Cet article se démarque radicalement de mon précédent article mais ce qui n’empêche pas leur convergence en un point ultime qu’est l’incitation à la prise de conscience. C’est irréfutable que la sensibilité est pour bon nombre de gens la chose la mieux partagée par les cœurs même si certains s’évertuent vainement à durcir leur cœur. Comme tout individu, mon cœur a été touché, voir sidéré lorsque j’ai vu à la télévision les images du Bébé Modou, un enfant de 14 mois qui souffre depuis sa venue au monde de difficultés respiratoires et qui ne peut vivre que par le truchement d’un appareil placé au niveau de sa gorge. Ainsi le Bébé Modou doit subir une intervention chirurgicale pour recouvrer ses voies respiratoires normales car ses voies naturelles étant défectueuses dés sa naissance Devant la double impossibilité, d’une part provenant des médecins sénégalais du service ORL qui lui ont mis le tube par lequel il respire et d’autre part d’une difficulté financière pour sa famille de recouvrer le coût de l’opération qui s’élève à 30 837 000 francs Cfa (47 000 euro). Voila ce qui explique et motive la rédaction de ce présent article. Mais encore faudrait-il préciser que le cas de Bébé Modou n’est qu’un exemple parmi tant d’autres dans le Pays de la Téranga. C’est pourquoi il requiert de se demander si le concept de Pays de la Téranga rime bien avec le cas de Bébé Doudou avant de voir quelques panacées inspiratrices.
Unanimement on définit le Sénégal comme étant le Pays de la Téranga, c'est-à-dire le pays de l’Hospitalité mais cette définition mérite d’être révisée car n’étant pas la définition idoine et par ricochet trahit foncièrement la réalité. Affirmer cela ne signifie pas que je suis un négationniste encore moins un révisionniste mais c’est juste une manière de montrer que toute définition est assujettie à l’évolution de la société à laquelle elle se réfère, ce qui revient à dire que toute définition qui sera donnée d’une société ne sera définition que par rapport à sa réalité et par conséquent sera condamnée à se dénaturer. On accepte difficilement que le Sénégal soit le Pays de la Téranga si des personnes très malades, vraiment souffrantes n’arrivent pas à avoir l’assistance dont elles ont besoin. Pour éviter toute fissure, précisons qu’il faut interpréter de la manière la plus large la notion de Pays de la Téranga. Ainsi une telle interprétation lato sensu nous permet d’y inclure toute action de bienfaisance à savoir la générosité, la philanthropie, l’altruisme, la bonté, l’affection, la serviabilité, la charité, le secours etc. Dés lors si des individus n’arrivent pas à jouir de tous ces avantages ou y parviennent difficilement, il devient alors paradoxal d’ovationner que le Sénégal est un Pays de la Téranga. On pouvait comprendre si la difficulté relevait d’un manque de moyens, d’argent mais tel n’est pas le cas car au Sénégal ce n’est pas les moyens qui manquent eu égard de ce grand empire de personnes qui jouissent de prestiges et de richesses incommensurables. Le problème en est que ces gens sont tellement inconscients à telle enseigne qu’ils ne savent pas dépenser utilement leur argent. Combien de fois a-t-on vu à la télévision des gens offrir des millions cash à des chanteurs ou à des danseurs et comme si cela ne suffit pas, ils lâchent tous cette phrase « j’aurai souhaité donner beaucoup plus ». L’exemple le plus consternant et le plus achevé est celui du Président de la Res Publica, celui qui gère la chose du peuple, qui est censé tracer la bonne voie. Plusieurs fois nous avons entendu ou lu des informations qui se sont avérées par la suite que le Chef de l’Etat a offert à des individus des millions et des voitures sans compter les promesses, là aussi on pouvait essayer de comprendre si cet argent était destiné à des pauvres, mais là où le bât blesse est qu’on offre des millions à des millionnaires. Certains tenteront sans doute de légitimer ces libéralités sur le fondement des fonds politiques qui