Ce samedi va, à coup sûr, marquer un tournant décisif dans l’histoire de la seconde alternance démocratique. Presque mutiques depuis 2012 sur la gestion de Macky Sall, les «Assisards» vont se prononcer aujourd’hui sur l’état des réformes entreprises depuis un peu plus de six ans et rendre compte de leur niveau de conformité aux attentes de la « Charte de gouvernance ».
La première question sera de savoir si le patron de l’Alliance pour la République, qui n’a pris que ce qui l’a « arrangé » des conclusions de la Commission nationale de réforme des institutions, a effectivement signé le document portant recommandations des Assises nationales. Macky s’en défend et admet avoir signé avec des « réserves ». C’est ainsi que le référendum de 2016, sur fond de débat agité autour de la durée du mandat présidentiel en cours, a créé les premières fissures entre Sall et ses ex-soutiens.
Mieux, à l’occasion de la cérémonie de présentation de son ouvrage Conviction républicaine, il avait déclaré que la Charte de gouvernance n’est «ni la Bible, ni la Torah, ni le Coran ». Ce qui est à rebours du témoignage de Mamadou Lamine Loum qui martèle que « le protocole de signature n’ouvre pas droit à une possibilité de réserve ».
Par contre, l’ancien Premier ministre de Abdou Diouf n’a pas précisé au cours de son passage à Grand Jury qu’en juin 2011, quelques jours avant la manifestation du 23 juin, Macky Sall avait presque claqué la porte du Benno originel pour avoir milité pour une candidature plurielle alors que les autres « Assisards » prônaient une candidature unique, de transition, chargée d’appliquer les recommandations issues de ces consultations citoyennes. Dans la foulée, l’alors candidat de Macky 2012, le premier, battra campagne, contre la volonté des autres leaders du M23 qui avaient décidé de rester à Dakar à manifester contre la candidature de Wade. Qu’est-ce qui s’est passé entre les deux tours pour que Sall soit de nouveau « blanchi » au lendemain d’une audience avec Amadou Makhtar Mbow ?
En outre, est-il nécessaire de mentionner qu’au sortir du premier tour de la présidentielle de 2012, le cumul des voix des candidats issus de la famille libérale -Abdoulaye Wade, Macky Sall et Idrissa Seck- tournait autour de 70 %. Le pape du Sopi et le président de Rewmi n’avaient pas participé aux Assises. Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, qui venaient juste après Wade et Macky, semblent avoir brûlé la Charte de gouvernance. Que reste-t-il, dès lors, de cette mouvance ?
Si parmi les grands leaders de l’actuelle opposition seuls Malick Gackou et Khalifa Sall étaient des acteurs de premier plan de ces concertations, Idrissa Seck, Karim Wade ou encore Pape Diop vont-ils faire volte-face pour rejoindre la dynamique de ces vrais faiseurs de roi, qui ont certes le poids de la fourmi, mais qui sont plus dangereux que des lions, compte tenu de leur valeur médiatique ?
La première question sera de savoir si le patron de l’Alliance pour la République, qui n’a pris que ce qui l’a « arrangé » des conclusions de la Commission nationale de réforme des institutions, a effectivement signé le document portant recommandations des Assises nationales. Macky s’en défend et admet avoir signé avec des « réserves ». C’est ainsi que le référendum de 2016, sur fond de débat agité autour de la durée du mandat présidentiel en cours, a créé les premières fissures entre Sall et ses ex-soutiens.
Mieux, à l’occasion de la cérémonie de présentation de son ouvrage Conviction républicaine, il avait déclaré que la Charte de gouvernance n’est «ni la Bible, ni la Torah, ni le Coran ». Ce qui est à rebours du témoignage de Mamadou Lamine Loum qui martèle que « le protocole de signature n’ouvre pas droit à une possibilité de réserve ».
Par contre, l’ancien Premier ministre de Abdou Diouf n’a pas précisé au cours de son passage à Grand Jury qu’en juin 2011, quelques jours avant la manifestation du 23 juin, Macky Sall avait presque claqué la porte du Benno originel pour avoir milité pour une candidature plurielle alors que les autres « Assisards » prônaient une candidature unique, de transition, chargée d’appliquer les recommandations issues de ces consultations citoyennes. Dans la foulée, l’alors candidat de Macky 2012, le premier, battra campagne, contre la volonté des autres leaders du M23 qui avaient décidé de rester à Dakar à manifester contre la candidature de Wade. Qu’est-ce qui s’est passé entre les deux tours pour que Sall soit de nouveau « blanchi » au lendemain d’une audience avec Amadou Makhtar Mbow ?
En outre, est-il nécessaire de mentionner qu’au sortir du premier tour de la présidentielle de 2012, le cumul des voix des candidats issus de la famille libérale -Abdoulaye Wade, Macky Sall et Idrissa Seck- tournait autour de 70 %. Le pape du Sopi et le président de Rewmi n’avaient pas participé aux Assises. Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, qui venaient juste après Wade et Macky, semblent avoir brûlé la Charte de gouvernance. Que reste-t-il, dès lors, de cette mouvance ?
Si parmi les grands leaders de l’actuelle opposition seuls Malick Gackou et Khalifa Sall étaient des acteurs de premier plan de ces concertations, Idrissa Seck, Karim Wade ou encore Pape Diop vont-ils faire volte-face pour rejoindre la dynamique de ces vrais faiseurs de roi, qui ont certes le poids de la fourmi, mais qui sont plus dangereux que des lions, compte tenu de leur valeur médiatique ?
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