Législatives du 17 Novembre : 348 millions de bulletins, un casse-tête financier pour le Trésor Public


Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 s’annoncent historiques non seulement en raison du nombre record de listes électorales, mais aussi par le coût faramineux qu’elles engendrent. Avec 41 listes en lice, il faudra imprimer pas moins de 348,5 millions de bulletins de vote, selon un article publié par L’Observateur.

Cette situation découle de la suppression du parrainage, une mesure controversée adoptée après les législatives de 2017 pour limiter le nombre de candidatures. Sans ce filtre, les élections de 2024 voient un afflux inédit de partis politiques et de candidats indépendants. Le ministère de l’Intérieur, par l’intermédiaire de la Direction générale des élections (DGE), a alloué plus de 11 milliards de francs CFA rien que pour l’impression des bulletins de vote et des documents de propagande.

D’après L’Observateur, la DGE a sélectionné 22 imprimeries pour prendre en charge cette gigantesque opération. Chaque liste bénéficie de 8,5 millions de bulletins, dont 400 000 sont réservés à la diaspora. L’impression d’un bulletin coûte 31 francs CFA, ce qui place le coût total de production à 10,8 milliards de francs CFA pour les 41 listes. À cela s’ajoutent les frais liés à l’impression des documents de propagande, évalués à 21 millions de francs CFA par liste, portant la facture globale à 861 millions de francs CFA supplémentaires.

La logistique complexe de l’opération implique un suivi rigoureux. Selon l’article, une brigade spéciale supervisée par Birame Sène, directeur général des élections, assure un contrôle quotidien des travaux dans les imprimeries. Les imprimeries doivent respecter des délais stricts, notamment pour la livraison des bulletins destinés à la diaspora, prévue avant le 7 novembre 2024.

En parallèle, la DGE n’hésite pas à sanctionner les imprimeurs défaillants. Comme l’a révélé L’Observateur, un imprimeur a récemment perdu son agrément après une inspection surprise qui a révélé qu’il n’avait pas commencé les travaux à temps. Son quota a été réattribué à un concurrent plus réactif.

Avec ces chiffres vertigineux et les tensions liées à l’organisation de ces législatives, cette échéance électorale s’annonce comme un véritable casse-tête financier pour un Trésor public déjà fragilisé.
Lundi 14 Octobre 2024
Dakaractu



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