« Ave Wade morituri te salutan »
Ave Wade, ceux qui vont mourir te saluent
Il est coutume de dire que le domou djoloff lambda est une espèce rare, très coriace, du genre à s’adapter à chaque situation. Dans tout son histoire contemporain, le domou djoloff a d’abord voulu marqué de son emprunte aussi bien intellectuel, social et religieux dans tout l’Afrique ; et Afrique occidental en particulier.
Juste après le soleil des indépendances, il se dit l’un des plus civilisés de tous et capable d’assimiler les comportements laissés par les colons, cela viendrait-il du fait qu’il fut l’un des tout premiers à envoyer ses fils à l’assaut de l’école des blancs.
Mais le domou djoloff poursuit son ascension en phase avec le monde actuel tout en faisant face à toutes les crises qu’on a vues.
Il faut remonter jusqu’au temps où il était sous la couette de son cher président poète pour voir ce qu’il a enduré depuis sa souveraineté nationale. Une souffrance plus remarquée dans le monde paysanne avec la sècheresse des années 70 alors que dans la capital les goorgorlous s’efforcent tant bien que mal avec les péripétie de la vie au capital à se réunir autour du bol de riz au poisson bien prisé par le doumou djoloff ;mais le riz se fait rare dans la vallée avec la sécheresse et l’implantation des voies routières tardent à se dessiner .Il faut savoir qu’à cette époque le djoloff et son président poète se disait qu’il y avait d’autre chat à fouetter, plus de place pour la démocratie ,instaurer des bases solides pour des infrastructures de la république ou bien même se réjouir de cette nouvelle république.
Quand le 1er janvier 1981, Léopold Senghor démissionne de son poste de président de la République Abdou Diouf devient, par la grâce de l’article 35 de la constitution du Sénégal, Chef de l’Etat. La perception que le domou djoloff a alors d l’homme qui, désormais, allait avoir leur destinée entre ses mains, est celle d’un technocrate compétent, discipliné, sérieux ;et même intègre.
Après trente ans d’indépendance, le Sénégal dont Abdou Diouf hérite, suite à une transmission du pouvoir ayant fait grincer des dents, est héritier d’une tradition politique enviée en Afrique par son ouverture. Son rayonnement culturel est à un niveau exceptionnel. Mais ce pays est pauvre .Ce pays est petit. Son économie est déglinguée, il n’a de ressources naturelles qu’un insignifiant phosphate et une arachide malmenée par la sécheresse et par un cours qui baisse.
Ce pays est habité par un spécimen compliqué : le sénégalais. Tire-au-flanc mais gaillard, malin, bavard, libre et vantard, moderne, ouvert, pas dupe ; intéressé.
Durant l’année 1988 ,il y eut beaucoup de choses autour de Ndiol ,mais ce qui frappa réellement n’eut rien à avoir avec les évènements que l’on sait .La rude campagne électorale de l’opposition durant laquelle Ndiol ne fut pas du tout épargné par la vague du « sopi » avait connu son apothéose à Thiès où le cortège du candidat Diouf, président sortant ,essuyant des huées et des jets de pierres. On raconte d’ailleurs que sa dame, ce jour-là, pleura et le supplia de tout laisser tomber .Peut-être qu’elle a été surtout ébranlé par le fait d’avoir vu son époux sortir, pour la première fois de ses gonds. Car c’est ce fameux 25 février, veille de la clôture de la campagne électorale ,que ce dernier s’était fendu de sa « jeunesse malsaine » et de ses « bandits de grand chemin ».Il y eut l’arrestation desdits « bandit » au lendemain du jour du scrutin, le procès de Wade(nous reviendrons plus en détail sur lui)devant la cour de sûreté de l’Etat avec ses 32 avocats pour la défense du leader du PDS, les voitures piégées. A la contestation des résultats qui avait donné Ndiol vainqueur de la présidentielle avec 73% des suffrages, s’étaient greffés la crise scolaire la plus grave qu’ait connu le Sénégal avec au bout l’année blanche, la malaise des policiers radiés dont la réinsertion avait laissé sur le carreau 1500 pères de familles, victimes d’une épuration un peu tatillonne. Mais aussi une crise sociale due au Programme d’Ajustement Structurel, ce fameux PAS, cause de perte d’emplois par millier de domou djoloff. Le « sopi », né avec la pré-campagne, ayant grandi avec la campagne, était devenu majeur avec l’événement post électoraux, servi par tout ce qui précède.
Le « sopi » qui après une période de léthargie arrivera en force avec les bras et la sueur au front ; teinté sur fond de courage mais en grande partie sur un désir réel de vrai changement du domou djoloff à se hisser au pouvoir. Un vent nouveau souffle d’ores et déjà sur son cœur, il voit en ce président prodige un vieux rêve celui de pouvoir s’épanouir enfin après ces années de braise et la traversée du désert, ce président qui à l’opposé des deux précédent a vécu près de lui dans le pire moment de son pénible histoire. Il connait mes souffrances, mes aspirations, mes revendications, mes doléances, mes besoins, mes priorités .Non !!! ce président c’est le bon ;il ne peut être que le bon, le président de la délivrance.
