CEDEAO : Macky Sall dément Michel Kafando au sommet de Abuja

Face à ses pairs de la Cedeao, le Président Macky Sall a démenti les propos de Kafando sur sa non implication dans les négociations avant de leur rapporter ce qu’il a réellement dit aux putschistes au sujet des risques qu’ils encouraient
Le Président en exercice de la Cedeao n’a pas mâché ses mots, face à ses homologues à Abuja, dans le but de trouver une solution à la crise qui sévit au Burkina Faso depuis mercredi passé.
 
En effet, même si le huis clos n’est toujours pas terminé, il n’en demeure pas moins que, de sources proches de la réunion, Macky Sall a reprécisé les conditions de sa médiation. Pour ce faire, dans son discours inaugural, il a révélé à ses pairs que contrairement aux allégations de Kafando, il s’est rendu, le 19 septembre en compagnie de son homologue Yayi Boni, chez le Président de la Transition.
 
Et ce, pour trois objectifs. D’abord, s’enquérir des conditions de sa détention; ensuite, recueillir l’avis de Kafando sur la situation et avoir son point de vue sur son schéma de dénouement de la crise; et enfin, savoir s’il était dans les dispositions de reprendre son poste de Président de Transition.
 
Donc, le Chef de l’Etat prend le contre-pied de Kafando et affirme s’être bel et bien longuement entretenu avec ce dernier et son homologue béninois Yayi Boni.
 
Le dimanche, Macky Sall confie à ses homologues s’être rendu au Palais Kossyam pour rencontrer le Général Diendéré et ses troupes. Mais l’objectif était moins pour le Président sénégalais de négocier quoi que ce soit, mais plutôt d’avoir une séance de discussion pédagogique. Et à cet effet, le Président sénégalais n’a pas fait dans la langue de bois. Car face aux putschistes, Macky Sall dit leur avoir tenu un langage qui ne fait l’objet d’aucune équivoque.
 
Selon toujours Macky Sall, il a clairement mis en garde les putschistes sur les sanctions qu’ils encouraient. Et rien ne serait écarté, en terme de sanctions. Car celles-ci pourraient même relever de sanctions ciblées. Allusion faite à la Cour pénale internationale, même si le Chef de l’Etat n’a pas cité nommément cette Juridiction...