El Hadji Samba Thiam, cette muse du journalisme et fondateur d’innombrables bastions médiatiques, nous a quittés, laissant derrière lui un vide abyssal. Visionnaire insaisissable et maître d’une plume aussi aiguisée que délicate, il était l’homme discret derrière Allo Dakar, mais aussi un pilier intellectuel et spirituel qui transcenda les époques.
Son parcours, riche en savoir et en inventivité, commence dans les colonnes des journaux Track, Mœurs, et Taxi, avant de culminer en 2010 avec la fondation du magazine Allo Dakar. Jusqu’à son dernier souffle, il fut également rédacteur en chef du journal KRITIK. Ce virtuose de la pensée était le frère de l’éminente Safietou Thiam, ancienne ministre de la Santé.
El Hadji Samba Thiam appartenait à cette race rare de journalistes d’antan, ceux qui faisaient du journalisme une alchimie subtile entre l’intelligence et l’esthétique. À une époque où la presse brillait de mille feux, il élevait la rédaction au rang d’art. Chaque mot, soigneusement choisi, résonnait comme une note musicale dans une symphonie lexicale. Il sculptait ses articles avec un vocabulaire d’une profondeur abyssale et une authenticité sans concession. Lire El Hadji, le Thièsois, c’était s’embarqué dans un voyage littéraire où la force des idées se mariait à la beauté de l’expression, où la poésie s’invitait dans le champ journalistique.
Il était plus qu’un professionnel de la presse, il était un ami fidèle, un frère bienveillant, un ami silencieux. À mes côtés, il s’est érigé comme une forteresse de loyauté et de créativité. Connu et apprécié de ma famille, il était également un précieux conseiller pour nombre de figures de la presse sénégalaise à qui je l’ai présenté, les guidant dans la création et la consolidation de leurs propres journaux.
Loin des projecteurs, El Hadji était un artisan des mots, un architecte de la pensée. Sa créativité foisonnante se manifestait dans l’ombre, mais ses œuvres illuminaient tout un paysage médiatique. Il avait cette capacité rare de déplacer des montagnes sans jamais réclamer la gloire. Telle une force tranquille, il construisait des merveilles que l’on admirait sans toujours connaître leur auteur.
Au-delà de son génie journalistique, il incarnait des valeurs humaines profondes, une humilité saisissante, une foi inébranlable, et une spiritualité qui inspirait le respect. Je revois encore ses yeux, pétillants de détermination, quand je lui disais à son chevet : «Lève-toi, mon frère, il reste tant à accomplir. » Et lui, dans sa sagesse, me promettait de retrouver sa vigueur.
Aujourd’hui, c’est une étoile qui s’éteint, un titan de la presse qui s’en va, emportant avec lui l’essence d’un journalisme noble et exigeant. Allo Dakar doit tout à cet homme. Sans lui, ce joyau médiatique n’aurait jamais vu le jour ni transformé autant de vies, d’entreprises, et de destins.
Mais son départ intervient à une époque troublée, où la presse vacille, gangrenée par la médiocrité, où l’intelligence et l’humanisme s’effacent derrière la superficialité et l’instantanéité. El Hadji Samba Thiam fut le symbole d’un journalisme pur, celui des temps glorieux où la plume humaine, et non l’intelligence artificielle, dominait l’art de transmettre le savoir et la vérité.
Adieu, mon frère. Que le paradis soit ta demeure éternelle, récompense suprême pour tout ce que tu as offert à ce monde. Que ton nom demeure gravé dans la mémoire collective comme celui d’un bâtisseur d’exception, un homme de foi et de lumière. À jamais, Allo frère, El Hadji Samba Thiam.
BOUNAMA FATY
CONSEILLER SPÉCIAL DU PRINCE-ABBÉ DE LA PRINCIPAUTÉ DU
SABOURG
Son parcours, riche en savoir et en inventivité, commence dans les colonnes des journaux Track, Mœurs, et Taxi, avant de culminer en 2010 avec la fondation du magazine Allo Dakar. Jusqu’à son dernier souffle, il fut également rédacteur en chef du journal KRITIK. Ce virtuose de la pensée était le frère de l’éminente Safietou Thiam, ancienne ministre de la Santé.
El Hadji Samba Thiam appartenait à cette race rare de journalistes d’antan, ceux qui faisaient du journalisme une alchimie subtile entre l’intelligence et l’esthétique. À une époque où la presse brillait de mille feux, il élevait la rédaction au rang d’art. Chaque mot, soigneusement choisi, résonnait comme une note musicale dans une symphonie lexicale. Il sculptait ses articles avec un vocabulaire d’une profondeur abyssale et une authenticité sans concession. Lire El Hadji, le Thièsois, c’était s’embarqué dans un voyage littéraire où la force des idées se mariait à la beauté de l’expression, où la poésie s’invitait dans le champ journalistique.
Il était plus qu’un professionnel de la presse, il était un ami fidèle, un frère bienveillant, un ami silencieux. À mes côtés, il s’est érigé comme une forteresse de loyauté et de créativité. Connu et apprécié de ma famille, il était également un précieux conseiller pour nombre de figures de la presse sénégalaise à qui je l’ai présenté, les guidant dans la création et la consolidation de leurs propres journaux.
Loin des projecteurs, El Hadji était un artisan des mots, un architecte de la pensée. Sa créativité foisonnante se manifestait dans l’ombre, mais ses œuvres illuminaient tout un paysage médiatique. Il avait cette capacité rare de déplacer des montagnes sans jamais réclamer la gloire. Telle une force tranquille, il construisait des merveilles que l’on admirait sans toujours connaître leur auteur.
Au-delà de son génie journalistique, il incarnait des valeurs humaines profondes, une humilité saisissante, une foi inébranlable, et une spiritualité qui inspirait le respect. Je revois encore ses yeux, pétillants de détermination, quand je lui disais à son chevet : «Lève-toi, mon frère, il reste tant à accomplir. » Et lui, dans sa sagesse, me promettait de retrouver sa vigueur.
Aujourd’hui, c’est une étoile qui s’éteint, un titan de la presse qui s’en va, emportant avec lui l’essence d’un journalisme noble et exigeant. Allo Dakar doit tout à cet homme. Sans lui, ce joyau médiatique n’aurait jamais vu le jour ni transformé autant de vies, d’entreprises, et de destins.
Mais son départ intervient à une époque troublée, où la presse vacille, gangrenée par la médiocrité, où l’intelligence et l’humanisme s’effacent derrière la superficialité et l’instantanéité. El Hadji Samba Thiam fut le symbole d’un journalisme pur, celui des temps glorieux où la plume humaine, et non l’intelligence artificielle, dominait l’art de transmettre le savoir et la vérité.
Adieu, mon frère. Que le paradis soit ta demeure éternelle, récompense suprême pour tout ce que tu as offert à ce monde. Que ton nom demeure gravé dans la mémoire collective comme celui d’un bâtisseur d’exception, un homme de foi et de lumière. À jamais, Allo frère, El Hadji Samba Thiam.
BOUNAMA FATY
CONSEILLER SPÉCIAL DU PRINCE-ABBÉ DE LA PRINCIPAUTÉ DU
SABOURG
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