Le président de la République du Sénégal, Monsieur Macky Sall, a bien voulu inviter le Conseil des organisations non gouvernementales d'appui au développement (CONGAD) à participer à la Concertation nationale sur la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz, prévue le mardi 12 juin 2018 au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD).
Nous tenons à féliciter le chef de l’Etat d’avoir initié cette rencontre qui est d’une importance capitale dans la vie de notre Nation.
Nous annonçons également à l’opinion nationale et internationale que le CONGAD a décidé de répondre favorablement à l’invitation que lui a adressée le président Macky Sall.
Par ailleurs, tirant les leçons d’une rencontre similaire tenue à la présidence de la République du Sénégal le 28 mai 2016, le CONGAD a tout espoir que celle-ci sera d’une bonne organisation devant conduire à un dialogue national de qualité au sortir duquel il y aura des résultats fructueux.
Sur la forme, le CONGAD espère que l’on ne se limitera pas au recueil de points de vue des participants et s’en tenir à cela. Durant cette réunion, la meilleure approche (à notre avis) serait de procéder d’abord à un lancement du dialogue national à la date du mardi 12 juin et conduire ensuite, pour la période à venir, des concertations décentralisées dans toutes les régions du Sénégal, à travers des commissions qui travailleront suivant un calendrier déterminé, afin de donner à ces échanges un cachet populaire et inclusif.
A cet effet, notre organisation, en rapport avec le COS Pétro Gaz, est prête à accompagner le gouvernement dans l’organisation et l’animation de ce dialogue à l’intérieur du pays. Un rapport de synthèse des concertations sera remis au Chef de l’Etat. Il faut du temps pour le dialogue.
Sur le plan du contenu, le CONGAD estime que le point relatif aux organes de gouvernance des ressources gazières et pétrolières mérite d’être abordé. La composition de ces organes devrait être diversifiée sur une base tripartite, à savoir : gouvernement, secteur privé et société civile. Ces organes devraient être renforcés du point de vue législatif et réglementaire, de sorte qu’elles puissent prendre des décisions qui seront rigoureusement appliquées.
Le deuxième niveau de réflexion devrait porter sur les modalités d’élaboration et le contenu des contrats d’exploitation de ces ressources. Il s’agira de faire en sorte que les engagements à prendre aient comme soubassement le respect de principes en faveur du progrès économique et social de notre pays, et qu’ils soient publiés conformément aux règles de gouvernance en vigueur. Les aspects techniques de la contractualisation reviennent aux experts nationaux que nous soutenons fortement.
Le troisième niveau de réflexion devrait porter sur la répartition des ressources financières générées par l’exploitation du pétrole et du gaz à travers des canaux transparents et démocratiques. Plusieurs mécanismes peuvent être promus parmi lesquels :
- La mise en place d’un fonds souverain d’investissement (FSI) destiné aux générations futures. Ce fonds doit être rigoureusement encadré et rentabilisé dans les marchés financiers sous-régional et régional ;
- Un autre fonds d’investissement national (FIN) devrait nous permettre de garantir notre sécurité alimentaire et d’éviter une forte dépendance (dangereuse) de notre économie sur les ressources pétrolières. Ce fonds au service du secteur agricole au sens large du terme (agriculture, élevage et pêche) nous offrira l’occasion de mettre en place une Nouvelle Politique Agricole (NPA) qui garantisse la coexistence de plusieurs systèmes de production, notamment les besoins et préoccupations de l’agriculture familiale rurale, ceux de la petite et moyenne entreprise agricole urbaine, ceux de l’agrobusiness mais aussi, dotée d’un mécanisme de commercialisation ouvert aux marchés national et mondial.
- Un fonds social de lutte contre les inégalités (FSI) dont une des vocations sera d’améliorer la prise en charge des différents filets de protection sociale (Bourses familiales, Couverture Maladie Universelle, Carte d’égalité des chances, etc.). A cet égard, il importe de souligner que l’accompagnement des Partenaires techniques et financiers (PTF) dans le financement de l’accès aux services sociaux de base de nos populations ne saurait s’éterniser et notre pays peut gagner le pari de l’autofinancement en continu du bien-être social pour tous.
Tels sont les points sur lesquels le CONGAD compte s’engager lors de la concertation nationale sur la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz, sous réserve d’autres points de vue tout aussi constructifs./.