Hélas !!!!Voilà les premiers démons de la séparation font surface, le clash est consommé entre le président et la coalition qui l’avait porté au pouvoir. Mais le domou djoloff croit toujours en son président .ce dernier ne cesse de lui miroiter des projets fantômes ,des projets certes bien faisant mais le domou djoloff attend autre chose :manger quand il a faim ,se soigner quand il est malade, avoir un lieu décent à habiter loin des inondations et ordures, aller à l’école et s’instruire avec au moins le minimum des moyens requis .En lieu et place son président prodige lui propose un monument que le domou djoloff n’ira jamais visité, un nouveau aéroport où il ne mettra jamais les pieds car n’ayant pas sur lui de l’argent pour effectuer les démarches en vue de l’obtention de ce sésame qui lui ouvrira les portes barricadées de l’occident, une corniche embellie avec des routes agrandies avec du asphaltes haute standing mais il n’a pas voiture pour y rouler et même s’il réussissait à s’offrir une voiture « klando » ces voies ne mène nullement en son lieu de travail ;alors pourquoi voudrait on lui faire payer taxes et impôts sur des choses qu’il n’utilisera jamais .Le langage ordurier de cert ains pontes de la République, acteurs très doués, ayant le sens du verbe et de la mise en scène ,qui adorent faire le cabotin sur tous les médias pour capter son vote ,donne à voir que l’accession à un poste de responsabilité ne provoque pas forcément un choc de crédibilité et de ce fait, ce sont les valeurs de la République qui, pas petits doses ,sont en train d’être grignotées sans que l’on ne s’en rendre compte. La course effrénée vers l’accumulation et l’exhibition des privilèges n’est pas compatible avec la promotion des valeurs qui place l’être humain au-dessus des autres créatures. Au contraire, elle place notre société sous la menace d’une vacuité spirituelle ,un spirituelle sous le couvert d’un « ndigel » qui se dissipe au fil des ans sur le cœur endurci par la crise économique.
Crise économique ?un prétexte de ceux qu’il a mis au pouvoir pour lui part de ces moult maux auquel il est confronté en longueur de journée. Décidément ses souffrances ne voient pas le bout du tunnel, le chemin est encore loin se résigne-t-il à la fin. Toutes ses aspirations balayées par un vent ,un vent venu de ce « sopi » qui l’aura inspiré pendant 26 ans et voilà où il en est. Sa montagne n’aura donc accouché que d’une…peine
( Ousseynou Gueye )
Il est coutume de dire que le domou djoloff lambda est une espèce rare, très coriace, du genre à s’adapter à chaque situation. Dans tout son histoire contemporain, le domou djoloff a d’abord voulu marqué de son emprunte aussi bien intellectuel, social et religieux dans tout l’Afrique ; et Afrique occidental en particulier.
Juste après le soleil des indépendances, il se dit l’un des plus civilisés de tous et capable d’assimiler les comportements laissés par les colons, cela viendrait-il du fait qu’il fut l’un des tout premiers à envoyer ses fils à l’assaut de l’école des blancs.
Mais le domou djoloff poursuit son ascension en phase avec le monde actuel tout en faisant face à toutes les crises qu’on a vues.
Il faut remonter jusqu’au temps où il était sous la couette de son cher président poète pour voir ce qu’il a enduré depuis sa souveraineté nationale. Une souffrance plus remarquée dans le monde paysanne avec la sècheresse des années 70 alors que dans la capital les goorgorlous s’efforcent tant bien que mal avec les péripétie de la vie au capital à se réunir autour du bol de riz au poisson bien prisé par le doumou djoloff ;mais le riz se fait rare dans la vallée avec la sécheresse et l’implantation des voies routières tardent à se dessiner .Il faut savoir qu’à cette époque le djoloff et son président poète se disait qu’il y avait d’autre chat à fouetter, plus de place pour la démocratie ,instaurer des bases solides pour des infrastructures de la république ou bien même se réjouir de cette nouvelle république.
Quand le 1er janvier 1981, Léopold Senghor démissionne de son poste de président de la République Abdou Diouf devient, par la grâce de l’article 35 de la constitution du Sénégal, Chef de l’Etat. La perception que le domou djoloff a alors d l’homme qui, désormais, allait avoir leur destinée entre ses mains, est celle d’un technocrate compétent, discipliné, sérieux ;et même intègre.
Après trente ans d’indépendance, le Sénégal dont Abdou Diouf hérite, suite à une transmission du pouvoir ayant fait grincer des dents, est héritier d’une tradition politique enviée en Afrique par son ouverture. Son rayonnement culturel est à un niveau exceptionnel. Mais ce pays est pauvre .Ce pays est petit. Son économie est déglinguée, il n’a de ressources naturelles qu’un insignifiant phosphate et une arachide malmenée par la sécheresse et par un cours qui baisse.
