En 2009, dans le plan d’action sur l’efficacité de l’aide du gouvernement du Canada, Ottawa avait redessiné la carte de l'aide humanitaire en la réduisant à une vingtaine de pays à travers le monde considérés comme prioritaires. Ainsi, 80% des ressources de l’Aide publique au développement canadienne (APD) devra donc aller à ces dits pays. Dans ce prolongement, le gouvernement canadien voulait aussi fermer un certains nombres de ses ambassades en Afrique. Ainsi, une vingtaine d'ambassadeurs africains à Ottawa avaient même entrepris des démarches auprès du gouvernement Harper, pour l'inviter à s'engager d’avantage dans un « partenariat renouvelé » avec l'Afrique.
En effet, selon le ministre Canadien du Commerce international, Petyer Van Loan, les exportations canadiennes vers l’Afrique ont augmenté de 220 % entre 2000 et 2007, représentant aujourd’hui 3 milliards de dollars CAD. Le Canada est le second investisseur dans le secteur minier sur le continent après l’Afrique du Sud. Les investissements des sociétés minières canadiennes en Afrique sont passés de 7 milliards de dollars CAD en 2005 à près de 14 milliards en 2010. Ce secteur a toutefois fait couler beaucoup d’encre en 2008, après la publication du livre polémique d’Alain Denault (Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique, aux Éditions Ecosociété). Néanmoins, selon Lucien Bradet, président du Conseil Canadien pour l’Afrique - un regroupement d'entreprises canadiennes qui font des affaires sur le continent africain - « la présence canadienne en Afrique ne répond pas seulement à des préoccupations humanitaires. L’économie africaine en plein boom, a connue une croissance de 5,5% en 2010, plus que tous les pays développés ». Ainsi, le Canada à la recherche de nouveaux débouchés ne doit pas être en retrait des opportunités d’affaires qu’offre le continent en termes de marchés émergents. Participant à la conférence dont le thème était : « L'Afrique en essor : aux frontières de l’entrepreneuriat et de l’innovation » à Toronto en mars 2011, le ministre du Commerce international du Canada, Petyer Van Loan, a magnifié la place que le Canada compte désormais accorder au continent africain dans ses relations extérieure, comme en témoigne l’accord de libre-échange signé entre le Canada et le Maroc le 27 janvier 2011, qui préfigure les mutations à venir dans le partenariat bilatéral entre le Canada et le continent africain.
Depuis le 11 septembre 2011, l’Afrique est aussi au centre des préoccupations de la communauté internationale, notamment dans le cadre de la lutte mondiale contre le terrorisme. Ainsi, outre la partie orientale du continent, la bande Sahélo-saharienne qui est devenue un terrain de prédilection pour l’organisation terroriste, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) auteur de plusieurs enlèvements et attentats contre les Occidentaux, attire aussi l’attention. C’est dans ce contexte que le nord du Mali fréquemment secoué par la rébellion séparatiste touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) qui a fini par proclamer l’indépendance de l’Azawad, est envahie par les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), leurs alliés. Depuis, les islamistes ont évincé leurs anciens alliés touaregs et les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, sont occupées par le Mujao et un autre mouvement islamiste, Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam). Tous les alliés à Aqmi. Ils contrôlent désormais la totalité du nord Mali, où ils commettent des exactions en prétendant appliquer la charia (loi islamique).
Par ailleurs, l’Afrique de l’Ouest est devenue en quelques années, une plaque tournante du trafic de drogue en provenance d’Amérique du Sud, destinée principalement aux marchés européens et nord américain. Avec la crise libyenne, cette région, déjà instable et dont les frontières sont des passoirs, est également devenue une poudrière, notamment avec l’arrivée massive de travailleurs migrants, mais surtout de mercenaires et d’armes, en provenance notamment de la Lybie après la chute de Kadhafi.