jusqu’à maintenant sont lacunaires parce que ne faisant pas l’objet d’une bonne gestion, s’illustrant par des dépenses inutiles de la part du Président. L’exemple de Bébé Modou à partir duquel nous avons entamé notre article permet de corroborer et de qualifier le comportement de ces deux types de dépensiers irrationnels. Je suis vraiment alarmé de savoir que si on ne réunit pas cette somme d’argent, le Bébé Modou sera condamné à mourir parce que c’est la conséquence inéluctable de l’état actuel de sa santé. En clair, ne pas aider Bébé Modou alors qu’on a les moyens c’est choisir sa mort au détriment de sa vie, c’est préférer l’inconscience de la conscience, c’est favoriser l’argent et récuser l’amour car rappelons que selon Philippe Geluck « la différence entre l’argent et l’amour, c’est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente ». Faire triompher l’argent au détriment de l’amour, c’est méprendre notre venue sur terre, c’est discréditer son cœur et sa foi. Comme l’opinait le Prophète Mahomet (PSL) dans un Hadith «nul d’entre vous ne sera véritablement croyant tant qu’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui même ». Ainsi il ne sert à rien d’amasser de l’argent si c’e n’est pas pour aider son prochain, partager son bonheur avec autrui.
Au demeurant, malgré l’existence de telles personnes qui gaspillent vainement leur argent coexistent des gens de bonne volonté qui, en dépit de la tournure des événements sont toujours disponibles d’aider les gens, toujours aider est leur crédo. Le geste du chanteur Carlou D qui, arrive péniblement à cacher ses larmes est salutaire, qui n’a pas tergiversé à lancer un SOS par le biais d’un clip video et par un concert. Je pense que chacun de nous doit s’inspirer de telles actions et rendre humide son cœur. Encore faudrait-il exemplifier avec des personnes dont leurs œuvres monumentales, resteront à jamais ancrées dans nos cœurs et dont nous ne saluerons jamais assez leur mémoire. On se rappelle tous de Mère Térésa, cette femme qui a consacré toute sa vie au service des enfants. Ce n’était pour rien qu’elle affirmait que « si vous ne pouvez pas nourrir cent personnes, nourrissez en au moins une ». On se remémore aussi Michael Jackson (1958-2009). Pour avoir donné plus de 400 millions de dollars de sa fortune à des œuvres caritatives et s'être battu toute sa vie contre la famine dans le monde, la pauvreté, les guerres ou encore contre le réchauffement climatique. Reconnu en 2000 par le Livre Guiness des records comme personne ayant soutenu plus d'actions caritatives que les autres artistes et personnalités (39 œuvres caritatives soutenues) ou encore Bill Gates a décidé de consacrer 95 % de sa fortune à la lutte contre les maladies et l'analphabétisme dans les Pays du Sud. La fondation Gates, créée en 2000, a déjà dépensé 9,26 milliards de dollars, en particulier pour vacciner 55 millions d'enfants. Ces trois personnes ne constituent aussi que des illustrations parmi tant d’autres. Il est temps que nous soyons conscients que tout le monde doit se précipiter dans la mission du bien faire car, comme on dit l’abondance du bien ne nuit guère. Nous avons tous était enfant et peut être on souffrait d’une anomalie. L’enfant est toujours innocent, c’est un être si extraordinaire et exceptionnel, il suffit juste de regarder leur visage ou leur sourire pour voir l’image de Dieu. Donc aider Bébé Modou s’avère un devoir et non une faculté parce que comme tout enfant il doit grandir, il doit aller à l’école, réussir dans sa vie et apporter sa pierre à l’édifice nationale. On ne doit pas aussi priver ses parents notamment sa maman le bonheur d’avoir un fils. C’est parce que je pense qu’il existe toujours des gens toujours de bonne volonté dans notre Sénégal mais qu’il faut seulement les aider, les orienter à dessein qu’ils décaissent utilement leur argent et le dépenser utilement. Bien vrai que c’est tout un processus qui peut prendre du temps mais c’est toujours possible.
