Le retard économique du Sénégal est étroitement lié à la faiblesse de son agriculture. Les avis des économistes convergent d’ailleurs sur l’impossibilité d’un développement économique solide et durable sans un secteur agricole fort et performant. Aujourd’hui, certains intellectuels pensent qu’en détenant près de 80% des bons du trésor américain, la Chine est en train de prendre le dessus sur les Etats-Unis. Mais la réalité est tout autre : la suprématie économique des Etats-Unis sur la Chine reste entière, rien qu’en constatant qu’une majeure partie de la nourriture des Chinois proviennent des américains. Ainsi, devant un monde de plus en plus secoué par la rareté des produits alimentaires du fait d’une offre encore en deçà de la demande, l’agriculture peut être un atout majeur pour le Sénégal. C’est pourquoi, le redressement de l’agriculture sénégalaise figure comme une priorité centrale dans les programmes des leaders de Benno Bokk Yaakaar. L’agriculture s’est positionnée comme le secteur qui, à l’échelle de toutes ses chaines de valeurs, doit être au cœur des mécanismes de créations de richesses. Macky SALL s’est exprimé sur sa volonté d’ériger des pôles régionaux de développement, qui serviront nécessairement de cadres à la mise en œuvre des agropoles chers au Dr Chiekh Tidiane GADIO.
Les pôles de production agricoles proposés par la coalition Macky 2012, renferment une démarche salutaire de spécialisation sur les produits maraichers et visent à ériger le Sénégal au rang d’exportateur net de produits agricoles au bout de cinq ans, après avoir établi l’autosuffisance alimentaire à l’horizon 2017. Le challenge est ainsi de positionner, sans tarder, l’agriculture comme un secteur bien rémunérateur à travers l’appui de l’Etat, afin d’inciter les jeunes à s’y engager, à s’y auto-employer. Pour cela, il faut impérativement freiner l’exode rural et reconstituer exhaustivement la main d’œuvre agricole. A Dakar, le niveau du chômage et de la pauvreté sont liés à l’exode rural, puisque plusieurs jeunes y arrivent sans qualification, et s’engagent, puis se découragent des petites activités de commerce tuées par la présence démesurée des Chinois. Pour retenir la main d’œuvre rurale, il faut multiplier et renforcer les pôles émergents à l’image de Niomré et de Sédhiou, par l’électrification et les dotations en infrastructures modernes. L’idéal est d’améliorer rapidement le cadre de vie dans les villes émergentes afin d’inciter les villages environnants à s’y rattacher avant que leurs terroirs n’atteignent un niveau de développement irréversible, c’est à dires des constructions valeureuses qu’il sera impossible d’abandonner pour déménager. Cette dynamique est porteuse d’un grand espoir quant à la possibilité de libérer plus d’espaces en faveur de l’agriculture.
Cependant, la question des programmes agricoles pose systématiquement la problématique de leur financement. Avec Abdoulaye WADE, le blocage au niveau du secteur agricole se situe dans la cacophonie entretenue sur le financement. Le plan REVA et la GOANA ont été la source de dérapages et d’incohérences dont il faut tirer les leçon pour la formulation d’une Nouvelle Politique Agricole. La coalition Benno Bokk Yaakaar propose de rompre définitivement avec ces baroquismes politiques, qui sont en contradiction avec le modèle d’économie de marché. Macky SALL compte sur le secteur privé pour développer le Sénégal, et le financement de l’agriculture est attendu d’un secteur privé sénégalais dont la promotion véritable est une priorité vitale pour notre économie. Il nous faut ainsi un Etat fort, efficace et efficient, disposant des attributs lui permettant de mieux jouer son rôle de catalyseur, de gestion de la cohésion sociale et d’encadrement des affaires, afin de créer les conditions de l’auto-emploi d’une grande partie de notre jeunesse. Néanmoins, l’Etat est attendu sur des financements de base et d’aménagement du climat des affaires. C’est pourquoi, sur la base des fonds attendus de la réduction drastique du train de vie de l’Etat, Macky SALL a prévu une série de mesures, parmi lesquels la subvention des semences et de l’engrais, ainsi qu’un apport financier de l’Etat pour la modernisation, la réorganisation des filières agricoles et la redynamisation de la commercialisation et de la transformation. Ainsi, au lieu d’être un fardeau, la culture de l’arachide deviendra une force, notamment en termes d’autosuffisance en huile d’arachide, par la restriction progressive des importations d’huile végétale.
