1. Les Assises natioanles et le dialogue politique 2. La recomposition politique 3. Conclusion
1. Les Assises nationales et le dialogue politique
Quel contenu donner au dialogue ou à la concertation politique (c’est selon) entre Me Wade et la coalition Bss ? Dialoguer pour aboutir à quoi ? Et la Constitution adoptée par référendum le 07 janvier 2001 par le peuple avec l’agrément de la classe politique significative à l’exception notable du Pit et de l’Alliance Jéf Jël ? Quid de la victoire à l’élection présidentielle du 25 février 2007 de Me Wade et qui, subséquemment, lui donna la légitimité de déterminer la politique de la nation ? La Bss, après sa victoire éclatante aux dernières élections locales dans les grandes villes y a-t-elle intérêt ? La Bss est-elle capable de maintenir cette alliance tactique jusqu’en février 2012 ? Les nouveaux rapports de force politique enjoignent-ils à Me Wade à dialoguer ou à gagner du temps avant 2012? La société civile assisarde devra t- elle être invitée au banquet du dialogue politique ? Voilà des questionnements qui me viennent à l’esprit. A cet égard, la position exprimée jadis par le doyen Moustapha Fall CHE fut pertinente : pour lui, la Bss ne devrait point servir de bureau d’études à Me Wade à travers des Assises nationales au contraire, elle devra s’opposer comme ce dernier le fit contre le pouvoir socialiste et en payer le prix politique qu’il faut. La charte de gouvernance démocratique issue des Assises nationales a sonné le glas du régime présidentiel ou semi présidentiel/semi parlementaire constaté respectivement sous Senghor/Diouf et Wade. En effet, les Assisards s’engagent à œuvrer à la consolidation/institutionnalisation de la démocratie participative, en particulier en développant l’approche inclusive, circulaire et multi acteurs. Le gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale de la formulation et de l’exécution de la politique de la nation. L’Assemblée nationale devient le lieu d’impulsion de la vie politique de la Nation. Ils s’engagent aussi à la généralisation de la candidature indépendante à tout type d’élection et à mettre un terme à la concentration excessive des pouvoirs à la présidence de la république notée depuis 1962 et amplifiée à partir de 2000. Ainsi donc, subrepticement, on glisse vers un régime parlementaire avec un président sans pouvoirs réels bien qu’élu au suffrage universel ! (mes confrères vétérinaires auraient dit un Président aglyphe !). Au demeurant, la précaution sémantique mettre un terme à la concentration excessive des pouvoirs à la présidence de la république n’y change rien. A cet égard, je partage l’analyse de Yoro Dia (1) pour qui Wade s’est confortablement installé dans la même République que Senghor et Diouf et les Assises en remettant en cause l’irresponsabilité du Chef de l’Etat, en permettant au citoyen de saisir le conseil constitutionnel et en voulant que le Premier ministre soit responsable devant le Parlement veulent entrer dans une nouvelle République. Même si le Président Makhtar Mbow avait tenu à préciser lors de son discours d’ouverture des Assises que la légitimité du Président élu le 25 février 2007 n’était point remise en cause. Les experts de la société civile assisarde- qui ont toujours répugné à descendre dans l’arène politique-ont réussi la prouesse de faire adopter leur principale préoccupation, notamment l’adoption de la démocratie participative avec une marginalisation des partis politiques issus du système démocratique de représentation. Ces derniers ont manqué de vigilance et risquent d’en payer un prix fort. Et, cerise sur le gâteau, la société civile citoyenne sera soutenue et accompagnée afin qu’elle assume davantage son rôle par une contribution de qualité à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des politiques publiques ; qu’elle veille sur les acquis démocratiques et constitue un bouclier contre toute forme de modification arbitraire de règles et toute instrumentalisation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Cette situation n’est pas du tout confortable pour les partis de gouvernement de Benno et qui sont de culture présidentialiste, notamment le Ps et l’Afp qui participèrent ainsi au meurtre politique de leurs mentors Senghor et Abdou Diouf. Seul le Pit et l’Alliance Jef Jël-qui- il faut le reconnaître et leur en savoir gré-sont toujours restés constants et cohérents dans leur démarche depuis le 19 mars 2000. Le Pit tient toujours à sa transition quel que soit le cas de figure qui pourrait advenir avant 2012 et à son régime parlementaire et n’entend pas en transiger. Le syndrome de la Cpa 2007 est toujours là et sous peu nous risquons d’assister à des rebondissements dans le champ politique. Les coalitions qui seront en compétition pour la présidentielle de février 2012 sont loin d’être formalisées (2) et bien entendu, l’occasion ne fait pas toujours la coalition (3).
