Le dernier rapport de la Commission Nationale de Régularisation de l’Audiovisuel (CNRA), a noté des Dysfonctionnements au niveau les Radios et télévisions sénégalaises. Cela, relativement à la publicité clandestine, à la publicité mensongère, aux louanges, ‘’Samba Mbayaan’’ (chants laudatifs etc.). Mais, le Jeudi 17 novembre dernier, à 9h30, après une émission interactive sur le sujet, une radio de la place a ‘’dysfonctionné’’, cinq minutes après la fin de l’émission. ‘’Chassez le naturel il revient au galop’’’. Un tube de feu Ndongo Lo, dans lequel il chante les louanges du ‘’Maire’’ a échappé au DJ qui n’a certainement pas suivi l’émission.
Alors, comme notre ami Njayaa Joop, recommande le ‘’Bu kenn tudd tur’’ (faut pas citer pas de noms), nous laissons aux auditeurs le soin de ‘’chercher l’erreur’’, par eux-mêmes.
Cela dit, d’autres dysfonctionnements sont à noter, par ailleurs. Le premier, c’est le maque de démocratie dans la réception des appels entrants des auditeurs. En effet, il est aisé de constater que ce sont les mêmes gens ‘’pleins aux As’’ qui, allégrement et régulièrement, ont pas possibilité de participer aux débats interactives des différentes radios. On n’a même l’impression que certains appelants, sont pris en repérage par un ‘’Conseiller en communication de l’intérieur’’. Surtout les 4 mousquetaires que les auditeurs connaissent. Mais aussi ce journaliste conseiller et spécial, au Palais
Cependant, il y a peu de chance que nous soyons écoutés. Pas plus que nous auront la chance de voir un ‘’Waxx Sasaxalaat-débat ‘’, organisé sur la question. Parce que simplement le problème est à référer à la ‘’Stratégie’’ du ménagement des ressources de l’Entreprise. Autrement dit le nerf de la guerre, l’ARGENT.
Les émissions interactives participent à la formation citoyenne et à L’ APPROFONDISSEMENT DE LA DEMOCRATIE, comme certains le ressassent abondamment. C’est pourquoi, il est à déplorer la propagande politicienne, qui tend à prendre le dessus sur des analyses argumentés. D’où un dysfonctionnement notoire qui fragilise la qualité de ces émissions. Et malgré les rappels à l’ordre des modérateurs, rien n’y fait. Des partisans ne se gênent pas pour développer leur litanie. ‘’Li fi Goorgi ligeey …’’ (ce que le Vieux a réalisé…) , ‘’Reew mi, reewum jam la’’.(le Sénégal est un pays de paix). D’aucuns appellent au cours ou vers la fin de l’émission pour dire : Quel est le thème du jour ? Ce qui montre que rien d’autre ne les intéressent que faire de la propagande. Le plus décevant parmi ces propagandistes de ce groupe, est le journaliste politicien, artiste de l’amalgame, conseiller à la Présidence et défenseur de la peine de mort. On l’a entendu défendre démagogiquement le ‘’Samba Mbayaan’’, (louanges chantés à l’occasion de manifestations), au nom de nom de la culture et de la tradition. Faudrait-il rappeler à ce ‘’Haut d’en Haut’’, que dans une manifestation privée, on peut chanter les louanges de qui on veut. Mais dans une radio, même, privée, c’est l’excellence qui est recherchée. La Radio a une mission de service publique. Donc ceux qui l’animent devraient faire sienne les valeurs de la république : la démocratie, la laïcité, la non exclusion, l’égalité et la justice etc.
Toutes choses qui font que l’Assemblée nationale du Sénégal devrait ‘’inventer’’ ces valeurs si elles n’étaient pas apparues dans notre pays dès le XVIII siècle. Car notre ami Fadel Dia, dans une contribution, recommandable à tout sénégalais, (1) nous rappelle que le premier recensement de notre histoire renseigne sur la présence des Diop (Guiop), Fall, mais aussi, Diouf, Gomis,Kane-Diallo etc. Et tous cohabitaient en harmonie, malgré leur différence de coutume ou de religion. Nous constatons, que certains responsables d’émissions interactives cherchent, de façon bénéfique, à mettre de l’ordre dans les débats de ces émissions. Ceci, en donnant la parole, en amont et en aval, à des personnes aptes, avisées, à éclairer le sujet à débattre.
