Dans les démocraties modernes, les partis politiques jouent un rôle très important. Le principe est de permettre à des individus ou groupes partageant des objectifs similaires de s'allier pour promouvoir un programme commun. L’on sait d’emblée qu’en marketing politique, on invite le candidat à faire des promesses pour embellir son programme. Et dans un pays comme le nôtre où le « wax waxèèt » fait ses lettres de noblesse ; avec cette assertion d’un vieux, je cite « les promesses n’engagent qu’à ceux qui y croient » : l’on se demande alors à quoi bon de présenter un programme utopique sans application ultérieure. Dès lors, la question de l’éthique et de la morale s’invite dans le débat politique.
Au Sénégal, rares sont les partis politiques qui mettent en exergue leurs programmes politiques. Les sénégalais votent en général pour des personnes et non pour leurs programmes. Senghor ne serait jamais élu s’il n’avait pas incarné la posture d’un intellectuel qui manie avec aisance et d’un ton nonchalant la langue de Molière. Abdou Diouf ne serait pas devenu président si son physique charismatique, doublé d’une attitude d’homme posé, ne s’était pas minutieusement mis en avant. Abdoulaye Wade s’est tout simplement armé du verbe facile pour accéder accidentellement à la magistrature suprême. Dès lors, on peut comprendre que les programmes n’y sont pour rien. Il n’y a jamais eu de débat politique digne de ce nom et la population sénégalaise reste sur sa faim.
Un parti bien organisé se fonde en général sur des valeurs et principes démocratiques. Dans le cas de nos pseudo-partis la réalité est tout autre. Le leadership, dit-on, est naturel, c’est ce que Wade représente aux yeux des libéraux, c’est aussi ce à quoi Tanor fait figure face à ses militants socialistes. Il faut se dire dans ce cas précis que le leader comme ses collaborateurs, entretiennent une relation de « win-win ». Les libéraux savent une chose : sans Wade Abdoulaye, leurs intérêts crypto personnels sont menacés au plus haut degré. Les socialistes sénégalais savent aussi que vouloir pousser Tanor vers la sortie si prématurément serait engagé un suicide collectif. Un programme de ‘timing’ s’impose. Une hypocrisie politique qui ne dit pas son nom. Le débat politique en interne est quasi inexistant et le mot primaire n’y trouve toujours pas sa place. Les partis sont « managés » à l’image de la société traditionnelle sénégalaise. Seul le vieux, l’expérimenté, le riche a son mot à dire, le benjamin devra patienter jusqu’à demain. Si demain il y a…
Nous assistons aussi à une floraison de groupes de pression. Au Sénégal, on confond un groupe de pression à un parti politique, à un mouvement citoyen ou même à une association. Le groupe de pression peut se constituer comme étant une “organisation pour la défense d’intérêts et exerçant une pression sur les pouvoirs publics afin d’obtenir d’eux, des décisions conformes à ses intérêts” tandis qu’un parti politique est une organisation durable, normalement agencée du niveau national au niveau local, visant à acquérir et à exercer le pouvoir et recherchant à cette fin, le soutien populaire.
Ce vaste mélange de genre tend à induire en erreur l’électorat national qui ne sait pas discerner parfois le politicien encagoulé du patriote engagé au service de son pays.
Cette pensée de Benjamin Constant qui appréhendait les politiques comme une « réunion d'hommes qui professent la même doctrine » au sein d’un même parti ne correspond pas à la réalité socio-politique du Sénégal. Le débat politique et démocratique est polarisé à cause de ces phénomènes de coalition. Ces dernières entraînent le regroupement en blocs artificiels de problématiques diverses contre les principes de bases de chaque parti de la coalition. Donc pris en otage, les partis politiques se sont sentis obligés de cautionner des positions que leurs propres électeurs trouvent souvent insensés voire inacceptables.
Rare sont ceux qui sont parvenus à distinguer le PDS de l’AST et l’AST du FAL2012. Et Benno a été coupé et décalé en plusieurs morceaux. Ce serait une insulte à la conscience citoyenne d’utiliser le nom Benno pour une quelconque appellation après ce cirque politique qu’ils viennent de dérouler devant les sénégalais. Idrissa Seck essaie de nous faire croire qu’il a derrière lui une quarantaine d’organisations et partis politiques qui n’est que fictive car de représentativité inexistante. N’est ce pas une poudre aux yeux ? Au soir du 26 février, il risque d’en mordre de la poussière. Et Macky Sall qui ne s’est toujours pas rassasié d’alliés contre-nature dans sa course effrénée du pouvoir finit par nous promettre de garder sous ses ailes ce Karim fils-de... Macky Sall ramasse tout sur son passage sans idéologie clairement définie : l’APR est l’incarnation d’un parti fourre-tout excellant dans le mélange du genre. Ibrahima Fall, OUI mais ce sexagénaire semble être mal entouré. Beaucoup de trafiquant de personnalité abusent de son esprit d’ouverture pour se refaire une peau neuve. Etre jeune patriote, citoyen et fougueux ne suffit pas pour gouverner un pays, il faut de la lucidité profonde pour pouvoir toucher toutes les sensibilités.
