Appel de détresse d’étudiants Sénégalais boursiers et ‘finalistes’ résidant au Maroc.


Appel  de détresse d’étudiants Sénégalais boursiers et ‘finalistes’ résidant au Maroc.
Désorientés, désemparés, déboussolés, désœuvrés, égarés… ils le sont. Eux, ce sont ces étudiants boursiers de l’Etat Sénégalais qui, après cinq années d’études dans les Universités et Grandes Ecoles Marocaines, se sont vus privés de leurs frais de Mémoire et bagages. Et pourtant un tel scénario était loin d’être envisagé une demi-décennie auparavant. Au fait, après un sacre lors des examens du Baccalauréat, l’Etat Sénégalais décida de les envoyer au Maroc. Pour rappel, ces étudiants qui actuellement vivent le martyre au pays de Sa Majesté, faisaient partie des meilleurs élèves de leurs jurys et se sont vus décernés la célèbre bourse de l’UNESCO pour le Maghreb, dont le Maroc en pole position. Une fois la bourse décernée, l’Etat assure aux heureux étudiants - entre autres - deux billets d’avion Dakar-Casablanca et Casablanca-Dakar (pour le premier voyage et pour la dernière année d’études) en plus du remboursement des frais de Mémoire et bagages qui varient selon le cycle. Pour la Licence, lesdits frais s’élèvent à 1500,00 Dirhams soit près de 100.000 FCFA alors qu’ils doublent à la Maitrise, en sus du billet d’avion pour la dernière année communément appelé ‘billet retour’. Tout ceci sous la demande, accompagnée d’une lettre de confirmation de la part de l’étudiant (e). Mais il se trouve que l’Etat est très loin d’honorer sa parole par rapport à ses engagements à l’encontre de ces boursiers et ‘finalistes’ établis au Royaume Chérifien. Au moment où notre ‘Gorgui’ national - champion en toutes catégories dans la distribution de cash - s’adonne à son sport favori consistant à faire des largesses à des lutteurs et autres personnes sans la moindre importance comparées aux vaillants étudiants expatriés qui bravent le froid, la solitude et les aléas liés à la vie à l’étranger, ces pauvres étudiants semblent laissés à eux-mêmes et à la merci de toutes tentations pouvant aller dans le sens de les éloigner de leur objectif premier. En ces temps de dèche totale, le sentiment reste le même dans les rangs de ces étudiants qui ne savent plus où donner de la tête vu que même les personnes sensées les orienter en de pareilles situations semblent n’y comprendre plus rien du tout. En effet ni Mlle M. G. Bassène ni Mr K. Diakité (conseillers à l’Ambassade du Sénégal sis à Rabat) ne sont plus en mesure de nous clarifier par rapport à la situation. Depuis juillet leurs propos sont restés les mêmes: « Nous vous demandons de patienter encore un peu de temps » tonnent-ils à l’autre bout du fil. Une patience qui, d’ailleurs, perdure et n’arrange point ces étudiants qui sont désormais forcés de mener une vie de misère. Au même moment, le serveur du SGEE (Service de Gestion des Etudiants Sénégalais à l’Etranger) basé à Paris semble inopérant. Il est inutile de rappeler que ces étudiants dépendent largement de cette somme d’argent vu que nombre d’entre eux sont pratiquement dans l’impossibilité de rentrer sur Dakar - même si la grande majorité a reçu le ‘billet retour’- car devant au préalable régler certaines factures telles que payer les arriérés du loyer et certaines dettes. Ainsi, nous venons par cette correspondance lancer un vibrant appel à l’égard de Son Excellence Monsieur Le Président de la République du Sénégal Maître Abdoulaye Wade pour avoir toujours cheminé et combattu auprès des étudiants mais aussi pour avoir défendu leurs intérêts les plus petits au point que le reste du peuple, sans doute jaloux, les décrivait comme ‘les enfants gâtés de l’Alternance’. De grâce, Monsieur Le Président intervenez afin que nous puissions rentrer dans nos fonds car cela fait pratiquement des mois que le SGEE nous fait poireauter sans recevoir un centime alors que normalement les étudiants ‘finalistes’ (Licenciés et Maitrisards) très souvent reçoivent et le ‘billet retour’ et les frais de Mémoire et bagages en même temps. L’heure est vraiment grave, et toute patience a des limites.

Signé C.B.

Maitrisard en Sciences Eco.
Samedi 1 Octobre 2011




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