2. La recomposition politique
Deux coalitions dominent le champ politique sénégalais qui a beaucoup évolué depuis la dernière présidentielle notamment avec l’irruption des forces vives de la société civile. Mais fondamentalement, les forces politiques qui les composent se réclament de Léopold Sédar Senghor (Socialisme démocratique), du Pai historique (Marxisme léninisme voire maoïsme), de Cheikh Anta Diop (Nationalisme démocratique) et d’Abdoulaye Wade (Libéralisme démocratique et social) .Il s’agit notamment de :
-La coalition Benno Siggil Sénégal (Bss) avec le Ps, l’Afp et la Gauche patriotique (Pit, Ld, Aj/Pads, Msu, Rnd, Udf Mbolomi, Rtas, Jef-Jel etc.) qui aidèrent Me Wade à accéder au pouvoir le 19 mars 2000. L’Apr qui rejoignit à brûle-pourpoint la Bss ne semble pas partager son option d’un régime parlementaire subséquent à la transition. Elle devra nécessairement en tirer les conséquences politiques le moment venu. Le Jef-Jel du courageux Talla Sylla, après avoir appelé en vain à la candidature unique au sein de la Bss, s’en est démarquée pour lancer la coalition Benno Taxawal Sénégal (Bts). Une alliance Afp, Gauche patriotique (Pit, Msu, Udf Mbolomi, Rnd voire Ld ?) et la la Bts ne peut être exclue dans les mois à venir : leur affinité politique tombe sous le sens car forgée depuis le Front pour l’Alternance (Fal). Le Ps, le Rds/Tds de Robert Sagna et l’Apr de Macky Sall qui partagent l’option d’un régime présidentiel tempérée ou non ne semblent pas avoir de divergence politique majeure mais il serait impensable que le Ps-le parti le plus représentatif de la Bss et vaincu le 19 mars 2000-fasse le deuil de la présidentielle de 2012 mais il lui faudra élargir la base de ses alliés dans le champ politique. Le mouvement des forces vives (M23), porté sur les fonds baptismaux à la suite des événements historiques du jeudi 23 juin 2011 de la place Soweto, constitue une donnée politique majeure. Pour la première fois depuis le 19 mars 2000, le pouvoir de Me Wade a vacillé et il aurait pu être emporté par un soulèvement populaire. Penser le contraire : c’est faire preuve de cécité politique. La légitimité de Me Wade au sens wébérien du terme a été très écornée le 23 juin 2011. Les forces politiques (Bss) et sociales (Organisations de la société civile, syndicats, Y a en Marre ! etc.) qui composent le M23 partagent-elles les mêmes objectifs stratégiques ? Sont-elles régies par les mêmes rationalités ? Quid d’une force résultante qui sert de locomotive au M23 et pour appliquer quel programme? De la réponse à ces questionnements dépendra l’avenir du M23. L’atomisation de la Bss en sous coalitions (Benno Alternative 2012 avec les civilistes et la coalition Bss originelle avec les politiques.) risque d’affaiblir l’opposition significative et partant, brouiller son message politique. Il demeure patent que le slogan Wade dégage ne saurait constituer à lui seul un programme alternatif crédible.
