Connu pour sa proximité avec le leader du Pastef, parti dont il est le porte-parole, Bassirou Diomaye Faye a pris son bâton de pèlerin pour aller manifester son soutien aux populations de Ndengler. Il s’agit des habitants d’une localité située à Mbour qui, aujourd’hui, font face à une spoliation foncière qui risque de les priver de leur seul moyen de survie : leurs champs.
M. Faye qui a été interrogé, à l’issue d’une rencontre initiée par les notables de Ndengler pour lancer un cri de cœur, a accusé le président Macky Sall d’être principalement responsable de cette situation.
‘’Je suis venu ici en tant que fils de la localité, mais en tant que citoyen Sénégalais tout court, très touché par la spoliation foncière dont sont victimes les populations de la zone de Ndengler. Ce qui se passe est absolument injuste, triste et écœurant. Ces populations que vous avez trouvées ici n’ont rien. Leur seule richesse c’est la terre et la volonté qu’ils ont de s’y déployer dans des conditions extrêmement difficiles pour essayer de cultiver et essayer d’avoir leur subsistance. On leur a pris leurs terres. Certains, totalement, leurs champs sans aucune indemnité comme le stipule le décret 2015-548 du 23 avril 2015 signé par le président de la République’’, a-t-il dit avant de s’interroger.
‘’Comment peut-on trouver une population qui ne compte que sur cette ressource-là, la spolier d’autant de terres et sans même lui accorder une indemnité préalable comme si cette terre-là n’a jamais appartenu à qui que ce soit ? C’est ce cri d’indignation là, cette alerte-là que nous lançons à l’autorité en synchronie avec les populations de la localité de Sandock de façon globale, mais particulièrement de la première localité qui est touchée’’.
Pour lui, ‘’ce qui se passe aujourd’hui à Ndengler, ce n’est qu’un début. ‘’Les gens sont portés aujourd’hui vers l’agro-business. On ne permet pas à ces populations-là de disposer de titre foncier sur leurs terres, mais on accepte de donner des Tf à des promoteurs privés en spoliant sans indemnité aucune ces populations-là. Cela ne peut pas continuer’’, peste le soutien des paysans.
‘’On ne permet pas aux populations de disposer de titre foncier sur leurs terres, mais …’’
‘’Babacar Ngom, (le promoteur privé dont il est question ici) a demandé à me rencontrer en m’appelant au téléphone. En m’y rendant j’ai tenu à ce qu’un représentant des victimes de la spoliation m’accompagne pour qu’il y ait témoin de nos échanges. Sur place, il m’a dit qu’à un moment il voulait des terres parce qu’il avait un projet et qu’il est allé voir la commune de Sindia qui, sur délibération a approuvé le projet et a décidé de lui octroyer 300 hectares de terres dans la localité. Il se trouve que ces 300 hectares là sont à cheval sur les communes de Sindia et de Ndiaganiao. Mais qu’il n’a jamais eu la même séance de travail avec la commune de Ndiaganiao. Donc, c’est la commune de Sindia qui a empiété sur celle de Ndiaganiao et qui a fait une délibération sur des terres qui appartiennent à ces agriculteurs-là que vous voyez. Et même si ces terres-là étaient dans la commune de Sindia et qu’elles appartenaient à ces mêmes agriculteurs-là, comment peut-on les leur prendre du jour au lendemain, les octroyer à une personne ? ‘’
Pour lui, ‘’quel que soit le projet qu’il porte, en disant dans le décret d’immatriculation qu’il n’y a aucune indemnité qui soit due à ces paysans-là qui cultivent cette terre-là actuellement, c’est cette injustice-là que nous sommes venus dénoncer. C’est ce cri de détresse-là que nous sommes venus pousser en synchronie avec ces populations-là qui sont dépourvues de tout moyen pour se battre. Et c’est de notre devoir aussi, quel que soit le lieu où cela se passe d’aller témoigner de notre solidarité, de notre engagement aux côtés de ces populations-là dont nous portons le combat’’.
‘’ ’C’est une bombe sociale qu’on est en train d’installer progressivement’’
Mais pourquoi prendre le président de la République pour responsable de cette situation ? À cela, il explique : ‘’Parce que Babacar Ngom se prévaut d’un titre foncier, des terres qui étaient initialement dans le domaine national. Il ne peut pas y avoir de titre foncier sans un décret d’immatriculation signé par le président de la République. Et ce décret a été signé de la main du président de la République. Et tout est parti dans la légalisation de la propriété foncière de Babacar Ngom aujourd’hui, sans ce décret-là, Babacar Ngom ne peut pas dire ‘’j’ai un titre foncier’’. Donc c’est celui qui a signé ce décret-là, sans au préalable écouter les populations, pour savoir à quel point elles tiennent à ces terres-là pour survivre et pour vivre qui est la principale responsable. Parce que, si aujourd’hui, on dénonçait ça et que Babacar Ngom ne soit pas en mesure de brandir un titre foncier. C’est absolument injuste, il faut le dénoncer.
Il prévient en assimilant ces litiges fonciers à une menace persistante. ‘’C’est une bombe sociale qu’on est en train d’installer progressivement dans les différentes localités du Sénégal. Cela s’est passé récemment à Tobène, parce qu’il y a les Ics qui font la même chose. Cela s’est passé récemment à Diya parce qu’il y a les Salins du Sine qui ont fait la même chose. Et c’est cette masse de capitaux là, qu’il soit étrangers ou locaux qui sont en train de prendre au forceps les terres qui appartiennent aux agriculteurs pour en faire quoi ? les utiliser comme main d’œuvre sur leurs propres terres dont on leur a injustement spoliées et sans indemnités aucune. C’est écœurant, c’est déplorant et nous le dénonçons avec la dernière énergie’’, a-t-il confié.
