A l’instar de mon Parti, le PIT/SENEGAL et de toutes les composantes de la Majorité Présidentielle, je me réjouis de cet Appel pour apaiser un climat politique lourdement chargé avant, durant la campagne électorale, et immédiatement à la clôture du scrutin.
Cet Appel qui s’inscrit dans nos traditions républicaines après chaque Présidentielle, où le vainqueur, faisant preuve de « triomphe modeste », s’adresse sollonellement à ses adversaires, devant la Nation et l’opinion internationale, pour les appeler au dépassement des passions afin de créer les conditions d’un dialogue fructueux entre pouvoir et opposition.
Dans un pays comme le nôtre, ce dialogue est nécessaire autour du système électoral pour son perfectionnement continu, mais aussi, autour des grands défis à notre peuple, qui restent à relever.
Cependant, certaines voix se sont soulevées, qui, pour appeler à amnistier Khalifa et Karim, qui, pour en faire tout préalable au dialogue, tandis qu’à l’exception de PASTEF qui semble avoir rejeté cet Appel sous prétexte de s’occuper à autres choses, c’est un silence assourdissant de la part des autres candidats malheureux, et du Président Wade.
Cette atmosphère montre clairement la complexité de la situation post- électorale que nous vivons, qui est marquée par une recomposition avancée de la scène politique.
En effet, la scène politique traîne deux séquelles de la période pré- électorale que sont :
- l’assimilation de tout rapprochement avec le pouvoir à un reniement politique et moral en diabolisant à l’excès la « transhumance politique », même s’il s’agit d’une alliance et non d’un ralliment ;
- le contentieux judiciaire entièrement vidé entre l’Etat d’une part, et d’autre part, Khalifa et Karim.
A ces deux séquelles, s’ajoute le processus de reclassement politique encours, suite aux résultats de la Présidentielle du 24 février 2019, qui font du Candidat de la Coalition Idy 2019 à laquelle appartient Khalifa, le Chef de l’opposition non parlementaire, alors que le PDS, faute de Candidat, reste le Chef de l’opposition parlementaire.
Dans ces conditions, le silence radio d’Idy, et de Wade pose encore davantage de complexité au sort réservé à l’Appel au Dialogue du Président Macky Sall, surtout si sa tenue reste conditionnée à l’amnistie de Kalifa et de Karim.
Mais, faudrait- il que des calculs politiciens prennent le dessous sur les intérêts du peuple à qui Karim a porté un lourd préjudice financier, et Khalifa, dans une moindre mesure ?
Comment peut-on, au nom de la tenue du dialogue, recommander d’effacer plus de 140 milliards que la justice réclame au nom du peuple à Karim, en levant la contrainte par corps qui l’oblige à payer ou à retourner en prison ?
Le cas échéant, ce serait s’assoeir pour de bon sur l’Etat de Droit en construction dans notre pays, et discréditer à jamais la politique au Sénégal, en donnant raison à ceux qui accusaient le pouvoir de l’avoir écarté de la Présidentielle par instrumentalisation de la justice !
Par contre, si Karim accepte, avec des garanties sures, de réinvestir ce qu’il doit au peuple, dans les projets phares du PSE2 pour contribuer à la création d’emplois pour les jeunes, alors rien ne devrait pouvoir faire obstacle à son amnistie.
Pour Khalifa, il a droit à solliciter une grâce dans six mois, après avoir purgé la moitié de sa peine, comme Karim en avait bénéficié.
Même, il pourrait bénéficier d’une amnistie si entre temps, le recouvrement de ce qu’il doit au peuple est achevé.
L’on peut me rétorquer que le Président Macky Sall a le pouvoir de demander à sa majorité parlementaire de les amnistier, puisque le droit a été définitivement dit dans ces deux cas.
Mais comment peut-il abuser de ses pouvoirs constitutionnels pour porter un si grave préjudice financier au peuple, et l’opprobre sur le système judiciaire du pays ?
Ceux qui le poussent à cette forfaiture ne sont ni pour une république démocratique assise sur un Etat de Droit, ni pour une moralisation de la vie politique dans notre pays, encore moins pour la reddition des comptes !
Ce sont, comme l’a dit bien le PIT dans sa déclaration post- électorale, de véritables « loup dans la peau d’une brebis » dans l’enclos !
