On a tendance dans ce pays de reproduire les mêmes schémas et donc de retomber dans les mêmes travers, et c’est exactement ce qui semble se passer avec ce débat stérile sur le maintien ou non du poste de Premier Ministre. Le Chef de l’Etat a engagé des chantiers révolutionnaires, et autrement plus intéressants que ces querelles insipides et franchement décalées. L’audit biométrique de la fonction publique a été lancé, présentement il connait des difficultés passagères mais réelles, apportons y notre contribution. Les réformes universitaires se heurtent au veto d’une partie des étudiants, que faire ? Le gouvernement décide de mettre une croix, et à juste titre sur les logements conventionnés, les magistrats se braquent, comment résoudre cette équation ? La baisse du loyer comme demande sociale, sera réglementée dans les jours à venir, comment en faire un succès ? Nos côtes sont pillées par des bateaux usines, le ministre de la pêche a courageusement décidé d’en arraisonner un, que pouvons-nous ajouter à la réflexion pour préserver nos ressources et j’en passe.
Or, de la bonne prise en charge de ces questions dépend en partie la réélection du Président de la République, mais hélas, c’est justement en ces moments délicats que l’on vient nous parler de politique politicienne. C’est une honte. Dans son argumentaire, ce responsable de L’APR nous dit en filigrane que ce poste doit être supprimé parce que le titulaire de cette station nourrit ipso facto des ambitions présidentielles.
Que c’est léger tout cela. Mais, l’ambition est le moteur de la vie, nous avons tous des ambitions et il est clair que l’appétit vient en mangeant, où est le problème ? Personnellement, je refuse de croire que le Président est derrière ces sorties, ayant assez de force constitutionnelle pour abréger le sort de n’importe quel Premier Ministre, de ce fait, il est impossible en l’état actuel de créer une dualité au sommet de l’Etat, Idrissa SECK l’a tenté, on connait la suite.
Comme techniquement, il n’a pas été prouvé que ce poste est un handicap dans la bonne prise en charge du programme présidentiel, je ne vois pas la nécessité d’alimenter un débat sur sa suppression, à moins que la vraie cible soit simplement madame Aminata TOURE.
En outre, depuis l’indépendance, seuls deux anciens Premiers Ministres sont devenus Présidents de la République, et pour le cas du Président Diouf, il a miraculeusement bénéficié de l’article 35, sinon il aurait eu de sérieuses difficultés face à des gros calibres du PS. Concernant le Président SALL, si la rupture n’avait pas été consommée avec le PDS, il n’aurait pas pu accéder de cette manière à cette prestigieuse fonction. Pour dire in fine que le poste de Premier Ministre n’est pas forcément la voie royale pour entrer au palais de l’avenue Roume. A supposer que ce poste soit supprimé, la nature ayant horreur du vide, il faudrait bien le remplacer par un autre, interface du Chef de l''Etat avec son gouvernement, le titulaire de ce poste sera simplement un autre Premier Ministre, la question restera entière. J’aimerais aussi que l’on nous éclaire sur les soit disant « faucons » de la galaxie présidentielle. Ce terme est inapproprié à mon avis. Je sais qu’en Israël quand on parle de faucons, on pense à ces irréductibles, opposés à une solution pacifique avec les Palestiniens, mais ceux là sont avant tout des patriotes, dotés d’une forte intelligence avec un pedigree exemplaire, et surtout, ils assument ouvertement leurs prises de position tout en proposant des solutions allant toujours dans le sens des intérêts de leur pays. Quand est-il de nos fameux faucons ? Ils n’ont pas ces qualités. Le président WADE a passé son temps à les écouter et à les engraisser, il a été surpris de constater que c’était pour la plupart des vendeurs de sable, incapables de lui apporter la moindre valeur ajoutée. Tout cela pour dire que les urgences sont ailleurs.
Abdoulaye Diallo
militant APR
Agence des Aéroports du Sénégal (ADS)
Or, de la bonne prise en charge de ces questions dépend en partie la réélection du Président de la République, mais hélas, c’est justement en ces moments délicats que l’on vient nous parler de politique politicienne. C’est une honte. Dans son argumentaire, ce responsable de L’APR nous dit en filigrane que ce poste doit être supprimé parce que le titulaire de cette station nourrit ipso facto des ambitions présidentielles.
Que c’est léger tout cela. Mais, l’ambition est le moteur de la vie, nous avons tous des ambitions et il est clair que l’appétit vient en mangeant, où est le problème ? Personnellement, je refuse de croire que le Président est derrière ces sorties, ayant assez de force constitutionnelle pour abréger le sort de n’importe quel Premier Ministre, de ce fait, il est impossible en l’état actuel de créer une dualité au sommet de l’Etat, Idrissa SECK l’a tenté, on connait la suite.
Comme techniquement, il n’a pas été prouvé que ce poste est un handicap dans la bonne prise en charge du programme présidentiel, je ne vois pas la nécessité d’alimenter un débat sur sa suppression, à moins que la vraie cible soit simplement madame Aminata TOURE.
En outre, depuis l’indépendance, seuls deux anciens Premiers Ministres sont devenus Présidents de la République, et pour le cas du Président Diouf, il a miraculeusement bénéficié de l’article 35, sinon il aurait eu de sérieuses difficultés face à des gros calibres du PS. Concernant le Président SALL, si la rupture n’avait pas été consommée avec le PDS, il n’aurait pas pu accéder de cette manière à cette prestigieuse fonction. Pour dire in fine que le poste de Premier Ministre n’est pas forcément la voie royale pour entrer au palais de l’avenue Roume. A supposer que ce poste soit supprimé, la nature ayant horreur du vide, il faudrait bien le remplacer par un autre, interface du Chef de l''Etat avec son gouvernement, le titulaire de ce poste sera simplement un autre Premier Ministre, la question restera entière. J’aimerais aussi que l’on nous éclaire sur les soit disant « faucons » de la galaxie présidentielle. Ce terme est inapproprié à mon avis. Je sais qu’en Israël quand on parle de faucons, on pense à ces irréductibles, opposés à une solution pacifique avec les Palestiniens, mais ceux là sont avant tout des patriotes, dotés d’une forte intelligence avec un pedigree exemplaire, et surtout, ils assument ouvertement leurs prises de position tout en proposant des solutions allant toujours dans le sens des intérêts de leur pays. Quand est-il de nos fameux faucons ? Ils n’ont pas ces qualités. Le président WADE a passé son temps à les écouter et à les engraisser, il a été surpris de constater que c’était pour la plupart des vendeurs de sable, incapables de lui apporter la moindre valeur ajoutée. Tout cela pour dire que les urgences sont ailleurs.
Abdoulaye Diallo
militant APR
Agence des Aéroports du Sénégal (ADS)
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