Pour ce qui est du Sénégal, les relations bilatérales avec le Canada touchent un large éventail d'activités. Dans le domaine de la paix et la sécurité régionale et internationale, par exemple, le Canada a formé et équipé les troupes forces Sénégalaises qui devaient être déployées dans le cadre de la Mission de Nations Unis au Darfour (MINUAD). En outre, le Centre Pearson pour le Maintien de la Paix appuie le Sénégal en offrant des formations aux policiers sénégalais qui participent aux opérations de maintien de la paix. Également, le Canada est un important partenaire pour le développement du Sénégal. Dans le cadre de l’aide publique au développement, le Canada a investi au Sénégal plus de 1,2 milliards de dollars CAD depuis 1962. Dans le cadre du nouveau Plan d’action pour accroitre l’efficacité de l’aide Canadienne, le Sénégal est un des pays cibles parmi les huit pays africains prioritaires pour recevoir l’aide canadienne. L’APD canadienne au Sénégal en 2009-2010 s’élevait à 46,45 millions de dollars CAD. En 2010-2011, l’appui canadien au Sénégal a été chiffré à près de 100,23 millions de dollars CAD, soit plus du double par rapport à l’année précédente.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu la même tendance. Ils ont plus que doublé entre 2003 et 2009 passant de 14,6 millions de dollars à 37 millions de dollars, alors que les exportations de biens ont plus que triplé au cours des six dernières années, pour atteindre 33 millions de dollars CAD. Quant à l’investissement direct canadien (IDE) au Sénégal, il était estimé à plus de 20 millions de dollars CAD en 2008, principalement dans le secteur minier. Pour renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux pays, l’ambassade du Canada au Sénégal organise régulièrement des séminaires qui réunissent des acteurs privés et publics du monde des affaires du Sénégal et du Canada.
Par ailleurs, dans un monde instable et incertain contexte où la sécurité mondiale a beaucoup évolué comme en témoigne la montée en puissance des guerres asymétriques, notamment avec la menace terroriste, les tensions régionales et de leur transformation en conflit ouvert, la criminalité transfrontalière de diverse nature ainsi que les catastrophes naturels qui tournent à la crise humanitaire, à travers le Livre Blanc des Forces Canadienne rédigé en 2006 intitulé : La Stratégie de défense Le Canada d'abord met l’accent sur trois axes prioritaires avec des missions bien définies : (1) assurer la sécurité des Canadiens et appuyer la souveraineté sur le territoire national, les Forces canadiennes doivent (2) contribuer à la paix et à la sécurité internationales et faire preuve de leadership à l’étranger tout (3) en faisant profiter l’industrie canadienne pour mieux la positionner dans la compétition mondiale, le Canada compte désormais ccontribuer à la paix et à la sécurité internationales et faisant preuve de leadership à l’étranger. Ainsi, compte tenu de sa position géographique sur l’extrême ouest du continent africain, le Sénégal, un tout petit pays de l’Afrique de l’Ouest représente un enjeu hautement géostratégique de haute importance. Ainsi, les États-Unis, a souhaité un moment y implanter le Commandement US pour l’Afrique (AFRICOM), également même si la France a fermé ses bases militaires au Sénégal, elle y maintient un « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale ».
Ainsi, en juin 2011, le journal Le Devoir révélait l’existence de négociations secrètes entre le Canada et le Gouvernement Sénégalais pour l’implantation d’une base militaire canadienne de ravitaillement. Le Sénégal serait, avec le Kenya, les deux pays africains ciblés par le Canada dans le cadre de la mise en place du Réseau de soutien opérationnel (Operational Support Hubs Network) pour les forces canadiennes. Il faut certainement faire cette lecture géostratégique du contexte pour comprendre les motivations des autorités canadiennes. A titre de nation commerçante dans un marché de plus en plus ouvert sur le monde, le Canada ne veut plus être en reste sur le continent africain où Chinois, Américains et Européens se disputent les marchés, et le Sénégal représente une tête de pont pour conquérir ce vaste marché émergent de l’Afrique subsaharienne, car tout est à construire, notamment les infrastructures.