Mais l’autre ‘’dysfonctionnement’’ le plus décrié, c’est le ’’ massacre’’, selon l’expression de notre compatriote Oumar Guèye, des langues nationales, non pas par les radios et les télévisions, mais par certains et certaines journalistes. Hormis les bonnes volontés telles que le pionnier Ablaay Laam , compagnon sur ce terrain du défunt Clédor Diagne, traducteur chevronné du terme Triple saut, du français au wolof. Sans oublier les autres militants : Njaaya Joop et Ndey Mareem Njaay etc. Par contre pour certains journalistes présentateurs en langue nationale, wolof , tout au moins, parler la langue de Kocc Barma, c’est comme si on leur collait un joug. Et nous croyons que le phénomène d’aliénation, est plus accentué au niveau de ceux qui pratiquent le wolof que ceux qui pratiquent les autres langues nationales.
En tout cas si d’aventure les directeurs d’organes de presse ne rectifiaient pas le tir, à travers des séminaires et journées d’études de recyclage, ils porteraient l’entière responsabilité des dérives qui se déroulent sous nos yeux. Car certains journaux, deviennent totalement incompréhensibles pour des personnes d’un certain âge des villes et des campagnes, tellement ils sont truffés de mots français, ou mal prononcés. D’où le massacre dont parle M. gueye ! Parler français ou wolof, il faut faire le choix. En tout cas manier, incorrectement, par écrit ou par le parler, une langue, peut provoquer, parfois, de graves dégâts. Les hommes politiques qui commencent à battre campagne, pour l’élection présidentielle de février 2012, ne nous démentiront pas, sans doute.
A ce propos, notre ami Mody Niang, nous signale qu’un Président de la République du Sénégal, qui taquinait la langue, un jour, le wolof . S’adressant aux paysans dans le Fouta, il leur lança : ‘’ Na ngeen topto senn xuur yi’’ Littéralement traduit : (prenez soin de vos testicules). Notre linguiste en chef, avait mal prononcé le mot wolof : ‘’Xur’’ (bas-fonds). Mêmes dégâts dans le Ferlo où s’adressant aux paysans, il leur recommandait ceci : ‘’ Na ngeen Bayyi day, day baaxul’’. Le président voulait leur recommander d’éviter les feux de brousse qui constituaient un fléau dans la zone. Mais la traduction donne : (Evitez de déféquer, déféquer n’est pas bon). Et ici le mot ‘’daay’’(feu de brousse) , mal prononcé, a mis le feu à la ‘poudre linguistique’’.(Voir populaire du 30 mars 2007).
Voila un exemple qui montre qu’on ne doit pas jouer avec langue. Car elle peut ouvrir beaucoup de portes, si, elle est correctement maniée. Le contraire peut aussi nuire au fautif.
Dakar, le 13 décembre 2011
Ababacar Fall-Barros
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(1) Voir l’Hebdo, les OPINIONS n° 17 du vend. 11 au jeudi 17 novembre 2011.
Alors, comme notre ami Njayaa Joop, recommande le ‘’Bu kenn tudd tur’’ (faut pas citer pas de noms), nous laissons aux auditeurs le soin de ‘’chercher l’erreur’’, par eux-mêmes.
Cela dit, d’autres dysfonctionnements sont à noter, par ailleurs. Le premier, c’est le maque de démocratie dans la réception des appels entrants des auditeurs. En effet, il est aisé de constater que ce sont les mêmes gens ‘’pleins aux As’’ qui, allégrement et régulièrement, ont pas possibilité de participer aux débats interactives des différentes radios. On n’a même l’impression que certains appelants, sont pris en repérage par un ‘’Conseiller en communication de l’intérieur’’. Surtout les 4 mousquetaires que les auditeurs connaissent. Mais aussi ce journaliste conseiller et spécial, au Palais
Cependant, il y a peu de chance que nous soyons écoutés. Pas plus que nous auront la chance de voir un ‘’Waxx Sasaxalaat-débat ‘’, organisé sur la question. Parce que simplement le problème est à référer à la ‘’Stratégie’’ du ménagement des ressources de l’Entreprise. Autrement dit le nerf de la guerre, l’ARGENT.