En derniers mots, il faut saluer le projet de construction d’une université à vocation agricole dans le bassin arachidier, qui figure dans les programmes de la quasi-totalité des candidats réunis dans Benno Bokk Yaakaar. Il faut également signaler que l’idéal de développement qui sous-tend l’ensemble de ces programmes est que, pour être incitative, l’agriculture sénégalaise doit d’abord profiter à ceux qui y travaillent. Comme l’a très bien exposé le Dr Cheikh Tidiane GADIO dans son programme que j’ai eu le plaisir de coordonner, la pratique de l’agriculture ne doit plus être vue comme un travail dégradant, mais comme un secteur qui suscite la ruée et la convoitise. Le secteur agricole est ainsi la source potentielle de centaines de milliers d’emplois formels provenant du développement de l’agrobusiness et de l’agro-industrie sut toutes leurs chaines de valeurs. Cette main d’œuvre agricole sera constituée par la jeunesse de notre pays, chez qui, l’agriculture doit ainsi apparaitre comme une source incitative d’épanouissement.
Dr Elhadji Mounirou NDIAYE
Economiste
Les pôles de production agricoles proposés par la coalition Macky 2012, renferment une démarche salutaire de spécialisation sur les produits maraichers et visent à ériger le Sénégal au rang d’exportateur net de produits agricoles au bout de cinq ans, après avoir établi l’autosuffisance alimentaire à l’horizon 2017. Le challenge est ainsi de positionner, sans tarder, l’agriculture comme un secteur bien rémunérateur à travers l’appui de l’Etat, afin d’inciter les jeunes à s’y engager, à s’y auto-employer. Pour cela, il faut impérativement freiner l’exode rural et reconstituer exhaustivement la main d’œuvre agricole. A Dakar, le niveau du chômage et de la pauvreté sont liés à l’exode rural, puisque plusieurs jeunes y arrivent sans qualification, et s’engagent, puis se découragent des petites activités de commerce tuées par la présence démesurée des Chinois. Pour retenir la main d’œuvre rurale, il faut multiplier et renforcer les pôles émergents à l’image de Niomré et de Sédhiou, par l’électrification et les dotations en infrastructures modernes. L’idéal est d’améliorer rapidement le cadre de vie dans les villes émergentes afin d’inciter les villages environnants à s’y rattacher avant que leurs terroirs n’atteignent un niveau de développement irréversible, c’est à dires des constructions valeureuses qu’il sera impossible d’abandonner pour déménager. Cette dynamique est porteuse d’un grand espoir quant à la possibilité de libérer plus d’espaces en faveur de l’agriculture.
Cependant, la question des programmes agricoles pose systématiquement la problématique de leur financement. Avec Abdoulaye WADE, le blocage au niveau du secteur agricole se situe dans la cacophonie entretenue sur le financement. Le plan REVA et la GOANA ont été la source de dérapages et d’incohérences dont il faut tirer les leçon pour la formulation d’une Nouvelle Politique Agricole. La coalition Benno Bokk Yaakaar propose de rompre définitivement avec ces baroquismes politiques, qui sont en contradiction avec le modèle d’économie de marché. Macky SALL compte sur le secteur privé pour développer le Sénégal, et le financement de l’agriculture est attendu d’un secteur privé sénégalais dont la promotion véritable est une priorité vitale pour notre économie. Il nous faut ainsi un Etat fort, efficace et efficient, disposant des attributs lui permettant de mieux jouer son rôle de catalyseur, de gestion de la cohésion sociale et d’encadrement des affaires, afin de créer les conditions de l’auto-emploi d’une grande partie de notre jeunesse. Néanmoins, l’Etat est attendu sur des financements de base et d’aménagement du climat des affaires. C’est pourquoi, sur la base des fonds attendus de la réduction drastique du train de vie de l’Etat, Macky SALL a prévu une série de mesures, parmi lesquels la subvention des semences et de l’engrais, ainsi qu’un apport financier de l’Etat pour la modernisation, la réorganisation des filières agricoles et la redynamisation de la commercialisation et de la transformation. Ainsi, au lieu d’être un fardeau, la culture de l’arachide deviendra une force, notamment en termes d’autosuffisance en huile d’arachide, par la restriction progressive des importations d’huile végétale.
En derniers mots, il faut saluer le projet de construction d’une université à vocation agricole dans le bassin arachidier, qui figure dans les programmes de la quasi-totalité des candidats réunis dans Benno Bokk Yaakaar. Il faut également signaler que l’idéal de développement qui sous-tend l’ensemble de ces programmes est que, pour être incitative, l’agriculture sénégalaise doit d’abord profiter à ceux qui y travaillent. Comme l’a très bien exposé le Dr Cheikh Tidiane GADIO dans son programme que j’ai eu le plaisir de coordonner, la pratique de l’agriculture ne doit plus être vue comme un travail dégradant, mais comme un secteur qui suscite la ruée et la convoitise. Le secteur agricole est ainsi la source potentielle de centaines de milliers d’emplois formels provenant du développement de l’agrobusiness et de l’agro-industrie sut toutes leurs chaines de valeurs. Cette main d’œuvre agricole sera constituée par la jeunesse de notre pays, chez qui, l’agriculture doit ainsi apparaitre comme une source incitative d’épanouissement.
Dr Elhadji Mounirou NDIAYE
Economiste
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