DAKARACTU.COM Au cours de leur audience du 16 janvier à Monrovia, en marge de l'investiture d'Ellen Johnson Sirleaf, le chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton ont eu une nette différence d'appréciation sur la candidature du premier à la présidentielle de février. Conséquence immédiate de cette situation: la diplomatie américaine a durci le ton contre la volonté du numéro un sénégalais de briguer sa propre succession.
Le 22 janvier, William Fitzgerald, sous-secrétaire d'Etat aux affaires africaines, a fait sur les ondes de Radio France internationale une sortie musclée et très peu diplomatique dans laquelle il invite Wade à prendre sa retraite. Son alter ego chargé des affaires politiques, Bill Burns, quant à lui, a entrepris une tournée africaine du 26 au 30 janvier suivie d'une participation au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA).
Sur le plan économique, une source proche du département américain indique que le gouvernement américain commence à envisager des mesures comme la suspension de l'éligibilité du Sénégal au programme de l'Agoa. Mais également et surtout l'interruption du Millenium Challenge Account (MCA). Signé le 16 septembre 2009, le MCA est un programme de financement de projets de développement doté d'une enveloppe de 540 millions de dollars. Ces initiatives coercitives suffiront-elles à faire plier Abdoulaye Wade ? Une seule certitude: le chef de l'Etat sénégalais a un jour de 2010 convoqué à son bureau Marcia Bernicat, alors ambassadrice des Etats-Unis à Dakar, pour lui lancer à la figure: "Reprenez votre MCA si c'est à cause de votre aide que vous vous autorisez à nous insulter."
Les sanctions économiques n'excluent pas parallèlement la préparation de mesures touchant les personnes incriminées dans leurs avoirs et dans leur liberté de déplacement. A moins qu'Abdoulaye Wade réussisse à activer ses réseaux aux Etats-Unis pour desserrer l'étau autour de lui et de ses proches.
Le 22 janvier, William Fitzgerald, sous-secrétaire d'Etat aux affaires africaines, a fait sur les ondes de Radio France internationale une sortie musclée et très peu diplomatique dans laquelle il invite Wade à prendre sa retraite. Son alter ego chargé des affaires politiques, Bill Burns, quant à lui, a entrepris une tournée africaine du 26 au 30 janvier suivie d'une participation au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA).
Sur le plan économique, une source proche du département américain indique que le gouvernement américain commence à envisager des mesures comme la suspension de l'éligibilité du Sénégal au programme de l'Agoa. Mais également et surtout l'interruption du Millenium Challenge Account (MCA). Signé le 16 septembre 2009, le MCA est un programme de financement de projets de développement doté d'une enveloppe de 540 millions de dollars. Ces initiatives coercitives suffiront-elles à faire plier Abdoulaye Wade ? Une seule certitude: le chef de l'Etat sénégalais a un jour de 2010 convoqué à son bureau Marcia Bernicat, alors ambassadrice des Etats-Unis à Dakar, pour lui lancer à la figure: "Reprenez votre MCA si c'est à cause de votre aide que vous vous autorisez à nous insulter."
Les sanctions économiques n'excluent pas parallèlement la préparation de mesures touchant les personnes incriminées dans leurs avoirs et dans leur liberté de déplacement. A moins qu'Abdoulaye Wade réussisse à activer ses réseaux aux Etats-Unis pour desserrer l'étau autour de lui et de ses proches.
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