 12 années de pouvoir entrecoupées d’une élection présidentielle ? Contradiction socialiste ?
L’autre hypothèse ( aussi développée par Barka Ba de la TFM) à laquelle je préfère ne pas croire est que Noël Malick Seck serait un activiste. Dans ce cas de figure, il travaillerait comme homme-lige de personnalités politiques voire politiciennes. Cela suscite des questions quand on sait que Benno Siggil Sénégal est dans la dernière ligne droite pour la désignation de son candidat de l’unité et du rassemblement. S’agirait-il de déblayer le terrain pour le futur candidat de cette coalition (qui est déjà connu, nous reviendrons dans une très prochaine contribution sur les raisons du choix) ?
S’agit-il aussi, comme pour faire d’une pierre deux coups, de créer un écran de fumée pour faire oublier l’affaire Barthélémy Dias ? Personne n’a pu ignorer le communiqué de presse signé B.Dias ce 13 octobre appelant à une mobilisation pour la libération de N.M.Seck. On pourrait lui accorder le crédit du devoir de solidarité avec un camarade de parti. On n’a pas non plus oublié que M.Dias n’avait prévenu personne avant de débouler à l’Assemblée Nationale dans un pick-up, visiblement rempli de briques de construction, le 22 juin 2011 veille du vote du ticket Président – Vice-Président…


Démocrate maladroit ou simple activiste à la recherche du coup d’éclat, du buzz, Noël Malick Seck a assurément posé un acte malheureux qui trouvera peu de défenseurs. Hormis quelques demandes de clémences imprudentes à l’instar de Serigne Mbaye Thiam : « Wade a fait pire », peu de leaders de l’opposition s’engagent activement pour sa libération. Pour preuve, Jean Paul Dias a signé et invité les autres opposants à faire de même, dans le vide, pour l’instant.
Vendredi 14 Octobre 2011
Thiakiry




1.Posté par people le 14/10/2011 09:02
Son attitude dans la crise ivoirienne et ses actions contre le conseil constitutionnel du Sénégal, n'ont qu'un seul point commun c'est la défense des intérêts de l'internationale socialiste.

Si vous vous rappeler son SG Tanor avait aussi soutenu Gbagbo avant de se rétracter.

C'est malheureux de constater que ces personnes sont plus motivées par la défense des leurs propres intérêts que ceux du peuple.

2.Posté par mdiouf le 14/10/2011 12:57
j'ai entendu serigne mbaye thiam dire que wade avait fait pire. wade a fait plusieurs fois la prison, donc malick n seck n'a qu'a faire la prison comme lui.



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