En effet, selon le ministre Canadien du Commerce international, Petyer Van Loan, les exportations canadiennes vers l’Afrique ont augmenté de 220 % entre 2000 et 2007, représentant aujourd’hui 3 milliards de dollars CAD. Le Canada est le second investisseur dans le secteur minier sur le continent après l’Afrique du Sud. Les investissements des sociétés minières canadiennes en Afrique sont passés de 7 milliards de dollars CAD en 2005 à près de 14 milliards en 2010. Ce secteur a toutefois fait couler beaucoup d’encre en 2008, après la publication du livre polémique d’Alain Denault (Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique, aux Éditions Ecosociété). Néanmoins, selon Lucien Bradet, président du Conseil Canadien pour l’Afrique - un regroupement d'entreprises canadiennes qui font des affaires sur le continent africain - « la présence canadienne en Afrique ne répond pas seulement à des préoccupations humanitaires. L’économie africaine en plein boom, a connue une croissance de 5,5% en 2010, plus que tous les pays développés ». Ainsi, le Canada à la recherche de nouveaux débouchés ne doit pas être en retrait des opportunités d’affaires qu’offre le continent en termes de marchés émergents. Participant à la conférence dont le thème était : « L'Afrique en essor : aux frontières de l’entrepreneuriat et de l’innovation » à Toronto en mars 2011, le ministre du Commerce international du Canada, Petyer Van Loan, a magnifié la place que le Canada compte désormais accorder au continent africain dans ses relations extérieure, comme en témoigne l’accord de libre-échange signé entre le Canada et le Maroc le 27 janvier 2011, qui préfigure les mutations à venir dans le partenariat bilatéral entre le Canada et le continent africain.
Depuis le 11 septembre 2011, l’Afrique est aussi au centre des préoccupations de la communauté internationale, notamment dans le cadre de la lutte mondiale contre le terrorisme. Ainsi, outre la partie orientale du continent, la bande Sahélo-saharienne qui est devenue un terrain de prédilection pour l’organisation terroriste, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) auteur de plusieurs enlèvements et attentats contre les Occidentaux, attire aussi l’attention. C’est dans ce contexte que le nord du Mali fréquemment secoué par la rébellion séparatiste touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) qui a fini par proclamer l’indépendance de l’Azawad, est envahie par les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), leurs alliés. Depuis, les islamistes ont évincé leurs anciens alliés touaregs et les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, sont occupées par le Mujao et un autre mouvement islamiste, Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam). Tous les alliés à Aqmi. Ils contrôlent désormais la totalité du nord Mali, où ils commettent des exactions en prétendant appliquer la charia (loi islamique).
Par ailleurs, l’Afrique de l’Ouest est devenue en quelques années, une plaque tournante du trafic de drogue en provenance d’Amérique du Sud, destinée principalement aux marchés européens et nord américain. Avec la crise libyenne, cette région, déjà instable et dont les frontières sont des passoirs, est également devenue une poudrière, notamment avec l’arrivée massive de travailleurs migrants, mais surtout de mercenaires et d’armes, en provenance notamment de la Lybie après la chute de Kadhafi.
