Meta, maison mère de Facebook ou encore Instagram, a annoncé mettre fin à son programme de fact-checking aux Etats-Unis, à quelques jours de l'investiture de Donald Trump, marquant un recul majeur de la modération des contenus sur les réseaux sociaux, selon des spécialistes.
"Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par des notes de la communauté, similaires à X (anciennement Twitter), en commençant par les Etats-Unis", a déclaré le patron du groupe, Mark Zuckerberg, dans un message publié sur Facebook.
Au lieu de faire appel à des organisations indépendantes pour lutter contre la désinformation, Elon Musk, propriétaire de X, a mis en place ces fameuses notes, rédigées par des utilisateurs quand ils estiment qu'une information nécessite une recontextualisation.
Selon Mark Zuckerberg, "les fact-checkers ont été trop orientés politiquement et ont plus participé à réduire la confiance qu'ils ne l'ont améliorée, en particulier aux Etats-Unis".
L'annonce de Meta intervient alors qu'Elon Musk et de nombreux élus républicains accusent depuis des années les programmes de fact-checking de "censure" contre les voix conservatrices.
Meta et Facebook "ont fait beaucoup de progrès", a réagi mardi Donald Trump, pendant une conférence de presse à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride.
"Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par des notes de la communauté, similaires à X (anciennement Twitter), en commençant par les Etats-Unis", a déclaré le patron du groupe, Mark Zuckerberg, dans un message publié sur Facebook.
Au lieu de faire appel à des organisations indépendantes pour lutter contre la désinformation, Elon Musk, propriétaire de X, a mis en place ces fameuses notes, rédigées par des utilisateurs quand ils estiment qu'une information nécessite une recontextualisation.
Selon Mark Zuckerberg, "les fact-checkers ont été trop orientés politiquement et ont plus participé à réduire la confiance qu'ils ne l'ont améliorée, en particulier aux Etats-Unis".
L'annonce de Meta intervient alors qu'Elon Musk et de nombreux élus républicains accusent depuis des années les programmes de fact-checking de "censure" contre les voix conservatrices.
Meta et Facebook "ont fait beaucoup de progrès", a réagi mardi Donald Trump, pendant une conférence de presse à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride.
Interrogé sur cette annonce, le président élu a répondu "probablement" à un journaliste qui lui demandait s'il pense que Mark Zuckerberg avait pris cette décision en raison de menaces qu'il avait formulées par le passé.
Le milliardaire républicain avait été suspendu de Facebook après l'attaque du Capitole du 6 janvier 2021 pour incitation à la violence. Son compte avait été réactivé début 2023, mais il n'a jamais cessé d'attaquer Meta.
"C'est cool", a de son côté commenté Elon Musk sur X, publiant en même temps une capture d'écran d'un article titré: "Facebook vire les fact-checkeurs dans une tentative de +restaurer+ la liberté d'expression".
- "Tournant culturel" -
Pour Mark Zuckerberg, les récentes élections marquent un "tournant culturel donnant, de nouveau, la priorité à la liberté d'expression".
Le groupe californien a prévu de revoir et "simplifier" ses règles concernant les contenus sur ses plateformes et "abolir un certain nombre de limites concernant des sujets tels que l'immigration et le genre, qui ne sont plus dans les discours dominants".
Mais pour de nombreux observateurs, ce changement radical de politique ouvre les portes à un flot de désinformation et d'ingérences dans les scrutins électoraux.
"Cela va nuire aux utilisateurs qui cherchent des informations exactes et fiables pour prendre des décisions au quotidien", a réagi Angie Holan, la directrice de l'IFCN, le réseau international de fact-checking, qui regroupe plus de 170 organisations dans le monde.
"Le journalisme de fact-checking n'a jamais censuré ou retiré des posts. Les fact-checkeurs ajoutent des informations et du contexte à des affirmations controversées, et démontent les canulars et les théories du complot", a-t-elle précisé, "suivant des principes non partisans et transparents".
Pour Clara Jimenez Cruz, présidente de l'EFCSN (homologue européen de l'IFCN), la décision de Meta "semble plus politiquement motivée que fondée sur des preuves".
- "Diminuer les inquiétudes" -
Plusieurs dirigeants des géants de la tech, critiques de Donald Trump lors de son premier mandat, ont entrepris de le courtiser pendant la campagne et surtout depuis sa victoire en novembre.
Mark Zuckerberg a multiplié les gestes: il a dîné en novembre avec lui à Mar-a-Lago, fait un don d'un million de dollars pour le fonds finançant sa cérémonie d'inauguration le 20 janvier et nommé plusieurs soutiens du républicain à des postes élevés.
"Trop de contenus sans danger ont été censurés, trop de personnes ont été enfermées injustement dans +la prison de Facebook+", a déclaré la semaine dernière Joel Kaplan, fidèle de Donald Trump et désormais à la tête des Affaires internationales chez Meta.
Meta veut en outre déplacer ses équipes chargées de la modération des contenus de la Californie, l'un des Etats américains les plus progressistes, vers le bien plus conservateur Texas.
"Cela nous aidera à renforcer la confiance nécessaire et diminuer les inquiétudes quant aux partis pris présents au sein de notre personnel", a justifié Mark Zuckerberg.
En 2021, il voulait réduire les contenus politiques sur ses plateformes. Mais il souhaite désormais donner aux utilisateurs plus de contrôle sur la quantité de ces contenus qu'ils souhaitent voir sur Facebook, Instagram ou Threads.
Membre de l'IFCN, l'AFP participe dans plus de 26 langues à un programme de fact-checking développé par Meta, qui rémunère plus de 80 médias à travers le monde pour utiliser leurs "fact-checks" sur Facebook, Instagram et WhatsApp.
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