Lettre ouverte aux organisations de Défense des Droits Humains et de l’Etat de Droit.


Lettre ouverte aux organisations de Défense des Droits  Humains et de l’Etat de Droit.
 "l'Initiative pour des élections libres et transparentes", en conférence de presse ce  mardi 6 mars 2018  au siège du parti Bokk Guis Guis à Dakar,  déclare qu'elle   va marcher  et organiser un Sit- In  devant le Ministère de l'Intérieur, vendredi  9 mars pour alerter sur l'organisation des prochaines élections.
Ce faisant,  ils se mettent publiquement en violation flagrante de l" Arrêté"  No 7580 du 20 juillet 2011  de Ousmane Ngom, Ministre de l'Intérieur, qui avait  tiré les leçons du 23 juin qui avait fortement  ébranlé le régime de Wade de l'époque,  dans lequel siégeaient les principaux dirigeants de ce regroupent de forces de l'opposition.
Ce  regroupement  justifie leur droit de ne pas respecter l'arrêté  Ousmane Ngom,  en évoquant la  Constitution qui reconnaît le droit de manifester, omettant sciemment que ce droit est soumis  à l'obligation de respecter  les dispositions réglementaires qui l' encadrent. 
Si pour des raisons d'adversité politique,  cette partie de l'opposition veut passer outre  les dispositions de cet Arrêté pour créer des conditions de trouble à l'ordre public et d'affrontement avec les forces de défense et de Sécurité,  les organisations de Défense des droits Humains, et de l'Etat de Droit ne peuvent pas ne pas s'opposer publiquement à cette volonté  de passer outre la Loi et les règlements.   
En effet, c'est au nom du respect  de l' Etat de droit,  qu'elles fondent la légitimité de  toutes leurs  actions de Défense des Droits de l'Homme. 
Leur silence, équivaudrait  donc à leur reconnaissance tacite  du Droit de l'opposition à passer outre  les dispositions réglementaires qui encadrent le Droit de manifester, en devenant complices  de leur violation délibérée de l'Etat de Droit dans notre pays. 
Cette position ambigüe de nos organisations de Défense des droits  Humains  de notre pays,   vient d'être illustrée  par  l'attitude de Amnesty International ,  à côté du  " Front  Dégage la France", à propos de l'Arrêté Ousmane Ngom. 
 En effet, en compagnie d'Amnesty international, ce " Front"  informe, dans une conférence de presse,  qu'il a   décidé de déposer une lettre à la Cour suprême après avoir écrit au ministre sur la question le 26 février dernier, et a  donné un ultimatum de 4 mois au Ministre de l'Intérieur pour abroger cet arrêté
 
De deux choses,  l'une :
       - .  Ou bien  le " Front" veut  se conformer  aux dispositions de l'Etat de Droit  en  faisant r un recours  juridictionnel contre cet  Arrêté . Ce qui a été fait. Dans ce cas,  il devrait attendre  une décision de Justice pour s'y conformer. 
           -  Ou bien,  il fait  fit de l'Etat de Droit,  et   donne un ultimatum  au Ministre de l'Intérieur, au delà duquel,   s'il n' a pas gain de cause, il   fait recours à la rue .
Il est donc incongru  que  le " Front"   fait état d'un recours juridictionnel,  et en même temps , donne un ultimatum au ministère de l'Intérieur!
En cautionnant une telle démarche, Amnesty se discrédite comme organisation de Défense des droits humains et de l'Etat de Droit, et se présente comme une  "organisation refuge" pour une opposition  à la recherche de prétexte pour  troubler l'ordre public dans une stratégie de déstabilisation  du régime en place.
L'on dirait que ces organisations ne souhaitent que des "affrontements  répétitifs , entre forces de l'ordre et des opposants" , pour  pouvoir remplir dans leurs "rapports annuels"   le plus grand nombre possible de ces  types d'affrontement, qu'elles présentent à l'opinion internationale, comme  "autant de violations des libertés démocratiques et de l'Etat de Droit" de la part du régime en place. 
Les Républicains et Démocrates de ce pays ne devraient  donc  pas laisser ces organisations,  encourager  et  soutenir de tels manquements à l'Etat de droit, dans le seul but d'être mieux appréciées  par leurs responsables  internationaux qui les payent pour leur " engagement contre les violations des libertés démocratiques".
Les Républicains et Démocrates de ce pays, devraient aussi, dénoncer à haute et intelligible voix,  les "appels publics  à troubler l'ordre public" de cette partie de l'opposition, soutenue par ces organisations , dites de " Défense des Droits Humains et l'Etat de Droit", afin d'éviter  des victimes innocentes , puisque non averties des disposions qui encadrent le Droit à manifester,  ne soient, sacrifiées  à l'autel  d'ambitions politiques  démesurées d'une opposition politique déboussolée.
                        Ibrahima SENE    PIT/SENEGAL
                                                                          Dakar le 7 mars 2018 
 
Mercredi 7 Mars 2018
Dakar actu




Dans la même rubrique :