Pour ce qui est du Sénégal, les relations bilatérales avec le Canada touchent un large éventail d'activités. Dans le domaine de la paix et la sécurité régionale et internationale, par exemple, le Canada a formé et équipé les troupes forces Sénégalaises qui devaient être déployées dans le cadre de la Mission de Nations Unis au Darfour (MINUAD). En outre, le Centre Pearson pour le Maintien de la Paix appuie le Sénégal en offrant des formations aux policiers sénégalais qui participent aux opérations de maintien de la paix. Également, le Canada est un important partenaire pour le développement du Sénégal. Dans le cadre de l’aide publique au développement, le Canada a investi au Sénégal plus de 1,2 milliards de dollars CAD depuis 1962. Dans le cadre du nouveau Plan d’action pour accroitre l’efficacité de l’aide Canadienne, le Sénégal est un des pays cibles parmi les huit pays africains prioritaires pour recevoir l’aide canadienne. L’APD canadienne au Sénégal en 2009-2010 s’élevait à 46,45 millions de dollars CAD. En 2010-2011, l’appui canadien au Sénégal a été chiffré à près de 100,23 millions de dollars CAD, soit plus du double par rapport à l’année précédente.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu la même tendance. Ils ont plus que doublé entre 2003 et 2009 passant de 14,6 millions de dollars à 37 millions de dollars, alors que les exportations de biens ont plus que triplé au cours des six dernières années, pour atteindre 33 millions de dollars CAD. Quant à l’investissement direct canadien (IDE) au Sénégal, il était estimé à plus de 20 millions de dollars CAD en 2008, principalement dans le secteur minier. Pour renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux pays, l’ambassade du Canada au Sénégal organise régulièrement des séminaires qui réunissent des acteurs privés et publics du monde des affaires du Sénégal et du Canada.
Par ailleurs, dans un monde instable et incertain contexte où la sécurité mondiale a beaucoup évolué comme en témoigne la montée en puissance des guerres asymétriques, notamment avec la menace terroriste, les tensions régionales et de leur transformation en conflit ouvert, la criminalité transfrontalière de diverse nature ainsi que les catastrophes naturels qui tournent à la crise humanitaire, à travers le Livre Blanc des Forces Canadienne rédigé en 2006 intitulé : La Stratégie de défense Le Canada d'abord met l’accent sur trois axes prioritaires avec des missions bien définies : (1) assurer la sécurité des Canadiens et appuyer la souveraineté sur le territoire national, les Forces canadiennes doivent (2) contribuer à la paix et à la sécurité internationales et faire preuve de leadership à l’étranger tout (3) en faisant profiter l’industrie canadienne pour mieux la positionner dans la compétition mondiale, le Canada compte désormais ccontribuer à la paix et à la sécurité internationales et faisant preuve de leadership à l’étranger. Ainsi, compte tenu de sa position géographique sur l’extrême ouest du continent africain, le Sénégal, un tout petit pays de l’Afrique de l’Ouest représente un enjeu hautement géostratégique de haute importance. Ainsi, les États-Unis, a souhaité un moment y implanter le Commandement US pour l’Afrique (AFRICOM), également même si la France a fermé ses bases militaires au Sénégal, elle y maintient un « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale ».
Ainsi, en juin 2011, le journal Le Devoir révélait l’existence de négociations secrètes entre le Canada et le Gouvernement Sénégalais pour l’implantation d’une base militaire canadienne de ravitaillement. Le Sénégal serait, avec le Kenya, les deux pays africains ciblés par le Canada dans le cadre de la mise en place du Réseau de soutien opérationnel (Operational Support Hubs Network) pour les forces canadiennes. Il faut certainement faire cette lecture géostratégique du contexte pour comprendre les motivations des autorités canadiennes. A titre de nation commerçante dans un marché de plus en plus ouvert sur le monde, le Canada ne veut plus être en reste sur le continent africain où Chinois, Américains et Européens se disputent les marchés, et le Sénégal représente une tête de pont pour conquérir ce vaste marché émergent de l’Afrique subsaharienne, car tout est à construire, notamment les infrastructures.
Autres articles
-
Santé : Les internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal décrètent une grève de 48 heures pour dénoncer l’inaction des autorités
-
Affaire du sénégalais criblé par balles au Brésil : le meurtrier de I. Amar condamné à 28 ans de prison
-
Insolite : largué par sa copine, M. Thioub orchestre un cambriolage pour récupérer ses cadeaux
-
Sonko aux Patriotes : « Nous faisons face à un système qui n’est pas encore mort, c’est cette classe politique, une bonne partie de la presse et de la société civile ».
-
Amadou Ba à Barkédji : «Ce pouvoir ne peut pas gagner le scrutin de dimanche. Ce sont des génies de l’opposition politique, mais pas des travailleurs… »