-La coalition Alliance Sopi pour toujours (Ast) avec le Pds, la Cap 21, des socio-démocrates issus du Ps notamment l’Urd (Djibo Leyti Kah), le Bds (Me Mamadou Diop), le Ppc (Me Mbaye Jacques Diop), le Psa (Souty Touré), le Pr (Abdourahim Agne), les Surs (Abdoulaye Makhtar Diop), Alassane Daly Ndiaye et des anciens de la Gauche patriotique (Prc de Samba Diouldé Thiam), Aj/pads de Mamadou Diop Decroix, Msu de Bamba Ndiaye et Ufp de Mbaye Diack) et d’autres forces sociales. L’Ast-récemment baptisée Mouvement des Forces alliées pour 2012 (Fal 2012)- peine à s’imposer dans le champ politique depuis le 23 juin 2011. Quelle est la doctrine qui la sous-tend ? Si la candidature de Me Wade n’est pas validée par le Conseil constitutionnel quelle sera l’attitude des socio-démocrates alliés ? Le Pds résiduel va-t-il soutenir la candidature de Mr Idrissa Seck ou celle de Mr Macky sall? Ainsi donc, le Pds qui devrait servir de locomotive au Mouvement Fal 2012 est très malade et de sa guérison (ou à tout le moins de sa convalescence) dépendra l’issue de la présidentielle de février 2012. D’ici-là, le Mouvement Fal 2012 devra faire face hic et nunc à deux incertitudes majeures: la candidature de Me Wade et/ou celle d’Idrissa Seck. Une candidature de Me Wade réduirait grandement les chances de son ancien sherpa qui verrait ainsi se rétrécir son espace d’influence dans le champ politique dont une partie est déjà occupée par Macky Sall et dans une moindre mesure par Mme Aminata Tall. L’incertitude ambiante qui plane encore sur la candidature de Me Wade à la présidentielle du 26 février 2012 permet paradoxalement à ce dernier de garder encore l’initiative et de profiter de son esprit de finesse au sens pascalien du terme c'est-à-dire la bonne vue du champ politique.
3.Conclusion
Les coalitions qui vont en découdre en principe le 26 février 2012 sont loin d’être formalisées. Il faudra nécessairement des recompositions pourvu seulement qu’elles soient cohérentes. Comme le disait si bien Oscar Wilde : la cohérence est le dernier refuge de ceux qui n’ont pas d’imagination !
Par Docteur Ibrahima DÈME,Vétérinaire
E-mails : idemgfatm@gmail.com/idemmedk@yahoo.fr
Références
(1)Yoro DIA : le Bloc-notes de Yoro Dia Les Assises nationales- Nouvel Horizon N° 674 du 29 mai au 04 juin 2009
(2) Issa SALL : Présidentielle 2012. Les coalitions qui vont compter : Sopi, Benno et les autres Nouvel Horizon n° 670 du 01 au 07 mai 2009
(3) Ibrahima DEME : L’occasion ne fait pas toujours la coalition. Le Quotidien N° 1218 du 19 janvier 2007.
Quel contenu donner au dialogue ou à la concertation politique (c’est selon) entre Me Wade et la coalition Bss ? Dialoguer pour aboutir à quoi ? Et la Constitution adoptée par référendum le 07 janvier 2001 par le peuple avec l’agrément de la classe politique significative à l’exception notable du Pit et de l’Alliance Jéf Jël ? Quid de la victoire à l’élection présidentielle du 25 février 2007 de Me Wade et qui, subséquemment, lui donna la légitimité de déterminer la politique de la nation ? La Bss, après sa victoire éclatante aux dernières élections locales dans les grandes villes y a-t-elle intérêt ? La Bss est-elle capable de maintenir cette alliance tactique jusqu’en février 2012 ? Les nouveaux rapports de force politique enjoignent-ils à Me Wade à dialoguer ou à gagner du temps avant 2012? La société civile assisarde devra t- elle être invitée au banquet du dialogue politique ? Voilà des questionnements qui me viennent à l’esprit. A cet égard, la position exprimée jadis par le doyen Moustapha Fall CHE fut pertinente : pour lui, la Bss ne devrait point servir de bureau d’études à Me Wade à travers des Assises nationales au contraire, elle devra s’opposer comme ce dernier le fit contre le pouvoir socialiste et en payer le prix politique qu’il faut. La charte de gouvernance démocratique issue des Assises nationales a sonné le glas du régime présidentiel ou semi présidentiel/semi parlementaire constaté respectivement sous Senghor/Diouf et Wade. En effet, les Assisards s’engagent à œuvrer à la consolidation/institutionnalisation de la démocratie participative, en particulier en développant l’approche inclusive, circulaire et multi acteurs. Le gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale de la formulation et de l’exécution de la politique de la nation. L’Assemblée nationale devient le lieu d’impulsion de la vie politique de la Nation. Ils s’engagent aussi à la généralisation de la candidature indépendante à tout type d’élection et à mettre un terme à la concentration excessive des pouvoirs à la présidence de la république notée depuis 1962 et amplifiée à partir de 2000. Ainsi donc, subrepticement, on glisse vers un régime parlementaire avec un président sans pouvoirs réels bien qu’élu au suffrage universel ! (mes confrères vétérinaires auraient dit un Président aglyphe !). Au demeurant, la précaution sémantique mettre un terme à la concentration excessive des pouvoirs à la présidence de la république n’y change rien. A cet égard, je partage l’analyse de Yoro Dia (1) pour qui Wade s’est confortablement installé dans la même