Les émissions interactives participent à la formation citoyenne et à L’ APPROFONDISSEMENT DE LA DEMOCRATIE, comme certains le ressassent abondamment. C’est pourquoi, il est à déplorer la propagande politicienne, qui tend à prendre le dessus sur des analyses argumentés. D’où un dysfonctionnement notoire qui fragilise la qualité de ces émissions. Et malgré les rappels à l’ordre des modérateurs, rien n’y fait. Des partisans ne se gênent pas pour développer leur litanie. ‘’Li fi Goorgi ligeey …’’ (ce que le Vieux a réalisé…) , ‘’Reew mi, reewum jam la’’.(le Sénégal est un pays de paix). D’aucuns appellent au cours ou vers la fin de l’émission pour dire : Quel est le thème du jour ? Ce qui montre que rien d’autre ne les intéressent que faire de la propagande. Le plus décevant parmi ces propagandistes de ce groupe, est le journaliste politicien, artiste de l’amalgame, conseiller à la Présidence et défenseur de la peine de mort. On l’a entendu défendre démagogiquement le ‘’Samba Mbayaan’’, (louanges chantés à l’occasion de manifestations), au nom de nom de la culture et de la tradition. Faudrait-il rappeler à ce ‘’Haut d’en Haut’’, que dans une manifestation privée, on peut chanter les louanges de qui on veut. Mais dans une radio, même, privée, c’est l’excellence qui est recherchée. La Radio a une mission de service publique. Donc ceux qui l’animent devraient faire sienne les valeurs de la république : la démocratie, la laïcité, la non exclusion, l’égalité et la justice etc.
Toutes choses qui font que l’Assemblée nationale du Sénégal devrait ‘’inventer’’ ces valeurs si elles n’étaient pas apparues dans notre pays dès le XVIII siècle. Car notre ami Fadel Dia, dans une contribution, recommandable à tout sénégalais, (1) nous rappelle que le premier recensement de notre histoire renseigne sur la présence des Diop (Guiop), Fall, mais aussi, Diouf, Gomis,Kane-Diallo etc. Et tous cohabitaient en harmonie, malgré leur différence de coutume ou de religion. Nous constatons, que certains responsables d’émissions interactives cherchent, de façon bénéfique, à mettre de l’ordre dans les débats de ces émissions. Ceci, en donnant la parole, en amont et en aval, à des personnes aptes, avisées, à éclairer le sujet à débattre.
Mais l’autre ‘’dysfonctionnement’’ le plus décrié, c’est le ’’ massacre’’, selon l’expression de notre compatriote Oumar Guèye, des langues nationales, non pas par les radios et les télévisions, mais par certains et certaines journalistes. Hormis les bonnes volontés telles que le pionnier Ablaay Laam , compagnon sur ce terrain du défunt Clédor Diagne, traducteur chevronné du terme Triple saut, du français au wolof. Sans oublier les autres militants : Njaaya Joop et Ndey Mareem Njaay etc. Par contre pour certains journalistes présentateurs en langue nationale, wolof , tout au moins, parler la langue de Kocc Barma, c’est comme si on leur collait un joug. Et nous croyons que le phénomène d’aliénation, est plus accentué au niveau de ceux qui pratiquent le wolof que ceux qui pratiquent les autres langues nationales.
En tout cas si d’aventure les directeurs d’organes de presse ne rectifiaient pas le tir, à travers des séminaires et journées d’études de recyclage, ils porteraient l’entière responsabilité des dérives qui se déroulent sous nos yeux. Car certains journaux, deviennent totalement incompréhensibles pour des personnes d’un certain âge des villes et des campagnes, tellement ils sont truffés de mots français, ou mal prononcés. D’où le massacre dont parle M. gueye ! Parler français ou wolof, il faut faire le choix. En tout cas manier, incorrectement, par écrit ou par le parler, une langue, peut provoquer, parfois, de graves dégâts. Les hommes politiques qui commencent à battre campagne, pour l’élection présidentielle de février 2012, ne nous démentiront pas, sans doute.
A ce propos, notre ami Mody Niang, nous signale qu’un Président de la République du Sénégal, qui taquinait la langue, un jour, le wolof . S’adressant aux paysans dans le Fouta, il leur lança : ‘’ Na ngeen topto senn xuur yi’’ Littéralement traduit : (prenez soin de vos testicules). Notre linguiste en chef, avait mal prononcé le mot wolof : ‘’Xur’’ (bas-fonds). Mêmes dégâts dans le Ferlo où s’adressant aux paysans, il leur recommandait ceci : ‘’ Na ngeen Bayyi day, day baaxul’’. Le président voulait leur recommander d’éviter les feux de brousse qui constituaient un fléau dans la zone. Mais la traduction donne : (Evitez de déféquer, déféquer n’est pas bon). Et ici le mot ‘’daay’’(feu de brousse) , mal prononcé, a mis le feu à la ‘poudre linguistique’’.(Voir populaire du 30 mars 2007).
Voila un exemple qui montre qu’on ne doit pas jouer avec langue. Car elle peut ouvrir beaucoup de portes, si, elle est correctement maniée. Le contraire peut aussi nuire au fautif.
Dakar, le 13 décembre 2011
Ababacar Fall-Barros
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(1) Voir l’Hebdo, les OPINIONS n° 17 du vend. 11 au jeudi 17 novembre 2011.
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