La découverte de gisements de pétrole et de gaz aux larges de nos côtes sur des blocs aux noms évocateurs tels que Rufisque, Saint-Louis, Sangomar ou Saloum a suscité d’énormes espoirs chez les populations : voir enfin un quotidien loin d’être évident substantiellement amélioré par les revenus tirés de ces énergies fossiles. La perspective de voir près de 84 mille milliards de nos francs injectés en 30 ans dans l’économie nationale et dont l’utilisation suivant un plan consensuel se fera de manière transparente et équitable. En préservant les droits des générations futures sur ces richesses nationales, ce qui est du reste un acquis incontestable.
Un scénario écrit d’avance pour conjurer la malédiction du pétrole à laquelle la vision du président de la République a donné corps à travers la concertation nationale sur le pétrole et le gaz du 12 juin 2018. Pendant plus de 8 heures, toutes les forces vives de la nation, à travers leurs représentants, se sont prononcées en toute liberté sur une question enjambant les clivages partisans, en quête d’un consensus historique. Les corps constitués, les guides religieux, les partis politiques, majorité et opposition confondues, la société civile, les syndicats, le secteur privé, ont tous répondu à l’appel du président Macky Sall.
A l’unisson, ils ont jeté une pirogue pour Sangomar, une pointe maritime où le Saloum se jette sur l’océan dont le franchissement requiert une certaine dextérité pour les navigateurs isolés. Mardi 12 juin donc, dans les installations de la CICAD, dans un sursaut patriotique et de solidarité, les acteurs de cette forme achevée de dialogue national ont réussi à faire taire les oiseaux de mauvais augure.
Non, il n’y aura pas une fatalité de l’or noir dans notre pays. N’en déplaise à ceux qui prévoyaient le pire, pronostiquant un chaos profond au Sénégal devenu pays exportateur de pétrole. Une stratégie du bord de l’abime qui, à l’image du 19 avril (vote du projet de loi sur le parrainage), s’est brisé sur les remparts républicains et le socle de l’unité nationale.
Déjà confortablement installé dans le trident africain des pays à plus forte croissance alors que son sous-sol ne contenait aucune ressource naturelle exploitable à ce jour, notre pays s’est mis à l’abri de ce travers. Car nous avons par la grâce de Dieu la chance d’avoir un chef d’Etat ingénieur des mines spécialisé dans la pétrochimie qui plus est s’est donné les moyens de prémunir le pays d’une telle malédiction.
On peut citer tout d’abord la signature de contrats de découverte et d’exploitation dans lesquels les intérêts nationaux ont été scrupuleusement préservés. Par la suite, des conventions ont été ratifiées par la représentation parlementaire. Il va s’ensuivre le vote d’un projet de loi en octobre prochain portant sur la répartition des revenus pétroliers.
Ensuite, la mise en place d’un Comité d’Orientation Stratégique (COS) sur le pétrole et le gaz, au sein duquel siègent des représentants de la société civile, est une stratégie efficace de
prévention d’éventuelles dérives. Cette instance devra servir de balise aux pouvoirs publics sur le management en amont des questions liées à ces énergies fossiles.
Enfin, il y a eu une concertation nationale sur le pétrole et le gaz qui a mobilisé au-delà de toutes les attentes la nation en miniature dans toute sa diversité. C’est le lieu de relever la présence remarquable de certains opposants à l’instar de Me Adama Gueye, qui a loué l’ouverture dont a fait preuve le chef de l’Etat. Dans la même veine, Monseigneur Benjamin Ndiaye, au nom de l’Eglise, s’est félicité de cette heureuse initiative, tout en préconisant une gestion rationnelle et profitable à toutes les générations. Quant au président du Conseil National du Patronat (CNP) et son homologue de l’Union des chambres de commerce, ils ont prôné davantage d’implication du secteur privé national.
C’est le lieu, également, de regretter l’absence de l’autre franche de l’opposition dite « significative » qui, comme à son habitude, a fait la pratique de la politique non payante de la chaise vide. Nous pensons qu’il y a des moments où l’on doit se départir de son appartenance politique, ethnique ou autre pour n’être qu’un Sénégalais tout court. Et le 12 juin 2018 faisait partie de ces moments-là. C’est pour cette raison qu’à l’instar du Président et dans l’intérêt du pays, nous lui lançons un appel pour qu’elle prenne le train en marche de l’émergence.
