Cadre d’intervention des Ong au Sénégal Le Congad s’accorde avec l’Etat sur les modalités du décret y afférent

Après trois années de mise en œuvre du décret 2015- 145 du 4 février 2015 fixant les modalités d’intervention des Ong au Sénégal, le Congad a organisé une rencontre d’échanges et de capitalisation entre les acteurs de la société civile et l’administration. Le Directeur des affaires générales et de l’administration territoriale, M. Ibrahima Sakho qui présidait l’ouverture officielle, a évoqué les difficultés que rencontre cet acte pour son application au niveau national. Il s’agit de permettre aux Ong, conformément à leur mission, d’être utiles sur le terrain.


La capitalisation sur l’impact du décret, indique M. Ibrahima Sakho, est un cadre qui a pour vocation de normer les rapports qu’il y a entre l’Etat et les Organisations non gouvernementales. La rencontre s’est tenue dans le cadre du Programme d’accompagnement des initiatives citoyennes de la société civile (Paisc) qui est un programme du Gouvernement du Sénégal financé par l’Union européenne. Le Directeur des affaires générales et de l’administration territoriale (Dagat) dira qu’il y a souvent des problèmes de compréhension relativement aux démarches pour obtenir un agrément. «Il y a aussi des difficultés pour la présentation des programmes d’investissement. Avant d’intervenir au Sénégal, l’Ong doit avoir un programme d’investissement approuvé concomitamment par le ministre de l’Intérieur et le ministre des Finances. Et là, il y a des difficultés de compréhension. Il y a également des lenteurs qui sont imputables à l’administration qui, pour des raisons qu’on ne maitrise pas souvent, peut trainer les pieds. Ces récriminations sont souvent portées à la connaissance de l’autorité. Et, parmi les Ong, il y en a qui sont marquées par des préoccupations de célérité», a relevé M. Ibrahima Sakho. Le Dagat a rappelé qu’un acte administratif s’adapte à des circonstances données. «On légifère, on prend des actes réglementaires pour régler des problèmes de circonstance. Ces circonstances peuvent évoluer. Et lorsqu’elles évoluent l’Etat est obligé de s’adapter. Pour cette raison, l’atelier de ce jeudi 17 mai 2017 est l’occasion d’observer toutes ces contraintes, de chercher à les lever et de faire de nouvelles propositions réglementaires pour permettre d’avoir un texte qui s’adapte. Cette restitution, souligne le Coordinateur du PAISC, Cheikh Tidiane LY, fait suite à une série d’ateliers tenus dans les régions sous la supervision du Congad, mais également de la tutelle ministère de l’Intérieur et des services du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan qui suivent la coopération avec l’Union européenne. A ce titre, le PAISC a accordé une subvention au Conseil des Ong d’appui au développement (Congad) pour permettre de revisiter ce décret qui fixe le cadre d’intervention des Ong. La finalité de ce décret, soutient Ly, c’est que les ONGs qui ont reçu habilitation de la part de l’Etat puissent exercer dans la transparence. Le décret permet de facilité l’obtention de cet agrément, de permettre aux Ongs de se mouvoir tranquillement mais également de permettre à l’Etat de mesurer la participation de ses partenaires dans le cadre des actions économiques et sociales par le biais des programmes d’investissement. Il faut que l’Etat regarde, apprécie, approuve avant que les Ong ne se mettent sur le terrain. Selon M. Ly, a il y a des innovations relativement à ce qui se déroulait avant 2015. En ce moment, il y avait une centralisation excessive de l’instruction des affaires des Ong. C’est ainsi que le président de la République a décidé de faire en sorte que l’autorité administrative, chef de circonscription, soit le premier niveau d’instruction des affaires.
Jeudi 17 Mai 2018




Dans la même rubrique :