Soumis aux pressions contradictoires de demandes politiques hétérogènes, Abdoulaye Wade ne dispose plus de repères qui lui permettent de s’orienter. Force est de reconnaitre que pour une personne du quatrième âge, l’exercice est difficile. Entre la volonté de partir pour préserver la paix au Sénégal et le désir de rester dans une tentative de se faire succéder par son fils et assurer la sécurité de sa bande de prédateurs, le choix est cornélien.
Autrefois siège d’une institution, le Palais de la République est devenu aujourd’hui un laboratoire d’idées politiques où des apprentis sorciers en communication et en politique politicienne redoublent d’efforts pour imaginer toutes stratégies possibles afin de garantir à Abdoulaye Wade un troisième mandat, conscients qu’ils sont que le Conseil constitutionnel dans ses dispositions actuelles, n’est pas prêt à valider sa candidature.
Qu’on puisse nous servir successivement en 48 heures un séminaire de juristes prétendus pour justifier cette candidature et un sondage BVA qui lui accorde 53% des intentions de vote, non seulement traduit le péril qu’il y’a en la demeure, mais relève aussi et simplement d’une autre de ces stratégies à dimensions multiples pour préparer psychologiquement les Sénégalais à un coup de force électoral ; ceci cinq mois seulement après un historique sursaut du peuple Sénégalais le 23 Juin 2011, pour venir à bout du projet de reforme constitutionnelle instituant l’élection d’un président et d’un vice-président.
L’initiative de ce séminaire répondait a un souci exclusif: influencer le Conseil Constitutionnel qui, ils le savent bien, mesure la portée historique d’une décision qu’il devra prendre et dans quelques semaines tranchera de manière objective en dehors de tout intérêt partisan et au profit du Sénégal. Et ce n’est pas la corbeille de minces arguments développés par ce panel qui y changera quelque chose.
Quiconque observe aujourd’hui de manière attentive le paysage politique sénégalais se rendra compte qu’à l’évidence, le sondage BVA commandité par Abdoulaye Wade et ses acolytes ne reflète en aucune manière la réalité de ce paysage et le sentiment de la majorité des sénégalais, sur un troisième mandat du président sortant.
La publication de ce sondage, né d’un pur calcul politique et payé à coups de milliards, répond à un simple souci: préparer dores et déjà les Sénégalais à l’idée d’une victoire de Wade au premier tour après que le Conseil Constitutionnel, mis aux ordres, validerait sa candidature et qu’une répression féroce s’abatte sur toutes les manifestations ou protestations. Les menaces d’Ousmane Ngom, à cet égard, sont assez révélatrices.
Faire du Parti socialiste la deuxième formation politique après le PDS constitue une autre dimension de la stratégie de Wade. Elle consiste d’abord à diviser davantage Benno Siggil Sénégal au profit du Ps afin de favoriser une candidature plurielle dans cette entité, ouvrant ainsi la porte à une manipulation des élections pour proclamer Wade vainqueur au premier tour. Le dernier élément de ce plan sera d’inviter le Parti socialiste à un partage éphémère du pouvoir pour rétablir le calme en cas de troubles. Le reste on le devine facilement.
Des intentions de vote des sénégalais, si une élection présidentielle transparente devait se tenir aujourd’hui avec Abdoulaye Wade comme candidat légitime, nous pouvons affirmer avec certitude qu’il recueillerait au mieux 26% des voix au premier tour. Pas un pourcentage de plus. Cela, ses gourous du Palais le savent. Le projet avorté de reforme constitutionnelle instituant l’élection du président et du vice-président au suffrage universel direct avec introduction d’un quart bloquant au premier tour n’est pas très loin de nous et prend sa source dans ce constat.
Nous commanditons aussi des études de ce type, cependant très sérieuses; et à la différence de Wade, non pas pour les rendre publiques mais pour nous en servir comme instrument exclusif de campagne.
En conclusion, Wade et ses stratèges se tromperaient lourdement en ignorant la détermination profonde qui anime aujourd’hui le peuple sénégalais uni dans la défense de sa patrie et son honneur, déterminé à faire face à toute tentative de violation de sa Constitution, de hold-up électoral et de dévolution monarchique du pouvoir. Y’en a marre ! Tout simplement.
