Les députés Mamour Cissé, Me El Hadji Diouf et le sénateur Mamoune Niasse ont tous été éjectés hier de leurs postes.Ces parlementaires paient ainsi pour leur liberté de ton.Les récompenses sont allées aux alliés sûrs.
Le renouvellement des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat intervenu hier à l’occasion de l’ouverture de la session ordinaire unique de l’année 2011-2012 est plein d’enseignements en cette veille de pré-campagne électorale. D’abord, le premier enseignement qui saute aux yeux, c’est que Me Wade a chassé tous les alliés qui dérangent par leur liberté de ton ou qui lui ont tourné le dos. Il s’agit notamment des députés Mamour Cissé et Me El Hadji Diouf pour l’Assemblée nationale. Si le premier nommé se réclame toujours de la mouvance présidentielle, ses sorties parfois critiques et son manque d’engagement dans la défense de la candidature de Wade sont suspects. Beaucoup de libéraux ne comprennent pas le silence du désormais ex-sixième vice-président sur la candidature de Me Wade qui fait pourtant couler beaucoup d’encre et de salive.
Quant à Me El Hadji Diouf, son éviction du fauteuil de président de la commission de l’Urbanisme et de l’Habitat ne surprend guère. Ce candidat déclaré à la prochaine présidentielle, est devenu un allié gênant depuis qu’il s’est affiché publiquement aux côtés de l’opposition lors de la mémorable journée du 23 juin et son engagement dans le M23. ‘On ne le considère plus comme un allié. Il est devenu notre adversaire. On s’attendait même à ce qu’il démissionne de notre groupe. De toute façon, on ne le considère plus comme membre du groupe parlementaire’, commente un député de la majorité. Me El Hadji Diouf a été donc remplacé par Balla Moussa Daffé. Un transhumant longtemps oublié.
De même, au Sénat, le chef de l’Etat a soldé ses comptes avec Serigne Mamoune Niasse qui vient de s’allier avec Idrissa Seck. Le marabout de Kaolack a été éjecté de son poste de vice-président du Sénat et remplacé par une alliée, Marième Wane Ly.
Mais il n’y a pas que ça. Pour faire face à Aminata Tall à Diourbel, le chef de l’Etat à promu Abdourahmane Bocoum, un député de Diourbel, au poste de rapporteur général. Un poste qu’occupait le député rufisquois Seydou Diouf devenu président de la commission de l’Economie générale. Cette promotion du poulain de Mbaye Jacques Diop s’explique en partie par le brillant boulot abattu en tant que rapporteur, mais également par une volonté de renforcer ce fils de Rufisque après le décès de Ndiawar Touré. Mais aussi calmer la famille politique de Mbaye Jacques Diop qui ne digère toujours pas la mise en hibernation de son mentor.
L’autre responsable libéral qui s’est vu féliciter, c’est Alé Lô qui devient le 2e vice-président en remplacement de Abdou Fall. Me Wade lui avait promis ‘quelque chose’, le 14 juillet dernier pour avoir réussi à réunir les élus locaux du Sénégal autour du Pape du Sopi après la tempête du 23 juin.
Pour ne pas fâcher les souteneurs de la mouvance présidentielle, les rebelles ont été remplacés par deux alliés sûrs. Il s’agit de Aliou Dia qui fait montre d’un engagement sans faille pour la réélection de Wade depuis qu’il a été nommé président de la défunte Alliance Sopi pour toujours (Ast), et de Diègane Sène dont le leader Djibo Leïty Kâ clame haut et fort qu’il ne se présentera jamais à une élection présidentielle tant que le Pape du Sopi est candidat. Diégane Sène monte en puissance comme 5e vice-président alors que Aliou Dia est au 7e rang.
Au Sénat, les alliés ont été aussi récompensés avec Marième Wane Ly et Abdoul Guissé ( Aj-Decroix) qui ont intégré le bureau comme vices-présidents aux côtés de Souty Touré (Psa) et Boubacar Thioub (Urd).
Par ailleurs, le chef de l’Etat qui vient de recevoir la présidente de l’Observatoire pour la Parité n’a pas oublié les femmes. Elles sont désormais deux dames à accéder au poste de vice-présidentes. Il s’agit de Khadidiatou Diédhiou (6e) et Ndèye Gaye Cissé (8e). Ainsi, de cinq dans le bureau de la session 2010-2011, le nombre de femmes est passé à six dans le nouveau bureau de l’Assemblée nationale, qui est constitué de 17 membres avec Gnagna Touré, Astou Kane Sall et Fatou Younouss Aidara parmi les secrétaires élus et Awa Diop comme questeur.
PRESIDENCE DU SENAT ET DE L’ASSEMBLEE NATIONALE : Pape Diop et Mamadou Seck reconduits
C’est sans surprise que Pape Diop et Mamadou Seck ont été reconduits hier comme respectivement président de la chambre haute et de la chambre basse du Parlement. Au Sénat Pape Diop va continuer avec presque les mêmes vices présidents que sont Kansoubaly Ndiaye, Boubacar Thioub (Urd), Daouda Faye, Abdoul Guissé (Aj-Decroix), Meissa Ndiaye, Marième Wane Ly, Sokhna Dieng Mbacké et Souty Touré.
A l’Assemblée nationale Mamadou Seck va composer avec le nouveau bureau composé des députés Ibar Der Thiam (1er vice-président), Alé Lô (2e), Amadou Ciré Sall (3e), Moussa Sow (4e), Diégane Sène (5e), Khadidiatou Diédhiou (6e), Aliou Dia (7e) et Ndèye Gaye Cissé (8e).
