Crise dans le BTP : Les travailleurs réclament plus de 75 milliards de FCFA à l’Etat

Les travailleurs de la construction, du bâtiment et travaux publics ont fait face à la presse hier à Dakar. Ils réclament de plus 75 milliards francs CFA à l’État pour le compte de l’année 2016-2017.


« L’État doit aujourd’hui, rien que pour les trois grandes entreprises  du pays à savoir la CSE, Eiffage-Sénégal, CDE, plus de 75 milliards de francs CFA pour l’année  2016-2017 », a déclaré  hier en conférence de presse, le secrétaire général national du Syndicat des travailleurs de la construction, bâtiments et travaux publics, M. Diaraf Alassane Ndao.
Selon lui, cette situation plombe les entreprises et compromet dangereusement leurs plans de développement. Elle a pour conséquence immédiate l’arrêt des chantiers, les retards de paiement de salaires dans certaines  entreprises, le licenciement de plusieurs milliers de travailleurs et le chômage technique. A cela s’ajoutent la suspension des  contrats de sous-traitance et des difficultés avec les fournisseurs, les  transporteurs, etc. 
Au plan social, dira  M. Ndao, « les  travailleurs ne retrouvent plus leur sourire. Dans certaines localités, on note l’arrêt des travaux  d’ouvrages  et d’infrastructures, comme c’est les cas de la route des Niayes, les chantiers Promovilles de Kaolack, entre autres ».  A l’en croire,  le secteur des BTP joue un rôle capital  dans le développement national et constitue l’un des éléments porteurs de croissance de notre économie. Son impact est visible et réel dans la création  de richesse  et d’emploi.

Macky Sall  interpelé pour régler définitivement cette situation

Pour les travailleurs, la question de l’équilibre financier de leurs  entreprises  constitue  un danger et une source  de turbulence  sociale  que le Sénégal doit éviter. Le secteur du BPT est au cœur du PSE et la politique du Président de la République repose sur le PSE, le PUDC et les chantiers  Promovilles. Il  faut que l’État prenne en compte tout ce qui pourrait éviter de briser l’élan de ce secteur leader de l’économie nationale. Il importe  de réagir vite et effacement pour infléchir  cette tendance.
« C’est la raison pour laquelle qu’en tant que responsable national du syndicat de construction, j’en appelle au bon sens des responsabilités pour trouver une solution définitive. Il est évident que nous considérons que l’État fait d’importants efforts, mais il ne demeure pas moins que la solution la plus viable face à cette  situation  de précarité de nos entreprises reste le paiement intégral de cette dette », a-t-il soutenu. Conscient du souci du gouvernement à l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais et à la préservation de l’outil de travail, « nous attirons l’attention du Président de la République du danger qui prévaut dans ce secteur. C’est la raison pour laquelle nous demandons son implication personnelle pour payer la dette intérieure pour qu’on puisse retrouver le sourire », a conclu  M. Diaraf Alassane Ndao.

Rewmi Quotidien
Jeudi 7 Juin 2018




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