Après avoir accompli son devoir civique ce matin à l’école Tata FA (Ouest Foire), Abass Fall, tête de liste de la coalition Pastef dans le département de Dakar, n’a pas mâché ses mots concernant les conditions de participation aux élections législatives. À 11h, après avoir déposé son bulletin de vote, il a vivement dénoncé des irrégularités majeures qui, selon lui, entachent la transparence et la crédibilité du scrutin.
"Sur 41 listes, il n’y a que deux représentants dans les bureaux de vote. C’est un problème grave. C’est des milliards qu’on perd, et il faut absolument revoir la gestion de cette situation", a déclaré Abass Fall, visiblement frustré par l'absence de compétitivité effective des partis lors de ces élections. Selon lui, cette situation n'est pas un hasard, mais plutôt le résultat d'une gestion défaillante de la part des autorités électorales.
Il a en outre souligné que la réglementation censée encadrer la présence des partis politiques dans les bureaux de vote n’est pas respectée, mettant en lumière un décalage entre la théorie et la réalité du terrain. "Il y a des partis politiques qui ont déposé des rapports financiers en fin d'année, mais la situation sur le terrain prouve que la majorité ne respecte pas les règles élémentaires de la participation. Cela montre bien que les conditions sont loin d’être favorables à une compétition saine", a ajouté Abass Fall.
Le leader de Pstef n’a pas caché son inquiétude face à l’avenir du processus démocratique sénégalais. "Quand vous avez 40 listes et que les bureaux de vote sont désertés par les représentants des partis, cela veut dire qu’il y a un problème structurel. Il faut rationaliser tout cela", a-t-il insisté, appelant à une révision profonde du système électoral. Selon lui, si cette situation perdure, "la démocratie du pays sera en danger".
Abass Fall a également interpellé les partis politiques sur la nécessité de prendre leurs responsabilités : "Il faut que les acteurs politiques s'assoient autour de la table et discutent de l’avenir de notre démocratie. Si nous continuons ainsi, avec des élections qui ressemblent plus à un cirque qu’à un véritable processus démocratique, nous mettons en péril l’avenir du pays."
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