Sabodala gold opérations (Sgo) a livré hier, les statistiques de ses différentes opérations financières et sociales qu’elle a menées durant l’année écoulée. Cette filiale de Teranga gold operations a rendu publics les paiements faits au gouvernement du Sénégal.
Ainsi, le rapport Rse (responsabilité sociétale d’entreprise) présenté devant un parterre d’acteurs de la Société civile, d’autorités publiques et de députés, a révélé que «la contribution économique» de la Sgo au Sénégal est chiffrée à 156 millions 374 mille dollars (75 milliards de francs Cfa environ). Cette somme prend en compte les paiements au trésor public, qui tournent autour de 12 milliards de francs Cfa, la masse salariale locale (près de 4 milliards de francs Cfa). A côté, le cumul des achats locaux fait 124 millions 41 mille de dollars, soit plus de 60 milliards de francs Cfa. Pendant ce temps, le total des investissements sociaux est à 874 millions de dollars. Cette dernière rubrique comprend le fonds social minier et les dons faits aux communautés et aux administrations locales.
Et la société a dû rapporter un montant de 65 millions de francs Cfa environ à l’exercice 2015 durant lequel il est prévu d’injecter 715 millions de francs Cfa dans les zones impactées par l’exploitation de l’or menée par la Sgo. Comme l’année dernière, l’éducation et la formation constitueront le terreau d’investissement de «la stratégie régionale de développement Teranga».
5 milliards contre 10% des actions.
Le ministère en charge des Mines n’en était pas moins gâté. En effet, la Direction des mines et de la géologie a reçu près de 225 millions de francs Cfa de la compagnie qui opère à Sobodala, pour alimenter son fonds d’appui.
Au même moment, l’Etat a droit à près de 5 milliards de francs Cfa en échange à la renonciation des 10% d’actions gratuites d’Oromin joint venture group, société rachetée par la Sgo. Une partie de cet argent a permis de financier la ferme de Itato, la construction de trois casernes de gendarmerie dans la région de Kédougou, entre autres projets d’infrastructures envisagés. Le trésor public a par ailleurs de bonnes raisons de s’attendre à plus de recettes dans la mesure où l’accord global qui lie l’Etat du Sénégal à la Sgo est en vigueur depuis le 1er mai passé.
Aussi les 10% d’actions détenus de la Sgo donneront lieu à des dividendes si jamais la compagnie commence à faire du profit.
Toutefois, le grand obstacle à sur monter reste la mise en exploitation du gisement de Niakhafiri qui exige le déplacement du village de Sabodala. Une musique que la population locale ne veut pas du tout entendre.
Décryptage des commandes et de la masse salariale
Où va l’argent de Sgo ?
Le directeur des Mines et de la géologie n’a pas décrypté hier, les chiffres contenus dans le rapport Rse de Sabodala gold operations (Sgo). Ousmane Cissé a relativisé l’impact que peuvent avoir les achats locaux dans l’Economie nationale, pour le secteur privé notamment. En effet, le document montre que, sur les plus de 60 milliards de francs Cfa payés à des «fournisseurs locaux immatriculés au Sénégal», les filiales d’entreprises étrangères s’octroient les 96 millions 514 mille dollars (46 milliards de francs Cfa environ). Cela s’ajoute aux 32 millions 498 mille dollars en contrepartie des commandes faites exclusivement aux sociétés étrangères. En 2014, les «fournisseurs avec plus de 50% du capital provenant du Sénégal» se sont contentés de 27 millions 527 mille dollars, soit près de 13 milliards de francs Cfa. Ousmane Cissé a ainsi plaidé pour une meilleure implication du secteur privé. Celui-ci, spécialisé dans la soustraitance et la fourniture de biens et services utilisés dans l’exploitation minière, est sur le point de mettre sur pied une association, selon plusieurs intervenants. Mais le directeur en charge des Mines ne s’est pas arrêté là dans son analyse. Il a passé en revue les salaires. A travers une comparaison, il s’est rendu compte que les «10%» de travailleurs expatriés de la Sgo touchent près de 45% de la masse salariale partagée au 90% que constitue le pourcentage des employés sénégalais par la boîte. Le bémol est que ces derniers sont pour la majorité non qualifiés. Par conséquent, «il y a des efforts à faire», d’après M. Cissé.
