"Abdoulaye Wade a déjà eu à menacer des magistrats." Ces mots sont ceux de Biram Sassoum Sy, doyen du pool d'avocats commis pour la défense du secrétaire général de Convergence socialiste, Malick Noel Seck. Dans un entretien accordé à L'Obs, l'avocat parle d'une affaire politique: "Il n'y a rien de pénal dans le dossier. Malick n'a aucun problème avec les magistrats,encore moins un problème avec la réglementation." Me Sy rappelle que le Conseil constitutionnel est une organe à 90% politique, que ses membres sont nommés par le chef de l'Etat et que par conséquent il est d'essence politique. Selon l'avocat, il faudrait ramener les choses à leurs justes proportions: "c'est une erreur de parler d'apaisement. Nous avons vu l'actuel président de la République menacer des magistrats et même par écrit." Avant de poursuivre: "il n'y a pas de différence entre les magistrats d'hier et ceux d'aujourd'hui." Me Sy dédramatise l'acte posé par son client: "c 'est que le gosse n'a rien fait du tout. Tout au plus il n'a fait que rappeler ce que tout le monde ressent, ce que tout le monde pense. C'est à dire d'aller vers les magistrats et leur rappeler les charges de leurs devoirs." Quant à la position de l'Union des magistrats du Sénégal (UMS) dans cette affaire, Me Sy la qualifie d'appréciation personnelle du président Abdoul Aziz Seck. Et estime que cette appréciation ne reflète pas la réalité sociologique qui veut qu'aujourd'hui tout le monde se réfère au Conseil constitutionnel et l'attend au tournant.
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