Le 10 janvier 2015, j’avais publié une contribution sous le titre provocateur de : « Que cache le projet de loi sur la réforme des « Daaras » ?
Il s’agissait de dénoncer la première approche un peu trop bureaucratique qui semblait mettre les véritables acteurs devant le fait accompli.
Depuis lors, et sur instruction du Président de la République, des correctifs majeurs ont été apportés en adoptant, cette fois-ci, une approche participative impliquant directement tous les acteurs de l’enseignement coranique notamment la Fédération des associations des maîtres coraniques, les grands centres religieux du pays, les ONG, et autres partenaires du secteur, dans l’ensemble du processus. Cette nouvelle démarche a permis ainsi d’élaborer en définitive, un projet de loi, non seulement consensuel, mais prenant en charge l’essentiel des préoccupations du secteur et des acteurs concernés.
En le présentant à la sanction des représentants du peuple et en procédure d’urgence, le Président Macky Sall fait preuve d’une clairvoyance digne d’un dirigeant qui reste en permanence à l’écoute des plaintes et complaintes de son peuple. Il incombe dorénavant, aux honorables députés, majorité comme opposition, de marcher sur le sillage du chef de l’Etat, en adoptant, à l’unanimité, cette loi qui cristallise les grandes aspirations de la communauté musulmane du Sénégal.
Dans les dispositions générales, il est précisé que :
« La scolarité dure huit ans et se déroule en trois étapes :
-une première étape de trois ans, consacrée à la mémorisation du Saint Coran ;
-une deuxième étape de deux ans, alliant mémorisation du Saint Coran et programmes des classes de cours d’initiation(CI) , de cours préparatoire (CP) et de cours élémentaire-première année(CE1) ;
-une troisième étape de trois ans, réservée aux programmes des classes de cours élémentaire-deuxième année (CE2), de cours moyen-première année(CM1) et de cours moyen-deuxième année(CM2) ».
Une telle disposition règle un problème fondamental au niveau des « Daaras », dans la mesure où la durée de la scolarité et la définition précise des programmes n’ont jamais été correctement pris en charge. Il n’était pas rare de voir un apprenant passer une dizaine d’années dans une école coranique, sans pour autant assimiler le programme du cycle primaire. Il s’ajoutait à ces difficultés chroniques, une absence de formation pédagogique initiale et continue des maîtres coraniques, un manque criard de médium d’enseignement, des locaux peu fonctionnels et un environnement inadapté ne répondant pas aux normes basiques d’hygiène publique…Or le projet de loi en question, apporte des réponses appropriées à beaucoup de problèmes que rencontrait l’enseignement coranique au Sénégal. Les différentes et multiples séances de concertation qui ont précédé l’élaboration et l’adoption du projet de loi, ont permis de dissiper les grands nuages qui assombrissaient le ciel du nouveau type de « daara » qui se profile derrière la prochaine loi définissant et valorisant le statut du « daara ».
Ce clin d’œil du président Macky Sall à la communauté des croyants qui s’ajoute à l’ambitieux programme de la réhabilitation des édifices et foyers religieux, sont de nature à convaincre le dernier des indécis à se mobiliser pour assurer un second mandat au président sortant.
Mamadou Bamba Ndiaye
Ancien Ministre des Affaires religieuses
Il s’agissait de dénoncer la première approche un peu trop bureaucratique qui semblait mettre les véritables acteurs devant le fait accompli.
Depuis lors, et sur instruction du Président de la République, des correctifs majeurs ont été apportés en adoptant, cette fois-ci, une approche participative impliquant directement tous les acteurs de l’enseignement coranique notamment la Fédération des associations des maîtres coraniques, les grands centres religieux du pays, les ONG, et autres partenaires du secteur, dans l’ensemble du processus. Cette nouvelle démarche a permis ainsi d’élaborer en définitive, un projet de loi, non seulement consensuel, mais prenant en charge l’essentiel des préoccupations du secteur et des acteurs concernés.
En le présentant à la sanction des représentants du peuple et en procédure d’urgence, le Président Macky Sall fait preuve d’une clairvoyance digne d’un dirigeant qui reste en permanence à l’écoute des plaintes et complaintes de son peuple. Il incombe dorénavant, aux honorables députés, majorité comme opposition, de marcher sur le sillage du chef de l’Etat, en adoptant, à l’unanimité, cette loi qui cristallise les grandes aspirations de la communauté musulmane du Sénégal.
Dans les dispositions générales, il est précisé que :
« La scolarité dure huit ans et se déroule en trois étapes :
-une première étape de trois ans, consacrée à la mémorisation du Saint Coran ;
-une deuxième étape de deux ans, alliant mémorisation du Saint Coran et programmes des classes de cours d’initiation(CI) , de cours préparatoire (CP) et de cours élémentaire-première année(CE1) ;
-une troisième étape de trois ans, réservée aux programmes des classes de cours élémentaire-deuxième année (CE2), de cours moyen-première année(CM1) et de cours moyen-deuxième année(CM2) ».
Une telle disposition règle un problème fondamental au niveau des « Daaras », dans la mesure où la durée de la scolarité et la définition précise des programmes n’ont jamais été correctement pris en charge. Il n’était pas rare de voir un apprenant passer une dizaine d’années dans une école coranique, sans pour autant assimiler le programme du cycle primaire. Il s’ajoutait à ces difficultés chroniques, une absence de formation pédagogique initiale et continue des maîtres coraniques, un manque criard de médium d’enseignement, des locaux peu fonctionnels et un environnement inadapté ne répondant pas aux normes basiques d’hygiène publique…Or le projet de loi en question, apporte des réponses appropriées à beaucoup de problèmes que rencontrait l’enseignement coranique au Sénégal. Les différentes et multiples séances de concertation qui ont précédé l’élaboration et l’adoption du projet de loi, ont permis de dissiper les grands nuages qui assombrissaient le ciel du nouveau type de « daara » qui se profile derrière la prochaine loi définissant et valorisant le statut du « daara ».
Ce clin d’œil du président Macky Sall à la communauté des croyants qui s’ajoute à l’ambitieux programme de la réhabilitation des édifices et foyers religieux, sont de nature à convaincre le dernier des indécis à se mobiliser pour assurer un second mandat au président sortant.
Mamadou Bamba Ndiaye
Ancien Ministre des Affaires religieuses
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