« Tout accusé n’est pas coupable! ». L’image est choquante et dégradante et l’affaire a fait grand bruit. Un gros coup de pied dans la fourmilière de la blogosphère. Des esprits s’interrogent. Une personne « accusée » à tort ou a raison mériterait-elle d’être soumise à la vindicte populaire, humiliée dans sa chair au vu et au su de toute une communauté virtuelle ? Les avis semblent mitigés sur les réseaux sociaux. Chacun a le droit d’avoir son point de vue. Mais tout de même.
Ce que je pense. La présumée voleuse a vu sa condition de personne vulnérable piétinée sur les talons de quelques males dominants et sa dignité bafouée et sacrifiée sur l’autel de la mesquinerie et de la barbarie humaine qui a pris un malin plaisir à se délecter de ses bassesses filmées comme un droit inaliénable. L’acte est d’autant plus déplorable qu’il touche le statut de la personne visée. Une femme avec tout ce qu’elle représente. La fille de…, la femme de…, la sœur de…ou encore la mère de… la cousine de… l’amie de… la voisine de… la collègue de… « Violée » par des mains masculines, baladeuses et tripoteuses et pourtant en présence d’une voix féminine en fond sonore, complice de la non solidarité féminine. Une accusée déjà condamnée aux yeux de ses bourreaux sans possibilité de se défendre.
Muette, apeurée certainement par une situation qui la dépassait, attachée comme une vulgaire esclave ou pire réduite à l’état d’animal, elle n’avait que ses yeux sans étincelle de vie, vides pour battre des cils, obligés de regarder l’objectif en mode vidéo. À quel dessein ? Eh bien la partager dans les réseaux sociaux. Dans la vidéo, la victime impuissante s’est laissée faire sans essayer de se défendre. En avait-elle marre de la vie ? Qu’est ce qu’elle pensait exactement à ce moment précis ? Nul ne le sait. Ce que l’on sait par contre, c’est que l’image a choqué plus d’un. Aussitôt des voix se lèvent vindicatives. Mais qui était-elle ? Une voleuse comme le prétend la rumeur ? Ou une victime-malade du système comme annoncé plus tard ?
Ce qui est sûr c’est que dans chaque histoire il y’a au moins deux versions. La première présente « l’accusée » comme une supposée voleuse qui mériterait son humiliation. Et quand bien même fut-elle une voleuse, qui sommes nous pour décider du jugement à infliger au fautif ou à la fautive ? Quel pouvoir discrétionnaire disposons-nous pour avoir le droit de vie ou de mort sur un soit disant « criminel », à plus forte raison si la personne jetée en pâture n’a rien fait de tout ce dont on l’accuse. Eh oui, car la deuxième version de cette histoire sordide présente la femme comme une cadre de la fonction publique sénégalaise qui ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales. Alors comme dit le proverbe latin « tout accusé n’est pas coupable », forcément.
Face à de telles situations, quels enseignements doit-on en tirer ? Doit-on être la conscience morale de ces personnes ? Non à mon avis, mais la conscience morale d’une société qui part en vrille, oui certainement. Car ne pas dénoncer de tels actes équivaut à les cautionner et peut-être même à les encourager. Cette femme si elle est coupable c’est de n’avoir été qu’elle-même dans un moment de crise. Ce qui pourrait être n’importe qui parmi nous ou n’importe qui parmi nos proches.
On dit souvent que la façon dont nous traitons les gens dans le pire moment de leur vie est un principe fondamental d’humanité. Un écart de conduite ne fait pas forcément de nous une personne mauvaise. Quand une personne est humiliée de la sorte, elle n’est pas la seule à souffrir c’est toute sa famille qui est profondément touchée. Étant enfant, on nous apprend tous à distinguer le bien du mal. Et la loi du buzz ne doit pas compter plus que la loi de l’humanité. On est tellement pressé de filmer nos moindres faits et gestes pour les partager à la face du monde qu’on oublie parfois les petits gestes qui peuvent sauver et nous font grandir par ricochet. Si on ne donne pas la chance aux gens d’aller mieux, on les prive de tout espoir et en perdant l’espoir on perd notre désir de vivre, disait Annalise Keating dans murder. Il ne s’agit pas de penser à une seule personne, mais à une famille tout entière avec un traumatisme émotionnel qui peut faire des ravages. Il faut alors essayer de voir le bien chez les gens plutôt que le mauvais.
Apprenons à devenir des personnes meilleures.
