"Éric Laurent reconnaît et assume, pour des raisons qui tiennent à un contexte personnel difficile, avoir consenti à rechercher un accord financier, dans des conditions totalement étrangères à un chantage ou une extorsion de fonds", a déclaré hier l'avocat de l'un des deux journalistes mis en examen, soupçonné d'avoir d'avoir monnayé la non parution d'un livre à charge sur le royaume marocain.
Pourtant, des extraits des enregistrements des conversations entre les intéressés et l'avocat du roi du Maroc révélés ce jour par le Journal du Dimanche sont pour le moins évocateurs. L'hebdomadaire livre les détails d'un rendez-vous qui s'est tenu le 11 août dernier, dans un chic hôtel parisien, entre Eric Laurent et l'avocat de Mohammed VI. L'avocat du Roi du Maroc avait sur lui un iPhone mis en mode enregistrement, ce qui lui a permis de capter l'échange et, ensuite, de le remettre à la police. Voici par exemple l'un des échanges publiés par le JDD:
-"Vous voulez quoi?" demande l’avocat.
- Je veux 3.
- Trois quoi, Trois mille?, interroge l’avocat.
- Non, 3 millions.
- Trois millions de dirhams?
- Non, 3 millions d’euros".
Au cours de cette conversation, Eric Laurent confirme que sa consœur est au courant de la manœuvre et qu'elle est d'accord pour ce deal.
Passe un certain temps. Avant de payer, l'avocat cherche naturellement à savoir quelles informations les deux journalistes disposent pour penser que le Maroc est prêt à payer une telle somme pour les taire. Nouveau rendez-vous est fixé le 21 août. Là, "la conversation s'éternise sur des sujets plus ou moins liés au Maroc, les relations de François Hollande avec le régime, l'affaire HSBC... Rien de très "explosif"", précise l'hebdomadaire.
Puis, il est question d'un autre rendez-vous, fixé lui le 27 août. Cette fois, Catherine Graciet sera présente, dans un autre hôtel de luxe parisien. Là encore, l'avocat refait le coup du téléphone, la journaliste demande alors de le ranger. Ce que l'intéressé fait, mais l'appareil reste toujours le mode "enregistrement".
Catherine Graciet explique alors être en possession de documents sensibles, une note de la DGSE portant sur les venues de Mohammed VI en France. Juste avant de leur remettre chacun un acompte, deux enveloppes contenant chacune 40.000 euros en liquide, l'avocat exige un accord écrit. Ce sera cette fameuse lettre sur laquelle les deux journalistes s'engagent à ne plus écrire sur le Maroc. Après cet ersatz de négociations, les parties tombent d'accord sur la somme de deux millions d'euros. "Un chacun", selon l'enregistrement.
En sortant de l'hôtel, les deux journalistes se rendront vite compte que ce dernier rendez-vous était en fait une opération de flagrant délit. Ils se font cueillir par la police qui dispose donc de deux enregistrements accablants et d'une lettre signée de leurs mains.
Pourtant, des extraits des enregistrements des conversations entre les intéressés et l'avocat du roi du Maroc révélés ce jour par le Journal du Dimanche sont pour le moins évocateurs. L'hebdomadaire livre les détails d'un rendez-vous qui s'est tenu le 11 août dernier, dans un chic hôtel parisien, entre Eric Laurent et l'avocat de Mohammed VI. L'avocat du Roi du Maroc avait sur lui un iPhone mis en mode enregistrement, ce qui lui a permis de capter l'échange et, ensuite, de le remettre à la police. Voici par exemple l'un des échanges publiés par le JDD:
-"Vous voulez quoi?" demande l’avocat.
- Je veux 3.
- Trois quoi, Trois mille?, interroge l’avocat.
- Non, 3 millions.
- Trois millions de dirhams?
- Non, 3 millions d’euros".
Au cours de cette conversation, Eric Laurent confirme que sa consœur est au courant de la manœuvre et qu'elle est d'accord pour ce deal.
Passe un certain temps. Avant de payer, l'avocat cherche naturellement à savoir quelles informations les deux journalistes disposent pour penser que le Maroc est prêt à payer une telle somme pour les taire. Nouveau rendez-vous est fixé le 21 août. Là, "la conversation s'éternise sur des sujets plus ou moins liés au Maroc, les relations de François Hollande avec le régime, l'affaire HSBC... Rien de très "explosif"", précise l'hebdomadaire.
Puis, il est question d'un autre rendez-vous, fixé lui le 27 août. Cette fois, Catherine Graciet sera présente, dans un autre hôtel de luxe parisien. Là encore, l'avocat refait le coup du téléphone, la journaliste demande alors de le ranger. Ce que l'intéressé fait, mais l'appareil reste toujours le mode "enregistrement".
Catherine Graciet explique alors être en possession de documents sensibles, une note de la DGSE portant sur les venues de Mohammed VI en France. Juste avant de leur remettre chacun un acompte, deux enveloppes contenant chacune 40.000 euros en liquide, l'avocat exige un accord écrit. Ce sera cette fameuse lettre sur laquelle les deux journalistes s'engagent à ne plus écrire sur le Maroc. Après cet ersatz de négociations, les parties tombent d'accord sur la somme de deux millions d'euros. "Un chacun", selon l'enregistrement.
En sortant de l'hôtel, les deux journalistes se rendront vite compte que ce dernier rendez-vous était en fait une opération de flagrant délit. Ils se font cueillir par la police qui dispose donc de deux enregistrements accablants et d'une lettre signée de leurs mains.
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