Me voila arrivé au terme de cet article qui, même si ne constitue pas une aide pécuniaire à Bébé Doudou me soulage un peu car c’était l’unique chose qui me torpillait le cœur.
NB : La version anglaise de cet article est susceptible de voir le jour très bientôt car devant être posté dans le web anglophone. Let’s give a helping to Baby Modu, nobody can do everything but everybody can do something.
, Dakar le 03 septembre 2011
rimkanba@hotmail.com
Abdou Karim Diallo
Unanimement on définit le Sénégal comme étant le Pays de la Téranga, c'est-à-dire le pays de l’Hospitalité mais cette définition mérite d’être révisée car n’étant pas la définition idoine et par ricochet trahit foncièrement la réalité. Affirmer cela ne signifie pas que je suis un négationniste encore moins un révisionniste mais c’est juste une manière de montrer que toute définition est assujettie à l’évolution de la société à laquelle elle se réfère, ce qui revient à dire que toute définition qui sera donnée d’une société ne sera définition que par rapport à sa réalité et par conséquent sera condamnée à se dénaturer. On accepte difficilement que le Sénégal soit le Pays de la Téranga si des personnes très malades, vraiment souffrantes n’arrivent pas à avoir l’assistance dont elles ont besoin. Pour éviter toute fissure, précisons qu’il faut interpréter de la manière la plus large la notion de Pays de la Téranga. Ainsi une telle interprétation lato sensu nous permet d’y inclure toute action de bienfaisance à savoir la générosité, la philanthropie, l’altruisme, la bonté, l’affection, la serviabilité, la charité, le secours etc. Dés lors si des individus n’arrivent pas à jouir de tous ces avantages ou y parviennent difficilement, il devient alors paradoxal d’ovationner que le Sénégal est un Pays de la Téranga. On pouvait comprendre si la difficulté relevait d’un manque de moyens, d’argent mais tel n’est pas le cas car au Sénégal ce n’est pas les moyens qui manquent eu égard de ce grand empire de personnes qui jouissent de prestiges et de richesses incommensurables. Le problème en est que ces gens sont tellement inconscients à telle enseigne qu’ils ne savent pas dépenser utilement leur argent. Combien de fois a-t-on vu à la télévision des gens offrir des millions cash à des chanteurs ou à des danseurs et comme si cela ne suffit pas, ils lâchent tous cette phrase « j’aurai souhaité donner beaucoup plus ». L’exemple le plus consternant et le plus achevé est celui du Président de la Res Publica, celui qui gère la chose du peuple, qui est censé tracer la bonne voie. Plusieurs fois nous avons entendu ou lu des informations qui se sont avérées par la suite que le Chef de l’Etat a offert à des individus des millions et des voitures sans compter les promesses, là aussi on pouvait essayer de comprendre si cet argent était destiné à des pauvres, mais là où le bât blesse est qu’on offre des millions à des millionnaires. Certains tenteront sans doute de légitimer ces libéralités sur le fondement des fonds politiques qui jusqu’à maintenant sont lacunaires parce que ne faisant pas l’objet d’une bonne gestion, s’illustrant par des dépenses inutiles de la part du Président. L’exemple de Bébé Modou à partir duquel nous avons entamé notre article permet de corroborer et de qualifier le comportement de ces deux types de dépensiers irrationnels. Je suis vraiment alarmé de savoir que si on ne réunit pas cette somme d’argent, le Bébé Modou sera condamné à mourir parce que c’est la conséquence inéluctable de l’état actuel de sa santé. En clair, ne pas aider Bébé Modou alors qu’on a les moyens c’est choisir sa mort au détriment de sa vie, c’est préférer l’inconscience de la conscience, c’est favoriser l’argent et récuser l’amour car rappelons que selon Philippe Geluck « la différence entre l’argent et l’amour, c’est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente ». Faire triompher l’argent au détriment de l’amour, c’est méprendre notre venue sur terre, c’est discréditer son cœur et sa foi. Comme l’opinait le Prophète Mahomet (PSL) dans un Hadith «nul d’entre vous ne sera véritablement croyant tant qu’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui même ». Ainsi il ne sert à rien d’amasser de l’argent si c’e n’est pas pour aider son prochain, partager son bonheur avec autrui.