République que Senghor et Diouf et les Assises en remettant en cause l’irresponsabilité du Chef de l’Etat, en permettant au citoyen de saisir le conseil constitutionnel et en voulant que le Premier ministre soit responsable devant le Parlement veulent entrer dans une nouvelle République. Même si le Président Makhtar Mbow avait tenu à préciser lors de son discours d’ouverture des Assises que la légitimité du Président élu le 25 février 2007 n’était point remise en cause. Les experts de la société civile assisarde- qui ont toujours répugné à descendre dans l’arène politique-ont réussi la prouesse de faire adopter leur principale préoccupation, notamment l’adoption de la démocratie participative avec une marginalisation des partis politiques issus du système démocratique de représentation. Ces derniers ont manqué de vigilance et risquent d’en payer un prix fort. Et, cerise sur le gâteau, la société civile citoyenne sera soutenue et accompagnée afin qu’elle assume davantage son rôle par une contribution de qualité à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des politiques publiques ; qu’elle veille sur les acquis démocratiques et constitue un bouclier contre toute forme de modification arbitraire de règles et toute instrumentalisation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Cette situation n’est pas du tout confortable pour les partis de gouvernement de Benno et qui sont de culture présidentialiste, notamment le Ps et l’Afp qui participèrent ainsi au meurtre politique de leurs mentors Senghor et Abdou Diouf. Seul le Pit et l’Alliance Jef Jël-qui- il faut le reconnaître et leur en savoir gré-sont toujours restés constants et cohérents dans leur démarche depuis le 19 mars 2000. Le Pit tient toujours à sa transition quel que soit le cas de figure qui pourrait advenir avant 2012 et à son régime parlementaire et n’entend pas en transiger. Le syndrome de la Cpa 2007 est toujours là et sous peu nous risquons d’assister à des rebondissements dans le champ politique. Les coalitions qui seront en compétition pour la présidentielle de février 2012 sont loin d’être formalisées (2) et bien entendu, l’occasion ne fait pas toujours la coalition (3).
2. La recomposition politique
Deux coalitions dominent le champ politique sénégalais qui a beaucoup évolué depuis la dernière présidentielle notamment avec l’irruption des forces vives de la société civile. Mais fondamentalement, les forces politiques qui les composent se réclament de Léopold Sédar Senghor (Socialisme démocratique), du Pai historique (Marxisme léninisme voire maoïsme), de Cheikh Anta Diop (Nationalisme démocratique) et d’Abdoulaye Wade (Libéralisme démocratique et social) .Il s’agit notamment de :
-La coalition Benno Siggil Sénégal (Bss) avec le Ps, l’Afp et la Gauche patriotique (Pit, Ld, Aj/Pads, Msu, Rnd, Udf Mbolomi, Rtas, Jef-Jel etc.) qui aidèrent Me Wade à accéder au pouvoir le 19 mars 2000. L’Apr qui rejoignit à brûle-pourpoint la Bss ne semble pas partager son option d’un régime parlementaire subséquent à la transition. Elle devra nécessairement en tirer les conséquences politiques le moment venu. Le Jef-Jel du courageux Talla Sylla, après avoir appelé en vain à la candidature unique au sein de la Bss, s’en est démarquée pour lancer la coalition Benno Taxawal Sénégal (Bts). Une alliance Afp, Gauche patriotique (Pit, Msu, Udf Mbolomi, Rnd voire Ld ?) et la la Bts ne peut être exclue dans les mois à venir : leur affinité politique tombe sous le sens car forgée depuis le Front pour l’Alternance (Fal). Le Ps, le Rds/Tds de Robert Sagna et l’Apr de Macky Sall qui partagent l’option d’un régime présidentiel tempérée ou non ne semblent pas avoir de divergence politique majeure mais il serait impensable que le Ps-le parti le plus représentatif de la Bss et vaincu le 19 mars 2000-fasse le deuil de la présidentielle de 2012 mais il lui faudra élargir la base de ses alliés dans le champ politique. Le mouvement des forces vives (M23), porté sur les fonds baptismaux à la suite des événements historiques du jeudi 23 juin 2011 de la place Soweto, constitue une donnée politique majeure. Pour la première fois depuis le 19 mars 2000, le pouvoir de Me Wade a vacillé et il aurait pu être emporté par un soulèvement populaire. Penser le contraire : c’est faire preuve de cécité politique. La légitimité de Me Wade au sens wébérien du terme a été très écornée le 23 juin 2011. Les forces politiques (Bss) et sociales (Organisations de la société civile, syndicats, Y a en Marre ! etc.) qui composent le M23 partagent-elles les mêmes objectifs stratégiques ? Sont-elles régies par les mêmes rationalités ? Quid d’une force résultante qui sert de locomotive au M23 et pour appliquer quel programme? De la réponse à ces questionnements dépendra l’avenir du M23. L’atomisation de la Bss en sous coalitions (Benno Alternative 2012 avec les civilistes et la coalition Bss originelle avec les politiques.) risque d’affaiblir l’opposition significative et partant, brouiller son message politique. Il demeure patent que le slogan Wade dégage ne saurait constituer à lui seul un programme alternatif crédible.
