Cinq mois après le putsch manqué, des procès ont déjà démarré dans plusieurs villes turques, comme lundi à Denizli, dans le sud-ouest, où 60 personnes ont été appelées à la barre. Le procès de mardi doit se tenir dans la plus grande salle d'audience de Turquie, dans un bâtiment situé en face de la prison de Silivri, en lisière de la métropole turque.
Parmi les 29 accusés, 21 risquent chacun jusqu'à trois peines de prison à perpétuité pour, notamment, "tentative de renversement de l'ordre constitutionnel" et "tentative de renverser le gouvernement ou de l'empêcher de remplir ses devoirs". Les huit autres risquent jusqu'à 15 ans d'enfermement pour "appartenance à une organisation terroriste armée".
Trois pilotes d'hélicoptère de la police sont poursuivis pour avoir refusé de transporter des équipes des forces spéciales mobilisées pour assurer la protection de la résidence présidentielle de Huber, à Istanbul. D'autres policiers sont accusés d'avoir refusé d'obéir à l'ordre de s'opposer aux putschistes et d'avoir tenté de décourager toute résistance populaire en postant des messages sur les réseaux sociaux. Vingt-quatre de ces suspects sont déjà en détention provisoire, l'un est en fuite et les autres sont sous contrôle judiciaire, selon les médias turcs.
La tentative de coup d'Etat du 15 juillet, qui a fait près de 270 morts et 2.000 blessés, est imputée par Ankara au prédicateur islamiste Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis et dont la Turquie demande l'extradition. M. Gülen, qui rejette fermement ces accusations, est à la tête d'un mouvement appelé "Hizmet" ("service", en turc), qui compte un important réseau d'écoles, d'ONG et d'entreprises. Un réseau que le gouvernement considère comme une "organisation terroriste".
"Vile organisation"
Le président Erdogan a affirmé la semaine dernière que le jeune policier assassin de l'ambassadeur russe à Ankara était lié à la mouvance guléniste. "Cette vile organisation existe toujours dans les rangs de notre police, tout comme dans notre armée", avait-il déploré, ajoutant que les partisans de M. Gülen devaient encore être éliminés des institutions turques.
Au-delà des putschistes présumés, les purges engagées après le 15 juillet visent également les milieux prokurdes et les médias, des ONG accusant le pouvoir d'étouffer les voix critiques.
L'ampleur de ces mesures suscite l'inquiétude de l'Occident, notamment de l'Union européenne dont les relations avec la Turquie se sont sensiblement dégradées ces derniers mois. Le rythme des arrestations ne semble d'ailleurs pas ralentir, le ministère de l'Intérieur ayant annoncé lundi 1.096 arrestations en lien avec l'organisation guléniste au cours de la seule semaine dernière.
Après celui d'Istanbul, de nombreux autres procès sont prévus dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat manqué, notamment le 20 février à Mugla (sud-ouest), où seront jugées 47 personnes accusées d'avoir tenté d'assassiner M. Erdogan.
Ces procès seront d'une ampleur sans précédent en Turquie, où 41.000 personnes ont été arrêtées depuis le 15 juillet. La salle d'audience de Silivri, où seront entendus les suspects mardi, est dotée d'une forte portée symbolique, ayant été bâtie pour accueillir les audiences du procès "Ergenekon", du nom du vaste réseau accusé d'avoir fomenté un coup d'Etat en 2013.
Les gulénistes étaient alors en première ligne pour mener l'accusation. Pas moins de 275 personnes -journalistes, officiers, avocats, universitaires- avaient alors été condamnées pour avoir conspiré contre M. Erdogan. Mais la plupart des condamnés ont ensuite été innocentés, les autorités accusant les gulénistes d'avoir truqué les affaires et fabriqué des preuves de toute pièce.
Parmi les 29 accusés, 21 risquent chacun jusqu'à trois peines de prison à perpétuité pour, notamment, "tentative de renversement de l'ordre constitutionnel" et "tentative de renverser le gouvernement ou de l'empêcher de remplir ses devoirs". Les huit autres risquent jusqu'à 15 ans d'enfermement pour "appartenance à une organisation terroriste armée".
Trois pilotes d'hélicoptère de la police sont poursuivis pour avoir refusé de transporter des équipes des forces spéciales mobilisées pour assurer la protection de la résidence présidentielle de Huber, à Istanbul. D'autres policiers sont accusés d'avoir refusé d'obéir à l'ordre de s'opposer aux putschistes et d'avoir tenté de décourager toute résistance populaire en postant des messages sur les réseaux sociaux. Vingt-quatre de ces suspects sont déjà en détention provisoire, l'un est en fuite et les autres sont sous contrôle judiciaire, selon les médias turcs.
La tentative de coup d'Etat du 15 juillet, qui a fait près de 270 morts et 2.000 blessés, est imputée par Ankara au prédicateur islamiste Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis et dont la Turquie demande l'extradition. M. Gülen, qui rejette fermement ces accusations, est à la tête d'un mouvement appelé "Hizmet" ("service", en turc), qui compte un important réseau d'écoles, d'ONG et d'entreprises. Un réseau que le gouvernement considère comme une "organisation terroriste".
"Vile organisation"
Le président Erdogan a affirmé la semaine dernière que le jeune policier assassin de l'ambassadeur russe à Ankara était lié à la mouvance guléniste. "Cette vile organisation existe toujours dans les rangs de notre police, tout comme dans notre armée", avait-il déploré, ajoutant que les partisans de M. Gülen devaient encore être éliminés des institutions turques.
Au-delà des putschistes présumés, les purges engagées après le 15 juillet visent également les milieux prokurdes et les médias, des ONG accusant le pouvoir d'étouffer les voix critiques.
L'ampleur de ces mesures suscite l'inquiétude de l'Occident, notamment de l'Union européenne dont les relations avec la Turquie se sont sensiblement dégradées ces derniers mois. Le rythme des arrestations ne semble d'ailleurs pas ralentir, le ministère de l'Intérieur ayant annoncé lundi 1.096 arrestations en lien avec l'organisation guléniste au cours de la seule semaine dernière.
Après celui d'Istanbul, de nombreux autres procès sont prévus dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat manqué, notamment le 20 février à Mugla (sud-ouest), où seront jugées 47 personnes accusées d'avoir tenté d'assassiner M. Erdogan.
Ces procès seront d'une ampleur sans précédent en Turquie, où 41.000 personnes ont été arrêtées depuis le 15 juillet. La salle d'audience de Silivri, où seront entendus les suspects mardi, est dotée d'une forte portée symbolique, ayant été bâtie pour accueillir les audiences du procès "Ergenekon", du nom du vaste réseau accusé d'avoir fomenté un coup d'Etat en 2013.
Les gulénistes étaient alors en première ligne pour mener l'accusation. Pas moins de 275 personnes -journalistes, officiers, avocats, universitaires- avaient alors été condamnées pour avoir conspiré contre M. Erdogan. Mais la plupart des condamnés ont ensuite été innocentés, les autorités accusant les gulénistes d'avoir truqué les affaires et fabriqué des preuves de toute pièce.
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