Georges Nesta DIOP
( Walf )
Le renouvellement des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat intervenu hier à l’occasion de l’ouverture de la session ordinaire unique de l’année 2011-2012 est plein d’enseignements en cette veille de pré-campagne électorale. D’abord, le premier enseignement qui saute aux yeux, c’est que Me Wade a chassé tous les alliés qui dérangent par leur liberté de ton ou qui lui ont tourné le dos. Il s’agit notamment des députés Mamour Cissé et Me El Hadji Diouf pour l’Assemblée nationale. Si le premier nommé se réclame toujours de la mouvance présidentielle, ses sorties parfois critiques et son manque d’engagement dans la défense de la candidature de Wade sont suspects. Beaucoup de libéraux ne comprennent pas le silence du désormais ex-sixième vice-président sur la candidature de Me Wade qui fait pourtant couler beaucoup d’encre et de salive.
Quant à Me El Hadji Diouf, son éviction du fauteuil de président de la commission de l’Urbanisme et de l’Habitat ne surprend guère. Ce candidat déclaré à la prochaine présidentielle, est devenu un allié gênant depuis qu’il s’est affiché publiquement aux côtés de l’opposition lors de la mémorable journée du 23 juin et son engagement dans le M23. ‘On ne le considère plus comme un allié. Il est devenu notre adversaire. On s’attendait même à ce qu’il démissionne de notre groupe. De toute façon, on ne le considère plus comme membre du groupe parlementaire’, commente un député de la majorité. Me El Hadji Diouf a été donc remplacé par Balla Moussa Daffé. Un transhumant longtemps oublié.
De même, au Sénat, le chef de l’Etat a soldé ses comptes avec Serigne Mamoune Niasse qui vient de s’allier avec Idrissa Seck. Le marabout de Kaolack a été éjecté de son poste de vice-président du Sénat et remplacé par une alliée, Marième Wane Ly.
Mais il n’y a pas que ça. Pour faire face à Aminata Tall à Diourbel, le chef de l’Etat à promu Abdourahmane Bocoum, un député de Diourbel, au poste de rapporteur général. Un poste qu’occupait le député rufisquois Seydou Diouf devenu président de la commission de l’Economie générale. Cette promotion du poulain de Mbaye Jacques Diop s’explique en partie par le brillant boulot abattu en tant que rapporteur, mais également par une volonté de renforcer ce fils de Rufisque après le décès de Ndiawar Touré. Mais aussi calmer la famille politique de Mbaye Jacques Diop qui ne digère toujours pas la mise en hibernation de son mentor.
L’autre responsable libéral qui s’est vu féliciter, c’est Alé Lô qui devient le 2e vice-président en remplacement de Abdou Fall. Me Wade lui avait promis ‘quelque chose’, le 14 juillet dernier pour avoir réussi à réunir les élus locaux du Sénégal autour du Pape du Sopi après la tempête du 23 juin.
Pour ne pas fâcher les souteneurs de la mouvance présidentielle, les rebelles ont été remplacés par deux alliés sûrs. Il s’agit de Aliou Dia qui fait montre d’un engagement sans faille pour la réélection de Wade depuis qu’il a été nommé président de la défunte Alliance Sopi pour toujours (Ast), et de Diègane Sène dont le leader Djibo Leïty Kâ clame haut et fort qu’il ne se présentera jamais à une élection présidentielle tant que le Pape du Sopi est candidat. Diégane Sène monte en puissance comme 5e vice-président alors que Aliou Dia est au 7e rang.
Au Sénat, les alliés ont été aussi récompensés avec Marième Wane Ly et Abdoul Guissé ( Aj-Decroix) qui ont intégré le bureau comme vices-présidents aux côtés de Souty Touré (Psa) et Boubacar Thioub (Urd).
Par ailleurs, le chef de l’Etat qui vient de recevoir la présidente de l’Observatoire pour la Parité n’a pas oublié les femmes. Elles sont désormais deux dames à accéder au poste de vice-présidentes. Il s’agit de Khadidiatou Diédhiou (6e) et Ndèye Gaye Cissé (8e). Ainsi, de cinq dans le bureau de la session 2010-2011, le nombre de femmes est passé à six dans le nouveau bureau de l’Assemblée nationale, qui est constitué de 17 membres avec Gnagna Touré, Astou Kane Sall et Fatou Younouss Aidara parmi les secrétaires élus et Awa Diop comme questeur.
PRESIDENCE DU SENAT ET DE L’ASSEMBLEE NATIONALE : Pape Diop et Mamadou Seck reconduits
C’est sans surprise que Pape Diop et Mamadou Seck ont été reconduits hier comme respectivement président de la chambre haute et de la chambre basse du Parlement. Au Sénat Pape Diop va continuer avec presque les mêmes vices présidents que sont Kansoubaly Ndiaye, Boubacar Thioub (Urd), Daouda Faye, Abdoul Guissé (Aj-Decroix), Meissa Ndiaye, Marième Wane Ly, Sokhna Dieng Mbacké et Souty Touré.
A l’Assemblée nationale Mamadou Seck va composer avec le nouveau bureau composé des députés Ibar Der Thiam (1er vice-président), Alé Lô (2e), Amadou Ciré Sall (3e), Moussa Sow (4e), Diégane Sène (5e), Khadidiatou Diédhiou (6e), Aliou Dia (7e) et Ndèye Gaye Cissé (8e).
Georges Nesta DIOP
( Walf )
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