Ce pays est habité par un spécimen compliqué : le sénégalais. Tire-au-flanc mais gaillard, malin, bavard, libre et vantard, moderne, ouvert, pas dupe ; intéressé.
Durant l’année 1988 ,il y eut beaucoup de choses autour de Ndiol ,mais ce qui frappa réellement n’eut rien à avoir avec les évènements que l’on sait .La rude campagne électorale de l’opposition durant laquelle Ndiol ne fut pas du tout épargné par la vague du « sopi » avait connu son apothéose à Thiès où le cortège du candidat Diouf, président sortant ,essuyant des huées et des jets de pierres. On raconte d’ailleurs que sa dame, ce jour-là, pleura et le supplia de tout laisser tomber .Peut-être qu’elle a été surtout ébranlé par le fait d’avoir vu son époux sortir, pour la première fois de ses gonds. Car c’est ce fameux 25 février, veille de la clôture de la campagne électorale ,que ce dernier s’était fendu de sa « jeunesse malsaine » et de ses « bandits de grand chemin ».Il y eut l’arrestation desdits « bandit » au lendemain du jour du scrutin, le procès de Wade(nous reviendrons plus en détail sur lui)devant la cour de sûreté de l’Etat avec ses 32 avocats pour la défense du leader du PDS, les voitures piégées. A la contestation des résultats qui avait donné Ndiol vainqueur de la présidentielle avec 73% des suffrages, s’étaient greffés la crise scolaire la plus grave qu’ait connu le Sénégal avec au bout l’année blanche, la malaise des policiers radiés dont la réinsertion avait laissé sur le carreau 1500 pères de familles, victimes d’une épuration un peu tatillonne. Mais aussi une crise sociale due au Programme d’Ajustement Structurel, ce fameux PAS, cause de perte d’emplois par millier de domou djoloff. Le « sopi », né avec la pré-campagne, ayant grandi avec la campagne, était devenu majeur avec l’événement post électoraux, servi par tout ce qui précède.
Le « sopi » qui après une période de léthargie arrivera en force avec les bras et la sueur au front ; teinté sur fond de courage mais en grande partie sur un désir réel de vrai changement du domou djoloff à se hisser au pouvoir. Un vent nouveau souffle d’ores et déjà sur son cœur, il voit en ce président prodige un vieux rêve celui de pouvoir s’épanouir enfin après ces années de braise et la traversée du désert, ce président qui à l’opposé des deux précédent a vécu près de lui dans le pire moment de son pénible histoire. Il connait mes souffrances, mes aspirations, mes revendications, mes doléances, mes besoins, mes priorités .Non !!! ce président c’est le bon ;il ne peut être que le bon, le président de la délivrance.
Hélas !!!!Voilà les premiers démons de la séparation font surface, le clash est consommé entre le président et la coalition qui l’avait porté au pouvoir. Mais le domou djoloff croit toujours en son président .ce dernier ne cesse de lui miroiter des projets fantômes ,des projets certes bien faisant mais le domou djoloff attend autre chose :manger quand il a faim ,se soigner quand il est malade, avoir un lieu décent à habiter loin des inondations et ordures, aller à l’école et s’instruire avec au moins le minimum des moyens requis .En lieu et place son président prodige lui propose un monument que le domou djoloff n’ira jamais visité, un nouveau aéroport où il ne mettra jamais les pieds car n’ayant pas sur lui de l’argent pour effectuer les démarches en vue de l’obtention de ce sésame qui lui ouvrira les portes barricadées de l’occident, une corniche embellie avec des routes agrandies avec du asphaltes haute standing mais il n’a pas voiture pour y rouler et même s’il réussissait à s’offrir une voiture « klando » ces voies ne mène nullement en son lieu de travail ;alors pourquoi voudrait on lui faire payer taxes et impôts sur des choses qu’il n’utilisera jamais .Le langage ordurier de cert ains pontes de la République, acteurs très doués, ayant le sens du verbe et de la mise en scène ,qui adorent faire le cabotin sur tous les médias pour capter son vote ,donne à voir que l’accession à un poste de responsabilité ne provoque pas forcément un choc de crédibilité et de ce fait, ce sont les valeurs de la République qui, pas petits doses ,sont en train d’être grignotées sans que l’on ne s’en rendre compte. La course effrénée vers l’accumulation et l’exhibition des privilèges n’est pas compatible avec la promotion des valeurs qui place l’être humain au-dessus des autres créatures. Au contraire, elle place notre société sous la menace d’une vacuité spirituelle ,un spirituelle sous le couvert d’un « ndigel » qui se dissipe au fil des ans sur le cœur endurci par la crise économique.
Crise économique ?un prétexte de ceux qu’il a mis au pouvoir pour lui part de ces moult maux auquel il est confronté en longueur de journée. Décidément ses souffrances ne voient pas le bout du tunnel, le chemin est encore loin se résigne-t-il à la fin. Toutes ses aspirations balayées par un vent ,un vent venu de ce « sopi » qui l’aura inspiré pendant 26 ans et voilà où il en est. Sa montagne n’aura donc accouché que d’une…peine
( Ousseynou Gueye )
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