Pour le Conseil d’Administration du CONGAD
Le Président
Amacodou Diouf
Nous tenons à féliciter le chef de l’Etat d’avoir initié cette rencontre qui est d’une importance capitale dans la vie de notre Nation.
Nous annonçons également à l’opinion nationale et internationale que le CONGAD a décidé de répondre favorablement à l’invitation que lui a adressée le président Macky Sall.
Par ailleurs, tirant les leçons d’une rencontre similaire tenue à la présidence de la République du Sénégal le 28 mai 2016, le CONGAD a tout espoir que celle-ci sera d’une bonne organisation devant conduire à un dialogue national de qualité au sortir duquel il y aura des résultats fructueux.
Sur la forme, le CONGAD espère que l’on ne se limitera pas au recueil de points de vue des participants et s’en tenir à cela. Durant cette réunion, la meilleure approche (à notre avis) serait de procéder d’abord à un lancement du dialogue national à la date du mardi 12 juin et conduire ensuite, pour la période à venir, des concertations décentralisées dans toutes les régions du Sénégal, à travers des commissions qui travailleront suivant un calendrier déterminé, afin de donner à ces échanges un cachet populaire et inclusif.
A cet effet, notre organisation, en rapport avec le COS Pétro Gaz, est prête à accompagner le gouvernement dans l’organisation et l’animation de ce dialogue à l’intérieur du pays. Un rapport de synthèse des concertations sera remis au Chef de l’Etat. Il faut du temps pour le dialogue.
Sur le plan du contenu, le CONGAD estime que le point relatif aux organes de gouvernance des ressources gazières et pétrolières mérite d’être abordé. La composition de ces organes devrait être diversifiée sur une base tripartite, à savoir : gouvernement, secteur privé et société civile. Ces organes devraient être renforcés du point de vue législatif et réglementaire, de sorte qu’elles puissent prendre des décisions qui seront rigoureusement appliquées.
Le deuxième niveau de réflexion devrait porter sur les modalités d’élaboration et le contenu des contrats d’exploitation de ces ressources. Il s’agira de faire en sorte que les engagements à prendre aient comme soubassement le respect de principes en faveur du progrès économique et social de notre pays, et qu’ils soient publiés conformément aux règles de gouvernance en vigueur. Les aspects techniques de la contractualisation reviennent aux experts nationaux que nous soutenons fortement.
Le troisième niveau de réflexion devrait porter sur la répartition des ressources financières générées par l’exploitation du pétrole et du gaz à travers des canaux transparents et démocratiques. Plusieurs mécanismes peuvent être promus parmi lesquels :
- La mise en place d’un fonds souverain d’investissement (FSI) destiné aux générations futures. Ce fonds doit être rigoureusement encadré et rentabilisé dans les marchés financiers sous-régional et régional ;
- Un autre fonds d’investissement national (FIN) devrait nous permettre de garantir notre sécurité alimentaire et d’éviter une forte dépendance (dangereuse) de notre économie sur les ressources pétrolières. Ce fonds au service du secteur agricole au sens large du terme (agriculture, élevage et pêche) nous offrira l’occasion de mettre en place une Nouvelle Politique Agricole (NPA) qui garantisse la coexistence de plusieurs systèmes de production, notamment les besoins et préoccupations de l’agriculture familiale rurale, ceux de la petite et moyenne entreprise agricole urbaine, ceux de l’agrobusiness mais aussi, dotée d’un mécanisme de commercialisation ouvert aux marchés national et mondial.
- Un fonds social de lutte contre les inégalités (FSI) dont une des vocations sera d’améliorer la prise en charge des différents filets de protection sociale (Bourses familiales, Couverture Maladie Universelle, Carte d’égalité des chances, etc.). A cet égard, il importe de souligner que l’accompagnement des Partenaires techniques et financiers (PTF) dans le financement de l’accès aux services sociaux de base de nos populations ne saurait s’éterniser et notre pays peut gagner le pari de l’autofinancement en continu du bien-être social pour tous.
Tels sont les points sur lesquels le CONGAD compte s’engager lors de la concertation nationale sur la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz, sous réserve d’autres points de vue tout aussi constructifs./.
Pour le Conseil d’Administration du CONGAD
Le Président
Amacodou Diouf
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