Alors, Messieurs de la Cour du roi, déroulez-en une autre. Cette stratégie ne passera pas.
Et il n’est pas tard pour bien faire.
Moussa Signate
Rewmi-New York.
Autrefois siège d’une institution, le Palais de la République est devenu aujourd’hui un laboratoire d’idées politiques où des apprentis sorciers en communication et en politique politicienne redoublent d’efforts pour imaginer toutes stratégies possibles afin de garantir à Abdoulaye Wade un troisième mandat, conscients qu’ils sont que le Conseil constitutionnel dans ses dispositions actuelles, n’est pas prêt à valider sa candidature.
Qu’on puisse nous servir successivement en 48 heures un séminaire de juristes prétendus pour justifier cette candidature et un sondage BVA qui lui accorde 53% des intentions de vote, non seulement traduit le péril qu’il y’a en la demeure, mais relève aussi et simplement d’une autre de ces stratégies à dimensions multiples pour préparer psychologiquement les Sénégalais à un coup de force électoral ; ceci cinq mois seulement après un historique sursaut du peuple Sénégalais le 23 Juin 2011, pour venir à bout du projet de reforme constitutionnelle instituant l’élection d’un président et d’un vice-président.
L’initiative de ce séminaire répondait a un souci exclusif: influencer le Conseil Constitutionnel qui, ils le savent bien, mesure la portée historique d’une décision qu’il devra prendre et dans quelques semaines tranchera de manière objective en dehors de tout intérêt partisan et au profit du Sénégal. Et ce n’est pas la corbeille de minces arguments développés par ce panel qui y changera quelque chose.
Quiconque observe aujourd’hui de manière attentive le paysage politique sénégalais se rendra compte qu’à l’évidence, le sondage BVA commandité par Abdoulaye Wade et ses acolytes ne reflète en aucune manière la réalité de ce paysage et le sentiment de la majorité des sénégalais, sur un troisième mandat du président sortant.
La publication de ce sondage, né d’un pur calcul politique et payé à coups de milliards, répond à un simple souci: préparer dores et déjà les Sénégalais à l’idée d’une victoire de Wade au premier tour après que le Conseil Constitutionnel, mis aux ordres, validerait sa candidature et qu’une répression féroce s’abatte sur toutes les manifestations ou protestations. Les menaces d’Ousmane Ngom, à cet égard, sont assez révélatrices.
Faire du Parti socialiste la deuxième formation politique après le PDS constitue une autre dimension de la stratégie de Wade. Elle consiste d’abord à diviser davantage Benno Siggil Sénégal au profit du Ps afin de favoriser une candidature plurielle dans cette entité, ouvrant ainsi la porte à une manipulation des élections pour proclamer Wade vainqueur au premier tour. Le dernier élément de ce plan sera d’inviter le Parti socialiste à un partage éphémère du pouvoir pour rétablir le calme en cas de troubles. Le reste on le devine facilement.
Des intentions de vote des sénégalais, si une élection présidentielle transparente devait se tenir aujourd’hui avec Abdoulaye Wade comme candidat légitime, nous pouvons affirmer avec certitude qu’il recueillerait au mieux 26% des voix au premier tour. Pas un pourcentage de plus. Cela, ses gourous du Palais le savent. Le projet avorté de reforme constitutionnelle instituant l’élection du président et du vice-président au suffrage universel direct avec introduction d’un quart bloquant au premier tour n’est pas très loin de nous et prend sa source dans ce constat.
Nous commanditons aussi des études de ce type, cependant très sérieuses; et à la différence de Wade, non pas pour les rendre publiques mais pour nous en servir comme instrument exclusif de campagne.
En conclusion, Wade et ses stratèges se tromperaient lourdement en ignorant la détermination profonde qui anime aujourd’hui le peuple sénégalais uni dans la défense de sa patrie et son honneur, déterminé à faire face à toute tentative de violation de sa Constitution, de hold-up électoral et de dévolution monarchique du pouvoir. Y’en a marre ! Tout simplement.
Alors, Messieurs de la Cour du roi, déroulez-en une autre. Cette stratégie ne passera pas.
Et il n’est pas tard pour bien faire.
Moussa Signate
Rewmi-New York.
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