Le Quotidien
Ainsi, le rapport Rse (responsabilité sociétale d’entreprise) présenté devant un parterre d’acteurs de la Société civile, d’autorités publiques et de députés, a révélé que «la contribution économique» de la Sgo au Sénégal est chiffrée à 156 millions 374 mille dollars (75 milliards de francs Cfa environ). Cette somme prend en compte les paiements au trésor public, qui tournent autour de 12 milliards de francs Cfa, la masse salariale locale (près de 4 milliards de francs Cfa). A côté, le cumul des achats locaux fait 124 millions 41 mille de dollars, soit plus de 60 milliards de francs Cfa. Pendant ce temps, le total des investissements sociaux est à 874 millions de dollars. Cette dernière rubrique comprend le fonds social minier et les dons faits aux communautés et aux administrations locales.
Et la société a dû rapporter un montant de 65 millions de francs Cfa environ à l’exercice 2015 durant lequel il est prévu d’injecter 715 millions de francs Cfa dans les zones impactées par l’exploitation de l’or menée par la Sgo. Comme l’année dernière, l’éducation et la formation constitueront le terreau d’investissement de «la stratégie régionale de développement Teranga».
5 milliards contre 10% des actions.
Le ministère en charge des Mines n’en était pas moins gâté. En effet, la Direction des mines et de la géologie a reçu près de 225 millions de francs Cfa de la compagnie qui opère à Sobodala, pour alimenter son fonds d’appui.
Au même moment, l’Etat a droit à près de 5 milliards de francs Cfa en échange à la renonciation des 10% d’actions gratuites d’Oromin joint venture group, société rachetée par la Sgo. Une partie de cet argent a permis de financier la ferme de Itato, la construction de trois casernes de gendarmerie dans la région de Kédougou, entre autres projets d’infrastructures envisagés. Le trésor public a par ailleurs de bonnes raisons de s’attendre à plus de recettes dans la mesure où l’accord global qui lie l’Etat du Sénégal à la Sgo est en vigueur depuis le 1er mai passé.
Aussi les 10% d’actions détenus de la Sgo donneront lieu à des dividendes si jamais la compagnie commence à faire du profit.
Toutefois, le grand obstacle à sur monter reste la mise en exploitation du gisement de Niakhafiri qui exige le déplacement du village de Sabodala. Une musique que la population locale ne veut pas du tout entendre.
Décryptage des commandes et de la masse salariale
Où va l’argent de Sgo ?
Le directeur des Mines et de la géologie n’a pas décrypté hier, les chiffres contenus dans le rapport Rse de Sabodala gold operations (Sgo). Ousmane Cissé a relativisé l’impact que peuvent avoir les achats locaux dans l’Economie nationale, pour le secteur privé notamment. En effet, le document montre que, sur les plus de 60 milliards de francs Cfa payés à des «fournisseurs locaux immatriculés au Sénégal», les filiales d’entreprises étrangères s’octroient les 96 millions 514 mille dollars (46 milliards de francs Cfa environ). Cela s’ajoute aux 32 millions 498 mille dollars en contrepartie des commandes faites exclusivement aux sociétés étrangères. En 2014, les «fournisseurs avec plus de 50% du capital provenant du Sénégal» se sont contentés de 27 millions 527 mille dollars, soit près de 13 milliards de francs Cfa. Ousmane Cissé a ainsi plaidé pour une meilleure implication du secteur privé. Celui-ci, spécialisé dans la soustraitance et la fourniture de biens et services utilisés dans l’exploitation minière, est sur le point de mettre sur pied une association, selon plusieurs intervenants. Mais le directeur en charge des Mines ne s’est pas arrêté là dans son analyse. Il a passé en revue les salaires. A travers une comparaison, il s’est rendu compte que les «10%» de travailleurs expatriés de la Sgo touchent près de 45% de la masse salariale partagée au 90% que constitue le pourcentage des employés sénégalais par la boîte. Le bémol est que ces derniers sont pour la majorité non qualifiés. Par conséquent, «il y a des efforts à faire», d’après M. Cissé.
Le Quotidien
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