Apprendre à dire NON ( Ousmane Diack )


Apprendre à dire NON ( Ousmane Diack )
Apprendre à dire non, c'est aussi donner de la valeur à la réponse "oui". Répondre par oui ou par non est un engagement, certes plus ou moins important suivant la situation, c'est prendre la responsabilité de faire ou de ne pas faire quelque chose. Les personnes de votre entourage ne pourront qu'apprécier et auront d'autant plus confiance en vous que vous saurez tenir vos engagements, connaîtrez vos limites et respecterez-vous même vos positions et vos idées. "A moyen terme, ne pas assumer ce à quoi vous vous êtes engagé peut être néfaste pour vous-même et de la personne à qui vous n'avez pas su dire non"

Apprenez à dire non
N O N : vous avez du mal à articuler fermement ce petit mot, et vous retrouvez souvent piégé(e) ? Un peu de courage, faites connaître clairement aux autres votre refus d'obtempérer. Cela s'apprend !
Votre patron vous demande de rester plus tard ce soir, votre enfant veut sortir pour la troisième fois cette semaine, votre frère veut vous emprunter 10 000 francs… Vous n’êtes pas d’accord ? Dites-le ! Trop souvent, nous cédons aux pressions et lâchons à regret un "oui", simplement parce que nous avons peur des conséquences de notre refus.
1 - Ne culpabilisez pas
Pas facile de s’affirmer sans passer pour une personne avec un sale caractère. Pour obtenir un "oui" de votre part, tous vos demandeurs, proches (famille, amis) ou éloignés (commerçants, patron…) vont tenter de vous culpabiliser. Stop ! Ne vous laissez pas influencer : votre refus ne doit pas vous remettre en cause. Ne cédez surtout pas au chantage, notamment affectif.
2 - Ne vous précipitez pas
Prenez votre temps pour peser le pour et le contre et donner votre réponse… même, ou surtout, si vous sentez qu’on vous presse pour obtenir plus vite et plus facilement votre accord. N’hésitez jamais à demander un délai de réflexion "je vais y réfléchir".
3 - Préparez-vous
Opposer un refus est toujours source d’anxiété : apprenez à gérer celle-ci, tout particulièrement en prenant conscience des pensées automatiques négatives que génère votre volonté de refus. Remplacez vos monologues intérieurs ("ça tombe toujours sur moi", "je ne suis pas très sympathique") par des pensées réalistes ("j'ai le droit d'exprimer mes opinions"). Fabriquez-vous des expressions toutes faites que vous n’aurez qu’à sortir de votre poche : “je suis sincèrement désolé, mais ma réponse est non” ou “je regrette vraiment, mais je préfère m’abstenir”…
4 - Soyez tacticien
N’agressez pas votre interlocuteur : préférez le "je" ("je ne peux pas te prêter d’argent") au "tu" ("tu n’as jamais un centime"). Adoptez des techniques connues des psychologues, par exemple celle dite "du disque rayé". Elle consiste à répéter sans discontinuer votre opinion, quelles que soient les objections de votre interlocuteur, jusqu'à ce qu’il les entende "je suis désolé(e) mais j’ai un rendez-vous" ou "ce meuble me plaît mais je n’en ai pas les moyens". Autre technique, l'écran de brouillard consiste à paraître accepter les critiques sans abandonner votre point de vue : "je sais, ce n'est pas très gentil de ma part mais je peux pas t'aider ce week-end".
5 - Trouvez une solution de substitution :
La méthode du “non, mais…” vous permet de contourner la difficulté. Expliquez à votre frère “je comprends tes soucis financiers, mais je ne peux pas t’aider en ce moment. Pourquoi ne demandes-tu pas une avance à ton patron ? ”
6 - N’en abusez pas
Ne refusez rien par esprit de contradiction, parce que vous êtes énervé(e), tendu(e), ou parce que vous avez trop bien appris la leçon ! Veillez également à ne pas opposer des refus agressifs ou maladroits, vous passeriez vite pour une personne peu sympathique ! Le non doit être utilisé à bon escient pour favoriser des échanges authentiques

Mercredi 14 Septembre 2011
ousmane diack




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