Ce que je pense. La présumée voleuse a vu sa condition de personne vulnérable piétinée sur les talons de quelques males dominants et sa dignité bafouée et sacrifiée sur l’autel de la mesquinerie et de la barbarie humaine qui a pris un malin plaisir à se délecter de ses bassesses filmées comme un droit inaliénable. L’acte est d’autant plus déplorable qu’il touche le statut de la personne visée. Une femme avec tout ce qu’elle représente. La fille de…, la femme de…, la sœur de…ou encore la mère de… la cousine de… l’amie de… la voisine de… la collègue de… « Violée » par des mains masculines, baladeuses et tripoteuses et pourtant en présence d’une voix féminine en fond sonore, complice de la non solidarité féminine. Une accusée déjà condamnée aux yeux de ses bourreaux sans possibilité de se défendre.
Muette, apeurée certainement par une situation qui la dépassait, attachée comme une vulgaire esclave ou pire réduite à l’état d’animal, elle n’avait que ses yeux sans étincelle de vie, vides pour battre des cils, obligés de regarder l’objectif en mode vidéo. À quel dessein ? Eh bien la partager dans les réseaux sociaux. Dans la vidéo, la victime impuissante s’est laissée faire sans essayer de se défendre. En avait-elle marre de la vie ? Qu’est ce qu’elle pensait exactement à ce moment précis ? Nul ne le sait. Ce que l’on sait par contre, c’est que l’image a choqué plus d’un. Aussitôt des voix se lèvent vindicatives. Mais qui était-elle ? Une voleuse comme le prétend la rumeur ? Ou une victime-malade du système comme annoncé plus tard ?
Ce qui est sûr c’est que dans chaque histoire il y’a au moins deux versions. La première présente « l’accusée » comme une supposée voleuse qui mériterait son humiliation. Et quand bien même fut-elle une voleuse, qui sommes nous pour décider du jugement à infliger au fautif ou à la fautive ? Quel pouvoir discrétionnaire disposons-nous pour avoir le droit de vie ou de mort sur un soit disant « criminel », à plus forte raison si la personne jetée en pâture n’a rien fait de tout ce dont on l’accuse. Eh oui, car la deuxième version de cette histoire sordide présente la femme comme une cadre de la fonction publique sénégalaise qui ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales. Alors comme dit le proverbe latin « tout accusé n’est pas coupable », forcément.
Face à de telles situations, quels enseignements doit-on en tirer ? Doit-on être la conscience morale de ces personnes ? Non à mon avis, mais la conscience morale d’une société qui part en vrille, oui certainement. Car ne pas dénoncer de tels actes équivaut à les cautionner et peut-être même à les encourager. Cette femme si elle est coupable c’est de n’avoir été qu’elle-même dans un moment de crise. Ce qui pourrait être n’importe qui parmi nous ou n’importe qui parmi nos proches.
On dit souvent que la façon dont nous traitons les gens dans le pire moment de leur vie est un principe fondamental d’humanité. Un écart de conduite ne fait pas forcément de nous une personne mauvaise. Quand une personne est humiliée de la sorte, elle n’est pas la seule à souffrir c’est toute sa famille qui est profondément touchée. Étant enfant, on nous apprend tous à distinguer le bien du mal. Et la loi du buzz ne doit pas compter plus que la loi de l’humanité. On est tellement pressé de filmer nos moindres faits et gestes pour les partager à la face du monde qu’on oublie parfois les petits gestes qui peuvent sauver et nous font grandir par ricochet. Si on ne donne pas la chance aux gens d’aller mieux, on les prive de tout espoir et en perdant l’espoir on perd notre désir de vivre, disait Annalise Keating dans murder. Il ne s’agit pas de penser à une seule personne, mais à une famille tout entière avec un traumatisme émotionnel qui peut faire des ravages. Il faut alors essayer de voir le bien chez les gens plutôt que le mauvais.
Apprenons à devenir des personnes meilleures.
Autres articles
-
Abdoulaye Diop, Président de la Commission de l'UEMOA, rend hommage au regretté Moustapha Ba, ancien ministre des Finances.
-
Décès de l'ancien Ministre Moustapha Ba : Le leader du mouvement l'ALSAR, Racine Sy suspend ses activités.
-
L’hommage de Baïdy Agne à Moustapha Bâ / « Il fut un cadre de grande valeur, un partenaire émérite du secteur privé national ».
-
Mobilisation générale : Le Satsus déclenche une grève de 24 heures pour défendre les droits des techniciens de la Santé
-
Ousmane Diagana suite au décès de Moustapha Bâ : « Notre fructueuse collaboration fut empreinte de respect et d’amitié ».