Affaire Jeanne d’arc : « des forces obscures nous guettent et nous attaquent et nous traquent » Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw


Affaire Jeanne d’arc : « des forces obscures nous guettent et nous attaquent et nous traquent » Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw
L’ancien Colonel de Gendarmerie, Abdoulaye Aziz Ndaw, aujourd’hui à la retraite, a eu lui aussi à donner son avis sur la situation de l’école Sainte Jeanne d’Arc. Alors que l’école a soumis ses élèves à un nouveau règlement intérieur qui a vu l’interdiction du voile, le Colonel Ndaw a marqué sa désapprobation par rapport à cette mesure et invité les fonctionnaires et les agents de l’État à se retrousser les manches et s’investir dans leur mission exclusive de service public.
« Cette société est fragile, très fragile même. De faux problèmes sont en train pernicieusement de détruire le minimum de consensus qui faisait notre fierté, assurait notre volonté commune de vivre ensemble et une fraternité religieuse que l’on ne rencontre nulle part ailleurs. L’État fort, serein et présent, est en train de foutre le camp parce que des fonctionnaires non patriotes, des intellectuels mus par des intérêts mercantiles et des usurpateurs professionnels, sont en train de nous manipuler. Je prendrai trois exemples pour éloigner de mon post tout esprit partisan. J’ai été le premier à dénoncer les militaires en tenue qui faisaient leur khaissaide d’allégeance. Présidant des réunions à la Gendarmerie, j’avais toujours refusé d’arrêter la réunion parce que le muezzin appelait à la prière. Je n’accepte pas non plus que les filles voilées soient exclues de l’école Jeanne d’arc », a-t-il réagi. Il a continué en indiquant que ces faux problèmes nous éloignent de la République.
« La République a besoin de nous, de personnes sans couleur, sans confession, sans ethnie, sans langue pour porter un message clair, précis et sans ambiguïté. Cette République respecte les religions, les confessions, les ethnies, les langues nationales, les différences, à condition que rien n’handicape sa cohésion, son identité et sa foi. Un peuple. Un but. Une foi. Je souhaite que chacun pense à la République, à la fragilité de nos institutions et surtout à notre survie. Des forces obscures nous guettent et nous attaquent et nous traquent. L’état doit retrouver sa force et garantir à chacun un minimum de droits, tout en sauvegardant l’essentiel de nos valeurs, de nos traditions et de notre but vers un destin national. Quelle que soit sa volonté, sa détermination, le PR ne pourra le faire sans que les fonctionnaires et les agents de l’état retroussent les manches et s’investissent dans leur mission exclusive de service public », conclut le Colonel Ndaw...
Samedi 7 Septembre 2019
Dakar actu




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