Nouveau référentiel des politiques publiques : « L'État a l'obligation de procéder à la hiérarchisation des priorités des Sénégalais » (Birane Yaya Wane)


Participant à une émission sur la chaîne ITV portant sur le nouveau référentiel des politiques publiques du Sénégal. La tête de liste du secteur privé aux législatives de 2024, par ailleurs membre du Conseil national des dirigeants d'entreprises du Sénégal et du Groupe Secteur privé et développement, Birane Yaya Wane, est revenue sur la situation actuelle du pays nécessitant, dit-il, des mesures drastiques pour remonter la pente. "En tant que membre de la Chambre consulaire de l'UEMOA, le secteur privé que je représente au nom des deux organisations patronnales, à savoir le conseil national des dirigeants d'entreprises du Sénégal Innovation et du Groupe secteur privé développement, je n'ai pas été invité à cette cérémonie. […] Mais on peut saluer la séance de restitution qui a lieu aujourd'hui à Diamniadio par rapport à ce référentiel. On l'a lu au cas même pour comprendre ce que le gouvernement incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre, propose au Sénégal à l'horizon 2050 pour nous sortir de l'ornière. […] Le secteur privé, son rôle est d'accompagner l'État, notamment pour ce gouvernement, car nous avons participé à la lutte pour le changement, nous avons posé des actes concrets. On était là avec les 19 candidats, moi j'ai eu la chance d'assister aux réunions des 19 candidats et puis au nom d'un candidat que je représentais, mais aussi au nom de la société civile. »
 
D'après lui, au Sénégal, de 1960 jusqu'en 2024, des dysfonctionnements ont jalonné le parcours du créateur d'emploi, du créateur de richesse, du créateur de valeur ajoutée. « L'acteur économique aujourd'hui est fatigué, est secoué et malheureusement l'État n'a pas encore un secteur privé fort qui peut les accompagner dans leurs orientations stratégiques, dans leurs ambitions », a-t-il évoqué. À l'en croire, le secteur privé sénégalais n'est pas en mesure de jouer pleinement son rôle du fait du « manque d'accompagnement de l'État sur le plan financier, des dysfonctionnements et des manquements d'ordre administratif ».
 
Le doctorant-chercheur en économie est revenu sur les précisions en martelant que 2050 est encore loin et que dès l'année prochaine l'État devrait mettre en place quelque chose qui nous permettrait de mettre ce pays sur les rails de l'émergence. […]. « L'État a l'obligation de procéder à la hiérarchisation des priorités des Sénégalais… » Mais l'administration ne suit pas, elle ne veut pas à la limite faire bouger les lignes, a-t-il laissé entendre. « Aujourd'hui, on a tellement d'opportunités pour créer de la richesse. » Aujourd'hui, on a plus de 70 km de côte sans un seul navire. On ne peut pas nous déplacer sur nos 718 km de côtes. Et aujourd'hui, à partir du port de Dakar, tu peux rallier AIBD en 25 minutes, a-t-il indiqué tout en listant les autres opportunités liées au développement de l'agriculture, à la production du coton, etc. « Mais le cadre institutionnel pour discuter de tout ça, l'État ne l'a pas », a-t-il regretté. M. Wane d'ajouter que ces dysfonctionnements ont participé aux départs de Me Abdoulaye Wade et de Macky Sall. « Le président Diomage a l'obligation de corriger tous les manquements et dysfonctionnements, sans quoi il sera lui aussi emporté par ces dysfonctionnements », a-t-il conclu.
Mercredi 16 Octobre 2024
Moussa Fall



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