Au demeurant, malgré l’existence de telles personnes qui gaspillent vainement leur argent coexistent des gens de bonne volonté qui, en dépit de la tournure des événements sont toujours disponibles d’aider les gens, toujours aider est leur crédo. Le geste du chanteur Carlou D qui, arrive péniblement à cacher ses larmes est salutaire, qui n’a pas tergiversé à lancer un SOS par le biais d’un clip video et par un concert. Je pense que chacun de nous doit s’inspirer de telles actions et rendre humide son cœur. Encore faudrait-il exemplifier avec des personnes dont leurs œuvres monumentales, resteront à jamais ancrées dans nos cœurs et dont nous ne saluerons jamais assez leur mémoire. On se rappelle tous de Mère Térésa, cette femme qui a consacré toute sa vie au service des enfants. Ce n’était pour rien qu’elle affirmait que « si vous ne pouvez pas nourrir cent personnes, nourrissez en au moins une ». On se remémore aussi Michael Jackson (1958-2009). Pour avoir donné plus de 400 millions de dollars de sa fortune à des œuvres caritatives et s'être battu toute sa vie contre la famine dans le monde, la pauvreté, les guerres ou encore contre le réchauffement climatique. Reconnu en 2000 par le Livre Guiness des records comme personne ayant soutenu plus d'actions caritatives que les autres artistes et personnalités (39 œuvres caritatives soutenues) ou encore Bill Gates a décidé de consacrer 95 % de sa fortune à la lutte contre les maladies et l'analphabétisme dans les Pays du Sud. La fondation Gates, créée en 2000, a déjà dépensé 9,26 milliards de dollars, en particulier pour vacciner 55 millions d'enfants. Ces trois personnes ne constituent aussi que des illustrations parmi tant d’autres. Il est temps que nous soyons conscients que tout le monde doit se précipiter dans la mission du bien faire car, comme on dit l’abondance du bien ne nuit guère. Nous avons tous était enfant et peut être on souffrait d’une anomalie. L’enfant est toujours innocent, c’est un être si extraordinaire et exceptionnel, il suffit juste de regarder leur visage ou leur sourire pour voir l’image de Dieu. Donc aider Bébé Modou s’avère un devoir et non une faculté parce que comme tout enfant il doit grandir, il doit aller à l’école, réussir dans sa vie et apporter sa pierre à l’édifice nationale. On ne doit pas aussi priver ses parents notamment sa maman le bonheur d’avoir un fils. C’est parce que je pense qu’il existe toujours des gens toujours de bonne volonté dans notre Sénégal mais qu’il faut seulement les aider, les orienter à dessein qu’ils décaissent utilement leur argent et le dépenser utilement. Bien vrai que c’est tout un processus qui peut prendre du temps mais c’est toujours possible.
Me voila arrivé au terme de cet article qui, même si ne constitue pas une aide pécuniaire à Bébé Doudou me soulage un peu car c’était l’unique chose qui me torpillait le cœur.
NB : La version anglaise de cet article est susceptible de voir le jour très bientôt car devant être posté dans le web anglophone. Let’s give a helping to Baby Modu, nobody can do everything but everybody can do something.
, Dakar le 03 septembre 2011
rimkanba@hotmail.com
Abdou Karim Diallo
Autres articles