Les démasquer pour les mettre hors d’état de nuire, est un devoir républicain, démocratique et citoyen de tout sénégalais !
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 9 Mars 2019
Cet Appel qui s’inscrit dans nos traditions républicaines après chaque Présidentielle, où le vainqueur, faisant preuve de « triomphe modeste », s’adresse sollonellement à ses adversaires, devant la Nation et l’opinion internationale, pour les appeler au dépassement des passions afin de créer les conditions d’un dialogue fructueux entre pouvoir et opposition.
Dans un pays comme le nôtre, ce dialogue est nécessaire autour du système électoral pour son perfectionnement continu, mais aussi, autour des grands défis à notre peuple, qui restent à relever.
Cependant, certaines voix se sont soulevées, qui, pour appeler à amnistier Khalifa et Karim, qui, pour en faire tout préalable au dialogue, tandis qu’à l’exception de PASTEF qui semble avoir rejeté cet Appel sous prétexte de s’occuper à autres choses, c’est un silence assourdissant de la part des autres candidats malheureux, et du Président Wade.
Cette atmosphère montre clairement la complexité de la situation post- électorale que nous vivons, qui est marquée par une recomposition avancée de la scène politique.
En effet, la scène politique traîne deux séquelles de la période pré- électorale que sont :
- l’assimilation de tout rapprochement avec le pouvoir à un reniement politique et moral en diabolisant à l’excès la « transhumance politique », même s’il s’agit d’une alliance et non d’un ralliment ;
- le contentieux judiciaire entièrement vidé entre l’Etat d’une part, et d’autre part, Khalifa et Karim.
A ces deux séquelles, s’ajoute le processus de reclassement politique encours, suite aux résultats de la Présidentielle du 24 février 2019, qui font du Candidat de la Coalition Idy 2019 à laquelle appartient Khalifa, le Chef de l’opposition non parlementaire, alors que le PDS, faute de Candidat, reste le Chef de l’opposition parlementaire.
Dans ces conditions, le silence radio d’Idy, et de Wade pose encore davantage de complexité au sort réservé à l’Appel au Dialogue du Président Macky Sall, surtout si sa tenue reste conditionnée à l’amnistie de Kalifa et de Karim.
Mais, faudrait- il que des calculs politiciens prennent le dessous sur les intérêts du peuple à qui Karim a porté un lourd préjudice financier, et Khalifa, dans une moindre mesure ?
Comment peut-on, au nom de la tenue du dialogue, recommander d’effacer plus de 140 milliards que la justice réclame au nom du peuple à Karim, en levant la contrainte par corps qui l’oblige à payer ou à retourner en prison ?
Le cas échéant, ce serait s’assoeir pour de bon sur l’Etat de Droit en construction dans notre pays, et discréditer à jamais la politique au Sénégal, en donnant raison à ceux qui accusaient le pouvoir de l’avoir écarté de la Présidentielle par instrumentalisation de la justice !
Par contre, si Karim accepte, avec des garanties sures, de réinvestir ce qu’il doit au peuple, dans les projets phares du PSE2 pour contribuer à la création d’emplois pour les jeunes, alors rien ne devrait pouvoir faire obstacle à son amnistie.
Pour Khalifa, il a droit à solliciter une grâce dans six mois, après avoir purgé la moitié de sa peine, comme Karim en avait bénéficié.
Même, il pourrait bénéficier d’une amnistie si entre temps, le recouvrement de ce qu’il doit au peuple est achevé.
L’on peut me rétorquer que le Président Macky Sall a le pouvoir de demander à sa majorité parlementaire de les amnistier, puisque le droit a été définitivement dit dans ces deux cas.
Mais comment peut-il abuser de ses pouvoirs constitutionnels pour porter un si grave préjudice financier au peuple, et l’opprobre sur le système judiciaire du pays ?
Ceux qui le poussent à cette forfaiture ne sont ni pour une république démocratique assise sur un Etat de Droit, ni pour une moralisation de la vie politique dans notre pays, encore moins pour la reddition des comptes !
Ce sont, comme l’a dit bien le PIT dans sa déclaration post- électorale, de véritables « loup dans la peau d’une brebis » dans l’enclos !
Les démasquer pour les mettre hors d’état de nuire, est un devoir républicain, démocratique et citoyen de tout sénégalais !
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 9 Mars 2019
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