-La coalition Alliance Sopi pour toujours (Ast) avec le Pds, la Cap 21, des socio-démocrates issus du Ps notamment l’Urd (Djibo Leyti Kah), le Bds (Me Mamadou Diop), le Ppc (Me Mbaye Jacques Diop), le Psa (Souty Touré), le Pr (Abdourahim Agne), les Surs (Abdoulaye Makhtar Diop), Alassane Daly Ndiaye et des anciens de la Gauche patriotique (Prc de Samba Diouldé Thiam), Aj/pads de Mamadou Diop Decroix, Msu de Bamba Ndiaye et Ufp de Mbaye Diack) et d’autres forces sociales. L’Ast-récemment baptisée Mouvement des Forces alliées pour 2012 (Fal 2012)- peine à s’imposer dans le champ politique depuis le 23 juin 2011. Quelle est la doctrine qui la sous-tend ? Si la candidature de Me Wade n’est pas validée par le Conseil constitutionnel quelle sera l’attitude des socio-démocrates alliés ? Le Pds résiduel va-t-il soutenir la candidature de Mr Idrissa Seck ou celle de Mr Macky sall? Ainsi donc, le Pds qui devrait servir de locomotive au Mouvement Fal 2012 est très malade et de sa guérison (ou à tout le moins de sa convalescence) dépendra l’issue de la présidentielle de février 2012. D’ici-là, le Mouvement Fal 2012 devra faire face hic et nunc à deux incertitudes majeures: la candidature de Me Wade et/ou celle d’Idrissa Seck. Une candidature de Me Wade réduirait grandement les chances de son ancien sherpa qui verrait ainsi se rétrécir son espace d’influence dans le champ politique dont une partie est déjà occupée par Macky Sall et dans une moindre mesure par Mme Aminata Tall. L’incertitude ambiante qui plane encore sur la candidature de Me Wade à la présidentielle du 26 février 2012 permet paradoxalement à ce dernier de garder encore l’initiative et de profiter de son esprit de finesse au sens pascalien du terme c'est-à-dire la bonne vue du champ politique.
3.Conclusion
Les coalitions qui vont en découdre en principe le 26 février 2012 sont loin d’être formalisées. Il faudra nécessairement des recompositions pourvu seulement qu’elles soient cohérentes. Comme le disait si bien Oscar Wilde : la cohérence est le dernier refuge de ceux qui n’ont pas d’imagination !
Par Docteur Ibrahima DÈME,Vétérinaire
E-mails : idemgfatm@gmail.com/idemmedk@yahoo.fr
Références
(1)Yoro DIA : le Bloc-notes de Yoro Dia Les Assises nationales- Nouvel Horizon N° 674 du 29 mai au 04 juin 2009
(2) Issa SALL : Présidentielle 2012. Les coalitions qui vont compter : Sopi, Benno et les autres Nouvel Horizon n° 670 du 01 au 07 mai 2009
(3) Ibrahima DEME : L’occasion ne fait pas toujours la coalition. Le Quotidien N° 1218 du 19 janvier 2007.
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