Le bon sens, cette faculté de juger sainement dans les circonstances ordinaires et pratiques de la vie, manque considérablement chez bon nombre des tenants du pouvoir y compris chez ceux qui se targuent d'en avoir le monopole et qui tentent de gaver l'oie au delà des trois mois réglementaires en voulant nous imposer votre candidature en 2012. En effet, si vous êtes menacé aujourd’hui, c’est d’abord par vous-même et par vos propres amis politiques. Lesquels ont commis un crime de lèse-majesté en se demandant, d’abord à voix basse, si vous serez encore en 2012 le meilleur candidat possible, puis en créant ouvertement entre eux, toutes les conditions d'une future déroute électorale. Répondre aux inquiétudes des Sénégalais tout en vous montrant le plus incolore possible, voila à quoi vous devriez donc vous employer.
Tout président de la république est élu en instaurant une relation particulière avec son peuple, qui servira ensuite de fil conducteur à son mandat. C'est généralement quand ce fil se casse que les côtes de popularités s'effondrent. Votre pouvoir est au stade de l'effilochement et a vraiment besoin d'un ravaudage pour donner de la cohérence à une alternance qui, de flottements sur l'espoir du changement en promesses dont plus personne ne croit, d'initiatives désordonnées en exhibitions débridées, donne un peu le tournis. Il faut se mettre à l'évidence: une situation qui ne dit pas son nom existe au Sénégal.
Il y a plus longtemps encore, Aristote a dit qu’ une seule hirondelle ne faisait pas le printemps. Et qu’ un seul acte moral ne faisait pas la vertu. Un seul chiffre positif ne fait pas le plein-bilan, serait-on tenté d’ajouter. Monsieur le président, sachez que les sénégalais sont en attente d'une autre manière de communiquer et de faire de la politique. Ils souhaitent une relation permanente et directe avec vous. Ils exigent la résolution des problèmes de base. Ils aspirent à la simplicité et à la lisibilité dans l'action. Le Sénégal est un pays singulier, une réserve d'hommes politiques et un précipité de toutes les modes contradictoires qui vous entourent.
Le pays est à la traîne et cette situation de pré- campagne électorale fait que les populations sont de plus en plus exaspérées par ce désordre qui risque à la fois d'ankyloser le Sénégal ces prochains mois et de provoquer une surenchère politico - sociale qui n'est pas de nature à stimuler l'esprit de nos compatriotes. Et l’avenir ne s’annonce pas radieux, justifiant presque l’étalage de bile d’un récent sondage virtuel faisant de nos compatriotes les champions du monde de la déprime permanente et du pessimisme le plus crasse.
Mais cette représentation- là, c’est quand le Sénégalais généralise. En revanche, lorsqu’il cesse de penser, c’est tout autre chose. Le ciel se dégage, le bonheur se dévoile au coin de la rue. Nous n'allons pas regarder plus loin que nos orteils pour savoir que l’horizon est bouché pour le Sénégal. Mais l’avenir ne s’annonce pas si mal pour certains Sénégalais -qui croient en vous 2012- dès qu’ ils considèrent leur situation individuelle. Car comme dit l’autre, lorsque vos souteneurs se regardent, ils se désolent ; lorsqu’ils se comparent, ils se consolent.
Faute de perspective, les Sénégalais seront décidés à se porter massivement sur des hommes et femmes qui, à l'incurie du pouvoir en place, opposeront l'efficacité d'un réseau associatif offrant aux plus nécessiteux -qui ne manquent pas- santé, écoles, transports, logements, sécurité, emplois etc... et coup de pouce pour boucler les fins de mois. Alors que votre marque de fabrique "le Sopi" est saisie par le doute, que l'opposition règle de vieux comptes et que des candidatures spontanées sortent des tiroirs où elles étaient provisoirement rangées, les contre-attaques de votre mouvance et ses soupçons distillés sentiront le soufre. Et la panique. En espérant que les plus ambitieux auront assouvi leur avidité du pouvoir et reviendront à la raison. Deux mois, c’est trop long pour une fin de règne. Mais c’est suffisant pour rebondir, monsieur le président. Et partir!
