Actu de la semaine: rentrée des classes, l’ascension fulgurante des candidats à la et le rejet par la Cour suprême du recours de Ousmane Sonko au menu...


L’actualité de la semaine est marquée par la rentrée des classes sur le plan éducatif, le parrainage qui témoigne de la pléthore de candidature et le recours en référé liberté rejeté par la Cour suprême sur le refus de délivrer des fiches de candidature à l’opposant Ousmane Sonko pour sa participation à la présidentielle de 2024.


Le 5 octobre était le jour du retour en classe, pourtant on prédisait de grosses menaces sur l’année scolaire 2023 -2024. C'est du moins ce que pense le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal, El Hadji Malick Youm, qui soupçonne des pertubations à venir en cette période scolaire. En effet, selon Birame Gueye qui s'est exprimé sur Iradio, certains établissements scolaires sont toujours sous les eaux, tandis que d'autres ne sont pas encore désherbés. Il ajoute que " cette année il n'y a pas eu de concertation pour la préparation de la rentrée " et que le gouvernement a choisi de manière unilatérale de dérouler ses rencontres et dialogues sans associer les partenaires sociaux.

Et comme pour renforcer ces inquiétudes, les quotidiens du pays ont mis en avant une observation peu flatteuses de cette rentrée scolaire. WalfQuotidien constate qu’il y a eu ‘’une rentrée scolaire à plusieurs vitesses’’,  étant donné que la région de Ziguinchor dans le sud du pays est confrontée au déficit d’enseignants, les vacances ont été prolongées dans certaines écoles du département de Podor (nord) et s’y ajoute ‘’la polémique sur les frais d’inscription des élèves’’. Sud Quotidien parle d’une rentrée scolaire ‘’à géométrie variable’’, ce qui signifie ‘’une présence timide des élèves dans certaines écoles’’. 

L’actualité politique est marquée par le retrait des fiches de parrainages qui renseigne sur le nombre de candidats à la candidature pour la présidentielle qui continue de croître excessivement
Vox Populi affirme que 215 prétendants ont retiré des fiches de collecte de parrainages auprès de la direction générale des élections (Dge). Cette profusion de candidats pourrait finir par ‘’banaliser la fonction présidentielle’’, a noté le journal qui a donné la parole à un analyste politique.
‘’Cette avalanche de candidatures émeut plus d’un Sénégalais’’, observe le quotidien Bés Bi Le Jour. Le Témoin Quotidien de son côté soutient ‘’qu’exceptés quelques sérieux prétendants, l’écrasante majorité est constituée de candidats fantômes’’.

Toujous en politique, les avocats de l’opposant Ousmane Sonko lancent une contre-offensive juridique. Après la cour de justice de la CEDEAO il y a deux semaines, les avocats de l’opposant ont déposé deux recours devant la Cour suprême sénégalaise et un devant le tribunal d’instance de Ziguinchor dans le sud du pays. Le premier recours a eu lieu suite au refus de la direction générale des élections de remettre au représentant d’Ousmane Sonko le formulaire qui permet de collecter les parrainages citoyens en vue de la présidentielle. Finalement, la première requête a été rejetée par la Cour suprême.

À l'international, le Burkina Faso et le Niger ont attiré les attentions durant la semaine.
Au Burkina Faso, le ministre de la Défense suspend plusieurs officiers et sous-officiers de leur fonction. Les raisons de ces suspensions ne sont pas mentionnées dans les documents officiels signés par le colonel-major Kassoum Coulibaly. Les officiers suspendus sont au nombre de huit : un colonel, trois lieutenant-colonel, et quatre commandants, auxquels s'ajoutent trois sous-officiers : deux adjudants et un sergent-chef. 

Si le ministre de la Défense ne donne pas les raisons de ces suspensions, une source proche de la justice militaire indique que cette décision est liée à la récente tentative de déstabilisation du pouvoir. « Ces personnes sont soupçonnées d’implication dans la tentative de coup d’État déjoué ».

Au Niger, au moins 29 soldats ont été tués, dans la nuit de lundi à mardi, dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Mali. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis l’arrivée au pouvoir des militaires, qui avaient pourtant justifié leur coup d’Etat du 26 juillet par la dégradation de la situation sécuritaire. Mais plus de deux mois après le putsch, l’instabilité qui règne dans le pays est très préoccupante.
Dimanche 8 Octobre 2023
Dakaractu




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