A VOUS DE JUGER…
Lamine GAYE siki
laminegaye313@yahoo.fr
Au Sénégal, rares sont les partis politiques qui mettent en exergue leurs programmes politiques. Les sénégalais votent en général pour des personnes et non pour leurs programmes. Senghor ne serait jamais élu s’il n’avait pas incarné la posture d’un intellectuel qui manie avec aisance et d’un ton nonchalant la langue de Molière. Abdou Diouf ne serait pas devenu président si son physique charismatique, doublé d’une attitude d’homme posé, ne s’était pas minutieusement mis en avant. Abdoulaye Wade s’est tout simplement armé du verbe facile pour accéder accidentellement à la magistrature suprême. Dès lors, on peut comprendre que les programmes n’y sont pour rien. Il n’y a jamais eu de débat politique digne de ce nom et la population sénégalaise reste sur sa faim.
Un parti bien organisé se fonde en général sur des valeurs et principes démocratiques. Dans le cas de nos pseudo-partis la réalité est tout autre. Le leadership, dit-on, est naturel, c’est ce que Wade représente aux yeux des libéraux, c’est aussi ce à quoi Tanor fait figure face à ses militants socialistes. Il faut se dire dans ce cas précis que le leader comme ses collaborateurs, entretiennent une relation de « win-win ». Les libéraux savent une chose : sans Wade Abdoulaye, leurs intérêts crypto personnels sont menacés au plus haut degré. Les socialistes sénégalais savent aussi que vouloir pousser Tanor vers la sortie si prématurément serait engagé un suicide collectif. Un programme de ‘timing’ s’impose. Une hypocrisie politique qui ne dit pas son nom. Le débat politique en interne est quasi inexistant et le mot primaire n’y trouve toujours pas sa place. Les partis sont « managés » à l’image de la société traditionnelle sénégalaise. Seul le vieux, l’expérimenté, le riche a son mot à dire, le benjamin devra patienter jusqu’à demain. Si demain il y a…
Nous assistons aussi à une floraison de groupes de pression. Au Sénégal, on confond un groupe de pression à un parti politique, à un mouvement citoyen ou même à une association. Le groupe de pression peut se constituer comme étant une “organisation pour la défense d’intérêts et exerçant une pression sur les pouvoirs publics afin d’obtenir d’eux, des décisions conformes à ses intérêts” tandis qu’un parti politique est une organisation durable, normalement agencée du niveau national au niveau local, visant à acquérir et à exercer le pouvoir et recherchant à cette fin, le soutien populaire.
Ce vaste mélange de genre tend à induire en erreur l’électorat national qui ne sait pas discerner parfois le politicien encagoulé du patriote engagé au service de son pays.
Cette pensée de Benjamin Constant qui appréhendait les politiques comme une « réunion d'hommes qui professent la même doctrine » au sein d’un même parti ne correspond pas à la réalité socio-politique du Sénégal. Le débat politique et démocratique est polarisé à cause de ces phénomènes de coalition. Ces dernières entraînent le regroupement en blocs artificiels de problématiques diverses contre les principes de bases de chaque parti de la coalition. Donc pris en otage, les partis politiques se sont sentis obligés de cautionner des positions que leurs propres électeurs trouvent souvent insensés voire inacceptables.
Rare sont ceux qui sont parvenus à distinguer le PDS de l’AST et l’AST du FAL2012. Et Benno a été coupé et décalé en plusieurs morceaux. Ce serait une insulte à la conscience citoyenne d’utiliser le nom Benno pour une quelconque appellation après ce cirque politique qu’ils viennent de dérouler devant les sénégalais. Idrissa Seck essaie de nous faire croire qu’il a derrière lui une quarantaine d’organisations et partis politiques qui n’est que fictive car de représentativité inexistante. N’est ce pas une poudre aux yeux ? Au soir du 26 février, il risque d’en mordre de la poussière. Et Macky Sall qui ne s’est toujours pas rassasié d’alliés contre-nature dans sa course effrénée du pouvoir finit par nous promettre de garder sous ses ailes ce Karim fils-de... Macky Sall ramasse tout sur son passage sans idéologie clairement définie : l’APR est l’incarnation d’un parti fourre-tout excellant dans le mélange du genre. Ibrahima Fall, OUI mais ce sexagénaire semble être mal entouré. Beaucoup de trafiquant de personnalité abusent de son esprit d’ouverture pour se refaire une peau neuve. Etre jeune patriote, citoyen et fougueux ne suffit pas pour gouverner un pays, il faut de la lucidité profonde pour pouvoir toucher toutes les sensibilités.
A VOUS DE JUGER…
Lamine GAYE siki
laminegaye313@yahoo.fr
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