M. Faye qui a été interrogé, à l’issue d’une rencontre initiée par les notables de Ndengler pour lancer un cri de cœur, a accusé le président Macky Sall d’être principalement responsable de cette situation.
‘’Je suis venu ici en tant que fils de la localité, mais en tant que citoyen Sénégalais tout court, très touché par la spoliation foncière dont sont victimes les populations de la zone de Ndengler. Ce qui se passe est absolument injuste, triste et écœurant. Ces populations que vous avez trouvées ici n’ont rien. Leur seule richesse c’est la terre et la volonté qu’ils ont de s’y déployer dans des conditions extrêmement difficiles pour essayer de cultiver et essayer d’avoir leur subsistance. On leur a pris leurs terres. Certains, totalement, leurs champs sans aucune indemnité comme le stipule le décret 2015-548 du 23 avril 2015 signé par le président de la République’’, a-t-il dit avant de s’interroger.
‘’Comment peut-on trouver une population qui ne compte que sur cette ressource-là, la spolier d’autant de terres et sans même lui accorder une indemnité préalable comme si cette terre-là n’a jamais appartenu à qui que ce soit ? C’est ce cri d’indignation là, cette alerte-là que nous lançons à l’autorité en synchronie avec les populations de la localité de Sandock de façon globale, mais particulièrement de la première localité qui est touchée’’.
Pour lui, ‘’ce qui se passe aujourd’hui à Ndengler, ce n’est qu’un début. ‘’Les gens sont portés aujourd’hui vers l’agro-business. On ne permet pas à ces populations-là de disposer de titre foncier sur leurs terres, mais on accepte de donner des Tf à des promoteurs privés en spoliant sans indemnité aucune ces populations-là. Cela ne peut pas continuer’’, peste le soutien des paysans.
‘’On ne permet pas aux populations de disposer de titre foncier sur leurs terres, mais …’’
‘’Babacar Ngom, (le promoteur privé dont il est question ici) a demandé à me rencontrer en m’appelant au téléphone. En m’y rendant j’ai tenu à ce qu’un représentant des victimes de la spoliation m’accompagne pour qu’il y ait témoin de nos échanges. Sur place, il m’a dit qu’à un moment il voulait des terres parce qu’il avait un projet et qu’il est allé voir la commune de Sindia qui, sur délibération a approuvé le projet et a décidé de lui octroyer 300 hectares de terres dans la localité. Il se trouve que ces 300 hectares là sont à cheval sur les communes de Sindia et de Ndiaganiao. Mais qu’il n’a jamais eu la même séance de travail avec la commune de Ndiaganiao. Donc, c’est la commune de Sindia qui a empiété sur celle de Ndiaganiao et qui a fait une délibération sur des terres qui appartiennent à ces agriculteurs-là que vous voyez. Et même si ces terres-là étaient dans la commune de Sindia et qu’elles appartenaient à ces mêmes agriculteurs-là, comment peut-on les leur prendre du jour au lendemain, les octroyer à une personne ? ‘’
Pour lui, ‘’quel que soit le projet qu’il porte, en disant dans le décret d’immatriculation qu’il n’y a aucune indemnité qui soit due à ces paysans-là qui cultivent cette terre-là actuellement, c’est cette injustice-là que nous sommes venus dénoncer. C’est ce cri de détresse-là que nous sommes venus pousser en synchronie avec ces populations-là qui sont dépourvues de tout moyen pour se battre. Et c’est de notre devoir aussi, quel que soit le lieu où cela se passe d’aller témoigner de notre solidarité, de notre engagement aux côtés de ces populations-là dont nous portons le combat’’.
‘’ ’C’est une bombe sociale qu’on est en train d’installer progressivement’’
Mais pourquoi prendre le président de la République pour responsable de cette situation ? À cela, il explique : ‘’Parce que Babacar Ngom se prévaut d’un titre foncier, des terres qui étaient initialement dans le domaine national. Il ne peut pas y avoir de titre foncier sans un décret d’immatriculation signé par le président de la République. Et ce décret a été signé de la main du président de la République. Et tout est parti dans la légalisation de la propriété foncière de Babacar Ngom aujourd’hui, sans ce décret-là, Babacar Ngom ne peut pas dire ‘’j’ai un titre foncier’’. Donc c’est celui qui a signé ce décret-là, sans au préalable écouter les populations, pour savoir à quel point elles tiennent à ces terres-là pour survivre et pour vivre qui est la principale responsable. Parce que, si aujourd’hui, on dénonçait ça et que Babacar Ngom ne soit pas en mesure de brandir un titre foncier. C’est absolument injuste, il faut le dénoncer.
Il prévient en assimilant ces litiges fonciers à une menace persistante. ‘’C’est une bombe sociale qu’on est en train d’installer progressivement dans les différentes localités du Sénégal. Cela s’est passé récemment à Tobène, parce qu’il y a les Ics qui font la même chose. Cela s’est passé récemment à Diya parce qu’il y a les Salins du Sine qui ont fait la même chose. Et c’est cette masse de capitaux là, qu’il soit étrangers ou locaux qui sont en train de prendre au forceps les terres qui appartiennent aux agriculteurs pour en faire quoi ? les utiliser comme main d’œuvre sur leurs propres terres dont on leur a injustement spoliées et sans indemnités aucune. C’est écœurant, c’est déplorant et nous le dénonçons avec la dernière énergie’’, a-t-il confié.
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