Hier, après avoir exploité un dossier paru dans le nouveau numéro de Jeune Afrique, nous avons continué les recherches pour démontrer que Ginette Eboué, la première épouse de Léopold Sédar Senghor, était bel et bien une franc-maçonne engagée.
Dans un contexte de vive polémique sur la franc-maçonnerie, les cancans peuvent en déduire des choses pas du tout catholiques et de nature à porter atteinte à la mémoire du poète-président.
Ainsi, dans le souci de rendre compte fidèlement de la réalité, Dakar Actu a exhumé de sa riche bibliothèque le livre, brûlot en son temps, de Abdou Latif Coulibaly, publié en 1999 et intitulé « Le Sénégal à l’épreuve de la démocratie : enquête sur 50 ans de lutte et de complots au sein de l’élite socialiste ».
Que disait l’actuel ministre de la Culture dans le chapitre consacré aux évènements de décembre 1962 ?
« Dans la lutte entre Mamadou Dia et Léopold Sédar Senghor, certains ont pu considérer que l’appui de la franc-maçonnerie été déterminante en faveur du camp victorieux. Cependant, tous les témoignages recueillis à propos d’un tel soutien tendent à relativiser cet appui supposé des maçons sénégalais à Senghor.
Des maçons influents, ressortissants français installés dans l’ex-colonie, agissent d’abord et essentiellement dans l’intérêt des comptoirs bordelais et autres structures économiques coloniales qui accaparaient encore l’économie nationale après l’indépendance du pays, avaient pris fait et cause pour Senghor.
L’implication de la franc-maçonnerie ou plutôt de certains de ses membres n’avaient pas un soubassement d’obédience. Elle n’était pas non plus une stratégie de sauvegarde ou de préservation d’intérêts maçonniques directs. Léopold Sédar Senghor n’était pas un franc-maçon.
Entre les deux, la franc-maçonnerie, en tant qu’organisation, n’avait jamais fait de choix franc. Il y eut cependant une sorte de soutien économique apporté à « des frères » dont les intérêts pouvaient être directement menacés par une éventuelle victoire de Mamadou Dia.
Entre Senghor et les maçons, il y eut, pourrait-on dire, une sorte d’alliance objective. Toutefois, les relations de Léopold Sédar Senghor avec la loge étaient juste cordiales. C’est d’ailleurs un euphémisme que de parler ainsi. Tout dans la culture de Léopold Sédar Senghor, dans son histoire et sa pratique l’éloignaient des francs-maçons. Il ne les aura pas franchement combattus, mais en tant que chef de l’Etat, il ne leur a pas non plus accordé des faveurs particulières. Il en accordait sans aucun doute à des membres influents de la loge. Senghor et les maçons s’acceptaient dans les limites imposées par le croisement de leurs intérêts respectifs ». Fin de citation.
Dans un contexte de vive polémique sur la franc-maçonnerie, les cancans peuvent en déduire des choses pas du tout catholiques et de nature à porter atteinte à la mémoire du poète-président.
Ainsi, dans le souci de rendre compte fidèlement de la réalité, Dakar Actu a exhumé de sa riche bibliothèque le livre, brûlot en son temps, de Abdou Latif Coulibaly, publié en 1999 et intitulé « Le Sénégal à l’épreuve de la démocratie : enquête sur 50 ans de lutte et de complots au sein de l’élite socialiste ».
Que disait l’actuel ministre de la Culture dans le chapitre consacré aux évènements de décembre 1962 ?
« Dans la lutte entre Mamadou Dia et Léopold Sédar Senghor, certains ont pu considérer que l’appui de la franc-maçonnerie été déterminante en faveur du camp victorieux. Cependant, tous les témoignages recueillis à propos d’un tel soutien tendent à relativiser cet appui supposé des maçons sénégalais à Senghor.
Des maçons influents, ressortissants français installés dans l’ex-colonie, agissent d’abord et essentiellement dans l’intérêt des comptoirs bordelais et autres structures économiques coloniales qui accaparaient encore l’économie nationale après l’indépendance du pays, avaient pris fait et cause pour Senghor.
L’implication de la franc-maçonnerie ou plutôt de certains de ses membres n’avaient pas un soubassement d’obédience. Elle n’était pas non plus une stratégie de sauvegarde ou de préservation d’intérêts maçonniques directs. Léopold Sédar Senghor n’était pas un franc-maçon.
Entre les deux, la franc-maçonnerie, en tant qu’organisation, n’avait jamais fait de choix franc. Il y eut cependant une sorte de soutien économique apporté à « des frères » dont les intérêts pouvaient être directement menacés par une éventuelle victoire de Mamadou Dia.
Entre Senghor et les maçons, il y eut, pourrait-on dire, une sorte d’alliance objective. Toutefois, les relations de Léopold Sédar Senghor avec la loge étaient juste cordiales. C’est d’ailleurs un euphémisme que de parler ainsi. Tout dans la culture de Léopold Sédar Senghor, dans son histoire et sa pratique l’éloignaient des francs-maçons. Il ne les aura pas franchement combattus, mais en tant que chef de l’Etat, il ne leur a pas non plus accordé des faveurs particulières. Il en accordait sans aucun doute à des membres influents de la loge. Senghor et les maçons s’acceptaient dans les limites imposées par le croisement de leurs intérêts respectifs ». Fin de citation.
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