Marche à Dakar contre l'offensive d'Israël au Liban, 117 Sénégalais rapatriés


Marche à Dakar contre l'offensive d'Israël au Liban, 117 Sénégalais rapatriés

Des manifestants, pour la plupart des libanais installés au Sénégal, ont dénoncé samedi à Dakar l'offensive israélienne au Liban, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cent dix-sept Sénégalais sont par ailleurs arrivés samedi soir à Dakar, fuyant les violences au Liban, a affirmé samedi soir à l'AFP une source au ministère des Affaires étrangères.

Le chef de l'Etat Bassirou Diomaye Faye, qui les a accueillis, s'est réjoui qu'ils "soient rentrés sains et saufs", dans un message sur les réseaux sociaux.

Le gouvernement sénégalais avait annoncé samedi avoir "pris des mesures pour le rapatriement volontaire de ses ressortissants au Liban".

Quelques heures auparavant, une centaine de manifestants s'en sont pris à Israël, lors d'une marche sur environ 1,5 km, à l'initiative de la communauté libanaise au Sénégal, près du centre-ville de Dakar, selon un journaliste de l'AFP.

"Israël criminel !" ou "Free Lebanon !" (Libérez le Liban !), ont scandé ces protestataires qui portaient aussi des pancartes dénonçant l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous ne pouvons rester insensibles à la douleur de ceux qui chaque jour voient leur pays se déchirer. Il est temps que la violence cesse. Nous marchons pour dénoncer l'injustice", a déclaré à l'AFP un porte-parole des manifestants, Zaher Zeidna.

"La guerre au Liban et à Gaza est une tragédie sans nom, c'est un génocide", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko avait fin août accusé son homologue israélien Benjamin Netanyahu de poursuivre la guerre à Gaza pour sa propre survie politique et préconisé d'isoler Israël pour faire cesser cette "barbarie (...) cautionnée par certains pays occidentaux", lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens.

La guerre qui fait rage dans ce territoire palestinien depuis le 7 octobre 2023 a gagné le Liban, où Israël a lancé le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, appuyée par des bombardements aériens, contre le Hezbollah pro-iranien.

Israël dit vouloir neutraliser le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, dans les régions proches de la frontière israélienne et permettre le retour dans le nord de son territoire de quelque 60.000 habitants, déplacés depuis un an par les tirs de roquettes incessants du mouvement islamiste.

Au moins 1.418 personnes ont été tuées au Liban depuis le début des bombardements israéliens massifs contre le Hezbollah le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Dimanche 20 Octobre 2024



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