Crash évité d’un avion de la compagnie Ethiopian Airlines : Les accusations qui font froid dans le dos de l'ancien ingénieur en chef de la compagnie

Un ancien employé de la compagnie Ethiopian Airlines a pointé du doigt hier les manquements de l’entreprise sept mois après le crash d’un Boeing 737 MAX de la compagnie. Il dénonçait sur RFI des dysfonctionnements tels que des « mécaniciens surmenés, des employés sous-qualifiés ou encore des pilotes épuisés ». Des accusations qui prêtent à confusion après l’information parue sur Dakaractu ce matin faisant état d’un crash évité de justesse d’un Boeing de la compagnie Ethiopian Airlines en partance pour Bamako et Addis Abeba. Des problèmes techniques seraient survenus après le décollage, situation finalement maitrisée fort heureusement. Seulement l’ex technicien d’Ethiopian, Yonas Yeshanew qui a déposé une plainte contre Ethiopian Airlines le mois dernier devant la Federal Aviation Administration (FAA), l’autorité de régulation aérienne américaine avait compilé documents officiels et e-mails décrivant les manquements cités plus haut, selon toujours RFI. L’ingénieur avait même demandé à la direction de mettre un terme à une pratique dangereuse qui consistait à laisser des avions voler après des réparations et des travaux de maintenance incomplets, incorrects, voire non effectués. Pour rappel, le 10 mars dernier, un avion 737 Max d'Ethiopian Airlines, avait fait 157 morts. Mais Yonas Yeshanew affirme qu'au lendemain du drame, la direction d'Ethiopian Airlines a ordonné la falsification de rapports afin que l’entreprise ne soit pas mise en cause. « Il prétend même que la compagnie possède un centre de détention secret où elle interroge, intimide et maltraite les employés rebelles. L’ancien ingénieur y a lui-même été malmené en juillet. Quatre jours après, il a fui aux États-Unis pour y demander asile » conclut RFI. La suite de l’enquête nous dira s’il avait raison ou pas.