Mamadou Oumar WANE
Consultant Audits-Mesures qualité client réseaux télécoms et aériens- France
Conseiller en stratégie
editocontribution@yahoo.fr
Tout président de la république est élu en instaurant une relation particulière avec son peuple, qui servira ensuite de fil conducteur à son mandat. C'est généralement quand ce fil se casse que les côtes de popularités s'effondrent. Votre pouvoir est au stade de l'effilochement et a vraiment besoin d'un ravaudage pour donner de la cohérence à une alternance qui, de flottements sur l'espoir du changement en promesses dont plus personne ne croit, d'initiatives désordonnées en exhibitions débridées, donne un peu le tournis. Il faut se mettre à l'évidence: une situation qui ne dit pas son nom existe au Sénégal.
Il y a plus longtemps encore, Aristote a dit qu’ une seule hirondelle ne faisait pas le printemps. Et qu’ un seul acte moral ne faisait pas la vertu. Un seul chiffre positif ne fait pas le plein-bilan, serait-on tenté d’ajouter. Monsieur le président, sachez que les sénégalais sont en attente d'une autre manière de communiquer et de faire de la politique. Ils souhaitent une relation permanente et directe avec vous. Ils exigent la résolution des problèmes de base. Ils aspirent à la simplicité et à la lisibilité dans l'action. Le Sénégal est un pays singulier, une réserve d'hommes politiques et un précipité de toutes les modes contradictoires qui vous entourent.
Le pays est à la traîne et cette situation de pré- campagne électorale fait que les populations sont de plus en plus exaspérées par ce désordre qui risque à la fois d'ankyloser le Sénégal ces prochains mois et de provoquer une surenchère politico - sociale qui n'est pas de nature à stimuler l'esprit de nos compatriotes. Et l’avenir ne s’annonce pas radieux, justifiant presque l’étalage de bile d’un récent sondage virtuel faisant de nos compatriotes les champions du monde de la déprime permanente et du pessimisme le plus crasse.
Mais cette représentation- là, c’est quand le Sénégalais généralise. En revanche, lorsqu’il cesse de penser, c’est tout autre chose. Le ciel se dégage, le bonheur se dévoile au coin de la rue. Nous n'allons pas regarder plus loin que nos orteils pour savoir que l’horizon est bouché pour le Sénégal. Mais l’avenir ne s’annonce pas si mal pour certains Sénégalais -qui croient en vous 2012- dès qu’ ils considèrent leur situation individuelle. Car comme dit l’autre, lorsque vos souteneurs se regardent, ils se désolent ; lorsqu’ils se comparent, ils se consolent.
Faute de perspective, les Sénégalais seront décidés à se porter massivement sur des hommes et femmes qui, à l'incurie du pouvoir en place, opposeront l'efficacité d'un réseau associatif offrant aux plus nécessiteux -qui ne manquent pas- santé, écoles, transports, logements, sécurité, emplois etc... et coup de pouce pour boucler les fins de mois. Alors que votre marque de fabrique "le Sopi" est saisie par le doute, que l'opposition règle de vieux comptes et que des candidatures spontanées sortent des tiroirs où elles étaient provisoirement rangées, les contre-attaques de votre mouvance et ses soupçons distillés sentiront le soufre. Et la panique. En espérant que les plus ambitieux auront assouvi leur avidité du pouvoir et reviendront à la raison. Deux mois, c’est trop long pour une fin de règne. Mais c’est suffisant pour rebondir, monsieur le président. Et partir!
Mamadou Oumar WANE
Consultant Audits-Mesures qualité client réseaux télécoms et aériens- France
Conseiller en stratégie
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