DRAME AU QUARTIER DIAMAGUÈNE DE THIÈS : Daour M'bow se tranche la gorge

La cité du Rail renoue avec le drame. Daour M'bow, un cordonnier d’une trentaine d’années, s’est donné la mort, en se tranchant la gorge avec un couteau, dans sa chambre au quartier Diamaguène de Thiès. Le drame s’est produit hier aux alentours de 14h 45.


DRAME AU QUARTIER DIAMAGUÈNE DE THIÈS : Daour M'bow se tranche la gorge
Hier 20 août 2015, le jeune Daour Mbow  s’est donné la mort, sous le regard impuissant des membres de sa famille. Le défunt cordonnier est décrit par ses proches comme un jeune homme calme, dans ses moments de lucidité. Car, selon le témoignage de sa belle-sœur et de son grand frère Mamadou Tall, il traînait de gros vices : il buvait et consommait de la drogue. « Au début, il fumait du chanvre indien. Il avait cessé, après avoir été admis à  l’hôpital psychiatrique de Thiès Dalal Xel. Par contre, il abusait de l’alcool. Il squattait le bistrot implanté dans le quartier qui participe beaucoup à perdre les jeunes. A maintes reprises, j’ai été le chercher dans ce coin, mais il y retournait toujours. Il avait pris la mauvaise habitude de s’enivrer. Il travaillait comme cordonnier et l’argent qu’il gagnait lui servait à se payer  cette boisson », raconte son frère.
 
Sa belle-sœur Rose était présente au moment du drame. C’est elle qui a appelé les garçons du voisinage pour l’aider à ouvrir la porte de la chambre où Daour s’était enfermé pour commettre l’irréparable. « Il est arrivé tout agité et monologuait : il me faut quelque chose. Voyant cela, j’ai appelé les garçons », confie-t-elle. Lorsque la porte a été défoncée, Daour gisait à même le sol baignant dans une mare de sang. Ses habits étaient maculés. Le larynx était sectionné à moitié, à l’aide d’un couteau de cuisine. A 14h 45mn, le père de Rose est arrivé sur les lieux, informé par sa fille. Par la suite, les éléments de la brigade des sapeurs-pompiers et de la police ont débarqué. Les uns pour faire les constats d’usage et sceller la chambre et les autres pour recouvrir le corps sans vie d’un drap avant de l’évacuer à l’hôpital  El Hadj Amadou Sakhir Ndiéguène.
 
Une enquête est ouverte. Mais pour l’heure, les populations du quartier Diamaguène sont médusées devant un tel drame qui vient s’ajouter à l’agression des trois talibés.

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Vendredi 21 Août 2015




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