En définitive, durant cette journée de concertation nationale sur la gestion des ressources du pétrole et du gaz, le Sénégal, qui s’est toujours distingué par son leadership démocratique en Afrique, a vécu de rares moments de communion nationale, prélude de l’avènement d’un miracle économique.
AHMED YOUSSOUPH BENGELLOUNE
Président
Kaolack Nouvelle Vision (KNV)
Un scénario écrit d’avance pour conjurer la malédiction du pétrole à laquelle la vision du président de la République a donné corps à travers la concertation nationale sur le pétrole et le gaz du 12 juin 2018. Pendant plus de 8 heures, toutes les forces vives de la nation, à travers leurs représentants, se sont prononcées en toute liberté sur une question enjambant les clivages partisans, en quête d’un consensus historique. Les corps constitués, les guides religieux, les partis politiques, majorité et opposition confondues, la société civile, les syndicats, le secteur privé, ont tous répondu à l’appel du président Macky Sall.
A l’unisson, ils ont jeté une pirogue pour Sangomar, une pointe maritime où le Saloum se jette sur l’océan dont le franchissement requiert une certaine dextérité pour les navigateurs isolés. Mardi 12 juin donc, dans les installations de la CICAD, dans un sursaut patriotique et de solidarité, les acteurs de cette forme achevée de dialogue national ont réussi à faire taire les oiseaux de mauvais augure.
Non, il n’y aura pas une fatalité de l’or noir dans notre pays. N’en déplaise à ceux qui prévoyaient le pire, pronostiquant un chaos profond au Sénégal devenu pays exportateur de pétrole. Une stratégie du bord de l’abime qui, à l’image du 19 avril (vote du projet de loi sur le parrainage), s’est brisé sur les remparts républicains et le socle de l’unité nationale.
Déjà confortablement installé dans le trident africain des pays à plus forte croissance alors que son sous-sol ne contenait aucune ressource naturelle exploitable à ce jour, notre pays s’est mis à l’abri de ce travers. Car nous avons par la grâce de Dieu la chance d’avoir un chef d’Etat ingénieur des mines spécialisé dans la pétrochimie qui plus est s’est donné les moyens de prémunir le pays d’une telle malédiction.
On peut citer tout d’abord la signature de contrats de découverte et d’exploitation dans lesquels les intérêts nationaux ont été scrupuleusement préservés. Par la suite, des conventions ont été ratifiées par la représentation parlementaire. Il va s’ensuivre le vote d’un projet de loi en octobre prochain portant sur la répartition des revenus pétroliers.
Ensuite, la mise en place d’un Comité d’Orientation Stratégique (COS) sur le pétrole et le gaz, au sein duquel siègent des représentants de la société civile, est une stratégie efficace de
prévention d’éventuelles dérives. Cette instance devra servir de balise aux pouvoirs publics sur le management en amont des questions liées à ces énergies fossiles.
Enfin, il y a eu une concertation nationale sur le pétrole et le gaz qui a mobilisé au-delà de toutes les attentes la nation en miniature dans toute sa diversité. C’est le lieu de relever la présence remarquable de certains opposants à l’instar de Me Adama Gueye, qui a loué l’ouverture dont a fait preuve le chef de l’Etat. Dans la même veine, Monseigneur Benjamin Ndiaye, au nom de l’Eglise, s’est félicité de cette heureuse initiative, tout en préconisant une gestion rationnelle et profitable à toutes les générations. Quant au président du Conseil National du Patronat (CNP) et son homologue de l’Union des chambres de commerce, ils ont prôné davantage d’implication du secteur privé national.
C’est le lieu, également, de regretter l’absence de l’autre franche de l’opposition dite « significative » qui, comme à son habitude, a fait la pratique de la politique non payante de la chaise vide. Nous pensons qu’il y a des moments où l’on doit se départir de son appartenance politique, ethnique ou autre pour n’être qu’un Sénégalais tout court. Et le 12 juin 2018 faisait partie de ces moments-là. C’est pour cette raison qu’à l’instar du Président et dans l’intérêt du pays, nous lui lançons un appel pour qu’elle prenne le train en marche de l’émergence.
En définitive, durant cette journée de concertation nationale sur la gestion des ressources du pétrole et du gaz, le Sénégal, qui s’est toujours distingué par son leadership démocratique en Afrique, a vécu de rares moments de communion nationale, prélude de l’avènement d’un miracle économique.
AHMED YOUSSOUPH BENGELLOUNE
Président
Kaolack Nouvelle Vision (KNV)
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