« Mathématicien des rythmes » ou encore « maître du sabar ». Déjà de son vivant, les surnoms élogieux ne manquaient pas pour désigner le célèbre percussionniste sénégalais, Doudou Ndiaye Rose qui s’est éteint hier à Dakar à l’âge de 85 ans.
À l’annonce du décès de l’artiste, de nombreuses chaînes locales ont chamboulé leurs programmes pour lui rendre hommage. Les médias ont notamment diffusé les images de son 85ème anniversaire célébré en grande pompe. « Nous avons perdu notre père, notre ami, un grand homme » a déclaré à l’AFP son neveu, le chanteur Doudou Ndiaye Mbengue.
De son côté, Khalifa Sall, le maire de Dakar, a confié mercredi soir sa « tristesse » après le décès de son « ami et doyen », qui par ailleurs était également son conseiller culturel. De nombreux voisins, proches, membres de la famille ou encore personnalités comme Youssou N’Dour se sont rendus en pleurs au domicile de sa première femme.
Au-delà des frontières sénégalaises
Mais à l’étranger aussi résonnent les hommages rendus à l’artiste, connu bien au-delà des frontières sénégalaises. Comme l’a déclaré le musicien Cheikh Tidiane Tall à la télévision sénégalaise RTS, « Doudou Ndiaye Rose est un patrimoine mondial ».
Loin de se cantonner à la scène nationale, il avait collaboré avec des artistes tels que Peter Gabriel, David Murray, Miles Davis, ou encore les Rolling Stones. Il avait également participé à la création de la bande-originale de La Dernière Tentation du Christ, de Martin Scorsese.
Il avait une affinité particulière pour le Japon, à propos duquel il avait déclaré récemment au quotidien sénégalais L’Enquête : « Je suis allé 17 fois au Japon juste pour faire découvrir aux Japonais la culture sénégalaise ».
En France, pays qui était un peu le sien puisqu’il possédait la double nationalité, il avait partagé la scène avec Bernard Lavilliers, Jane Birkin, France Gall ou Maurice Béjart. Et surtout, en 1989, il avait interprété la Marseillaise lors des commémorations solennelles du bicentenaire de la Révolution Française sur les Champs-Élysées.
En 1959, Joséphine Baker le remarque
Né à Dakar le 28 juillet 1930 dans une famille de griots, Doudou Ndiaye Rose se familiarise avec les tam-tam traditionnels dès l’âge de sept ans. Faisant fi des réticences de son père comptable qui ne voulait pas qu’il devienne musicien, il s’initie aux percussions aux côtés des anciens « jusqu’au fin fond du Sénégal » avait-il raconté. « Chef tambour major », c’est ainsi que les anciens le nommèrent pour honorer son talent précoce. Son instrument de prédilection, celui qui l’accompagnera toute sa carrière, c’est le sabar traditionnel, un tambour sur pied recouvert d’une membrane en peau de chèvre.
En 1959, Joséphine Baker le remarque et lui aurait prédit : « Tu seras un grand batteur ».
Un signe peut-être puisqu’un an plus tard, sa carrière est lancée. À l’occasion des fêtes pour célébrer l’indépendance, Doudou s’illustre comme maître du sabar en composant le rythme des majorettes qui défilent au son d’une centaine d’instrumentistes. Le président Senghor, dont il deviendra proche par la suite, lui envoie une longue lettre pour le féliciter de sa prestation. Il devient chef tambour des Ballets nationaux du Sénégal et créé la première école de percussion à Dakar.
Bouillonnant d’énergie et de créativité, faisant valser ses baguettes de sabar à un rythme effréné, il pouvait diriger des dizaines de batteurs.
SOURCE : Jeune Afrique
À l’annonce du décès de l’artiste, de nombreuses chaînes locales ont chamboulé leurs programmes pour lui rendre hommage. Les médias ont notamment diffusé les images de son 85ème anniversaire célébré en grande pompe. « Nous avons perdu notre père, notre ami, un grand homme » a déclaré à l’AFP son neveu, le chanteur Doudou Ndiaye Mbengue.
De son côté, Khalifa Sall, le maire de Dakar, a confié mercredi soir sa « tristesse » après le décès de son « ami et doyen », qui par ailleurs était également son conseiller culturel. De nombreux voisins, proches, membres de la famille ou encore personnalités comme Youssou N’Dour se sont rendus en pleurs au domicile de sa première femme.
Au-delà des frontières sénégalaises
Mais à l’étranger aussi résonnent les hommages rendus à l’artiste, connu bien au-delà des frontières sénégalaises. Comme l’a déclaré le musicien Cheikh Tidiane Tall à la télévision sénégalaise RTS, « Doudou Ndiaye Rose est un patrimoine mondial ».
Loin de se cantonner à la scène nationale, il avait collaboré avec des artistes tels que Peter Gabriel, David Murray, Miles Davis, ou encore les Rolling Stones. Il avait également participé à la création de la bande-originale de La Dernière Tentation du Christ, de Martin Scorsese.
Il avait une affinité particulière pour le Japon, à propos duquel il avait déclaré récemment au quotidien sénégalais L’Enquête : « Je suis allé 17 fois au Japon juste pour faire découvrir aux Japonais la culture sénégalaise ».
En France, pays qui était un peu le sien puisqu’il possédait la double nationalité, il avait partagé la scène avec Bernard Lavilliers, Jane Birkin, France Gall ou Maurice Béjart. Et surtout, en 1989, il avait interprété la Marseillaise lors des commémorations solennelles du bicentenaire de la Révolution Française sur les Champs-Élysées.
En 1959, Joséphine Baker le remarque
Né à Dakar le 28 juillet 1930 dans une famille de griots, Doudou Ndiaye Rose se familiarise avec les tam-tam traditionnels dès l’âge de sept ans. Faisant fi des réticences de son père comptable qui ne voulait pas qu’il devienne musicien, il s’initie aux percussions aux côtés des anciens « jusqu’au fin fond du Sénégal » avait-il raconté. « Chef tambour major », c’est ainsi que les anciens le nommèrent pour honorer son talent précoce. Son instrument de prédilection, celui qui l’accompagnera toute sa carrière, c’est le sabar traditionnel, un tambour sur pied recouvert d’une membrane en peau de chèvre.
En 1959, Joséphine Baker le remarque et lui aurait prédit : « Tu seras un grand batteur ».
Un signe peut-être puisqu’un an plus tard, sa carrière est lancée. À l’occasion des fêtes pour célébrer l’indépendance, Doudou s’illustre comme maître du sabar en composant le rythme des majorettes qui défilent au son d’une centaine d’instrumentistes. Le président Senghor, dont il deviendra proche par la suite, lui envoie une longue lettre pour le féliciter de sa prestation. Il devient chef tambour des Ballets nationaux du Sénégal et créé la première école de percussion à Dakar.
Bouillonnant d’énergie et de créativité, faisant valser ses baguettes de sabar à un rythme effréné, il pouvait diriger des dizaines de batteurs.
SOURCE : Jeune Afrique
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