Le procès de Conrad Murray, le cardiologue particulier de Michael Jackson accusé d'homicide involontaire, s'est ouvert ce mardi à Los Angeles. Le procureur général, David Walgren, a lancé les débats en l'accusant d'avoir commis des "fautes lourdes" et en dévoilant au public une photo du chanteur prise sur son lit de mort et un enregistrement sonore (voir la vidéo ci-dessous) dans lequel le roi de la pop est clairement sous l'emprise de drogue. Pour la défense de Murray, Jackson a précipité sa propre mort.
"Fautes lourdes"
Les douze jurés de ce procès médiatique (relayé en intégralité par les médias américains, en télévision et sur internet) auront cinq semaines pour rendre un verdict sur la responsabilité de Conrad Murray dans la mort de Michael Jackson, survenue le 25 juin 2009 alors qu'il était âgé de 50 ans. Dans une salle pleine à craquer de journalistes, des parents Jackson, Katherine et Joe, des frères et sœurs de la star (Jermaine, Janet, LaToya, Randy, Tito et Rebbie), le procureur général, David Walgren, a ouvert les débats en proposant un exposé offensif, détaillé de la chronologie des faits et dévoilant des documents jusqu'alors inédits. "Les preuves vont montrer que Michael Jackson a bel et bien mis sa vie entre les mains de Conrad Murray", a-t-il déclaré, estimant que le chanteur avait "placé sa confiance à tort" dans son médecin, accusé d'homicide involontaire. "Nous nous attendons, a-t-il poursuivi, à ce que les preuves montrent que Conrad Murray a à plusieurs reprises commis des fautes lourdes".
Un message incohérent
Selon lui, l'utilisation outrancière du Propofol, un puissant anesthésiant, que le docteur Murray a reconnu avoir administré à son patient le matin de sa mort, aurait précipité le décès de la star. Pour étayer ses dires, Walgren a diffusé un enregistrement sonore tiré d'une conversation téléphonique, où l'on peut entendre Michael Jackson, un mois avant sa mort, sous l'emprise du Propofol. Hagard, la voix hésitante, Michael Jackson semble évoquer son spectacle "This is it", qu'il devait donner à Londres quelques semaines plus tard. "Nous nous devons d'être phénoménaux. Quand les gens quitteront notre spectacle, mon spectacle, je veux qu'ils se disent : "Je n'ai jamais rien vu de tel dans ma vie. Allez. Allez. Je n'ai jamais rien vu de tel dans ma vie. Allez. C'est dingue. Il est le plus grand artiste du monde", déclame-t-il dans un phrasé hésitant, léthargique. Et incohérent, quand on lit ce qui suit. "Je prends cet argent, un million d'enfants, un hopital pour enfants, le plus grand du monde, l'hôpital pour enfants de Michael Jackson".
15,5 litres de Propofol
Le procureur Walgren a indiqué qu'au cours des jours qui avaient suivi cet appel et malgré l'état de santé précaire du chanteur, le Dr Murray avait commandé un important lot de propofol et de midazolam, un anxiolytique. Quelques 15,5 litres de ce médicament avaient été ainsi achetés par le Dr Murray, selon l'accusation. Walgren a ensuite dévoilé une photo de l'interprète de Thriller allongé sur un lit d'hôpital, vraisemblablement mort. De son côté, la défense a mis en cause le comportement de Michael Jackson. "Il a agi sans que le médecin ne le sache, sans sa permission, à l'encontre de ses consignes et ce qu'il a fait a provoqué sa propre mort", a déclaré l'avocat du Dr Murray, Ed Chernoff. "Des preuves scientifiques vont vous montrer que quand le docteur Murray a quitté la chambre, Michael Jackson s'est lui-même administré une dose de Propofol qui, avec le lorazepam (un anxiolytique, ndlr), a provoqué une véritable tempête dans son corps", a-t-il ajouté à l'adresse du jury. Cette combinaison "l'a tué instantanément", a-t-il assuré.
Murray a toujours reconnu avoir administré une dose de Propofol le matin même du 25 juin 2009, jour du décès du chanteur. Il réfute les accusions d'abandon de son patient, même si, lors de son exposé, le procureur Walgren a relevé que le cardiologue de 58 ans avait mis plus de vingt minutes pour alerter les secours. Un temps précieux qu'il a passé au téléphone avec sa petite-amie et à un ami. Libéré sous caution en février 2010, Murray risque une peine maximale de quatre ans de prison. Cinq semaines de procès que les Américains vivront en direct à la télévision ou sur internet.
L.S., correspondant à Los Angeles.
( 7sur 7.be )
"Fautes lourdes"
Les douze jurés de ce procès médiatique (relayé en intégralité par les médias américains, en télévision et sur internet) auront cinq semaines pour rendre un verdict sur la responsabilité de Conrad Murray dans la mort de Michael Jackson, survenue le 25 juin 2009 alors qu'il était âgé de 50 ans. Dans une salle pleine à craquer de journalistes, des parents Jackson, Katherine et Joe, des frères et sœurs de la star (Jermaine, Janet, LaToya, Randy, Tito et Rebbie), le procureur général, David Walgren, a ouvert les débats en proposant un exposé offensif, détaillé de la chronologie des faits et dévoilant des documents jusqu'alors inédits. "Les preuves vont montrer que Michael Jackson a bel et bien mis sa vie entre les mains de Conrad Murray", a-t-il déclaré, estimant que le chanteur avait "placé sa confiance à tort" dans son médecin, accusé d'homicide involontaire. "Nous nous attendons, a-t-il poursuivi, à ce que les preuves montrent que Conrad Murray a à plusieurs reprises commis des fautes lourdes".
Un message incohérent
Selon lui, l'utilisation outrancière du Propofol, un puissant anesthésiant, que le docteur Murray a reconnu avoir administré à son patient le matin de sa mort, aurait précipité le décès de la star. Pour étayer ses dires, Walgren a diffusé un enregistrement sonore tiré d'une conversation téléphonique, où l'on peut entendre Michael Jackson, un mois avant sa mort, sous l'emprise du Propofol. Hagard, la voix hésitante, Michael Jackson semble évoquer son spectacle "This is it", qu'il devait donner à Londres quelques semaines plus tard. "Nous nous devons d'être phénoménaux. Quand les gens quitteront notre spectacle, mon spectacle, je veux qu'ils se disent : "Je n'ai jamais rien vu de tel dans ma vie. Allez. Allez. Je n'ai jamais rien vu de tel dans ma vie. Allez. C'est dingue. Il est le plus grand artiste du monde", déclame-t-il dans un phrasé hésitant, léthargique. Et incohérent, quand on lit ce qui suit. "Je prends cet argent, un million d'enfants, un hopital pour enfants, le plus grand du monde, l'hôpital pour enfants de Michael Jackson".
15,5 litres de Propofol
Le procureur Walgren a indiqué qu'au cours des jours qui avaient suivi cet appel et malgré l'état de santé précaire du chanteur, le Dr Murray avait commandé un important lot de propofol et de midazolam, un anxiolytique. Quelques 15,5 litres de ce médicament avaient été ainsi achetés par le Dr Murray, selon l'accusation. Walgren a ensuite dévoilé une photo de l'interprète de Thriller allongé sur un lit d'hôpital, vraisemblablement mort. De son côté, la défense a mis en cause le comportement de Michael Jackson. "Il a agi sans que le médecin ne le sache, sans sa permission, à l'encontre de ses consignes et ce qu'il a fait a provoqué sa propre mort", a déclaré l'avocat du Dr Murray, Ed Chernoff. "Des preuves scientifiques vont vous montrer que quand le docteur Murray a quitté la chambre, Michael Jackson s'est lui-même administré une dose de Propofol qui, avec le lorazepam (un anxiolytique, ndlr), a provoqué une véritable tempête dans son corps", a-t-il ajouté à l'adresse du jury. Cette combinaison "l'a tué instantanément", a-t-il assuré.
Murray a toujours reconnu avoir administré une dose de Propofol le matin même du 25 juin 2009, jour du décès du chanteur. Il réfute les accusions d'abandon de son patient, même si, lors de son exposé, le procureur Walgren a relevé que le cardiologue de 58 ans avait mis plus de vingt minutes pour alerter les secours. Un temps précieux qu'il a passé au téléphone avec sa petite-amie et à un ami. Libéré sous caution en février 2010, Murray risque une peine maximale de quatre ans de prison. Cinq semaines de procès que les Américains vivront en direct à la télévision ou sur internet.
L.S., correspondant à Los Angeles.
( 7sur 7.be )
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