L’année 2018 est rentrée dans l’histoire comme le début de la libération des femmes contre le harcèlement sexuel au travail, lancée aux USA par le mouvement Metoo !
Dans notre pays, cette lutte a contribué à mettre à nu le harcèlement sexuel à l’Ecole, suscitant une indignation générale, que des ONG internationaux ont voulu exploiter pour faire accepter par l’opinion, l’introduction, dès l’école, de l’éducation sexuelle en vue de faire accepter légalement l’homosexualité dans notre pays.
Le gouvernement Malien, qui n’a pas su, comme le nôtre l’a fait, découvrir le piège, s’était attelé à réformer le cirricula de leur Education nationale pour y intégrer l’éducation sexuelle, suscitant une levée générale de bouclier au point de se voir obligé de mettre fin à ce projet.
Voilà le danger qu’il y a de vouloir réduire la lutte de libération sociale de la femme, à la lutte contre les violences sexuelles qu’elle subit, et qu’il faut combattre sans relâche.
Une telle tendance qui présente la femme comme une « victime éternelle », occulte la femme qui se libère des discriminations au travail et dans les pouvoirs législatifs et délibératifs de la société qui légitiment son état de soumission à l’homme.
C’est la manifestation de la volonté du Capital de détourner la femme des luttes de libération économique, sociale et culturelle auquel son mode d’exploitation du Travail soumet l’humanité, pour la confiner dans des luttes de libération sociale, qu’il perpétue pourtant sur tous les peuples sous sa domination.
Aujourd’hui, la quatrième révolution industrielle avec le digitale, le clonage et l’intelligence artificielle, le Capital est parvenu à remette en cause le monopole naturel de la procréation de l’humain que la femme détient depuis les débuts de l’humanité.
D’objet d’exploitation sexuelle pour l’homme, et d’exploitation du travail par le Capital, la femme est aujourd’hui programmée à devenir un moyen de procréation artificielle de robots intelligents pour se substituer à l’Homme, par le chômage de masse, dans le travail concret et le travail abstrait, en le réduisant à l’animal par l’oisiveté, l’ennui et le besoin.
C’est pour cette raison qu’il me semble important de rendre hommage aux femmes républicaines et démocratiques du Sénégal, organisées dans le « Conseil Sénégalais des Femmes » (COSEF) qui regroupe, outre des mouvements de femmes issus des organisations syndicales, ceux qui sont issus de partis politiques et de la société civile, pour avoir su décrocher la parité homme/femme à l’Assemblée Nationale, dans le Conseil Municipal et Départemental, et au Conseil Economique Social et Environnemental dans notre pays.
Cette conquête institutionnelle leur permet de défendre leur rôle de « mère de l’humanité », en tenant tête aux hommes et femmes au service du Capital, qui cherche à exploiter leur « faiblesses sociales historiques » qu’on leur présente comme des « faiblesses naturelles », pour continuer à les instrumentaliser dans son mode d’exploitation du travail et d’asservissement des peuples.
Ces conquêtes de la femme sénégalaises, ni les femmes de l’Europe occidentale, des USA, et du Canada, n’ont pu les obtenir dans leurs pays respectifs, aussi républicains et démocratiques qu’ils se targuent d’être.
En outre, elles ont obtenu de haute lutte, la suppression de « l’autorité paternelle », pour la remplacer avec « l’autorité parentale », et, sublime acquis, le droit de transmettre à leurs enfants, leur nationalité au même titre que les hommes.
De même, comment ne pas mentionner les acquis des femmes du mouvement syndical sénégalais dans la lutte pour l’égalité des femmes au Travail ?
En effet, selon une Etude que l’ANSD vient juste de publier pour 2018, Il est remarqué qu’en général la proportion de femmes est plus élevée dans les petites entreprises (30,1%) que dans les moyennes et grandes entreprises où elles représentent 21,9% et 20,7% respectivement.
Donc, quoique minoritaires dans les entreprises, leur présence n’en est pas pour autant significative et leur engagement et détermination dans le mouvement syndical sont déterminantes dans ves luttes sociales.
Ainsi, cela se présente dans la répartition de la rémunération des employés salariés suivant les catégories socioprofessionnelles, qui montre, contrairement aux idées reçues, une distribution contrastée selon le sexe.
En effet, un « cadre supérieur » homme gagne en moyenne 933 333 FCFA par mois contre 697 286 FCFA par mois pour une femme « cadre supérieur ».
De même, chez les « techniciens supérieurs et cadres moyens », la rémunération mensuelle moyenne des hommes est de 684 493 FCFA et celle des femmes tourne autour de 569 559 FCFA.
Ces deux catégories de personnel ne sont pas syndiquées, et sont souvent de connivence avec le Patronat contre les organisations syndicales.
Par contre, au niveau des catégories des « techniciens, agents de maîtrise, ouvriers qualifiés » et « employés, manœuvres, ouvriers », qui constituent le vivier du syndicalisme dans les entreprises, il est observé le contraire, puisque les femmes y perçoivent plus que les hommes.
En effet, dans la première catégorie, les femmes gagnent en moyenne un salaire mensuel de 338 288 FCFA contre 284 123 FCFA pour les hommes ; et dans la deuxième catégorie, leur salaire se situe à 246 911 FCFA contre 205 577 FCFA pour les hommes.
.Et cela, malgré le fait que sur la semaine de 48h légales de travail, les résultats de l’enquête révèlent que les hommes effectuent en moyenne 43,8 heures, 44,1 heures et 36,7 heures de temps de travail par semaine respectivement dans les grandes, moyennes et petites entreprises, contre 39,7 heures, 42,0 heures et 28,0 heures pour les femmes.
Ainsi, le mouvement syndical dans l’entreprise au Sénégal, a su briser le mythe de la femme ouvrière fatale, sous payée et soumise à des temps de travail inhumain.
En outre, le mouvement syndical a mis fin à la discrimination fiscale dont étaient victimes les femmes par rapport aux hommes.
Donc, le mouvement syndical ouvrier a joué ainsi à merveille, son rôle d’émancipation de la femme au travail dans la perspective de libération de l’Homme de l’exploitation par le Capital.
C’est ce rôle au travail, que le mouvement syndical devrait jouer dans la société, pour contribuer à libérer les femmes des violences sexuelles que le Capital exploite pour les divertir de leur rôle irremplaçable dans les luttes syndicales, en les présentant comme « ennemis naturels de l’homme ».
La femme dans le mouvement syndical et tous égards l’égale de l’homme, et source de sa combativité pour la dignité au travail.
C’est pourquoi, lorsque l’on propose de remplacer la fête des femmes du 8 mars, qui commémore leur sacrifice pour libérer l’Homme de l’exploitation du Capital, par celle du 7 mars, qui honore le sacrifice des femmes de Nder pour commémore la résistance du peuple sénégalais face aux envahisseurs, l’on exprime, consciemment ou non, une véritable position de classe en faveur du Patronat, intéressé à faire oublier la face hideuse de son passé liberticide et d’assassin de masse.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 8 mars 2019
Dans notre pays, cette lutte a contribué à mettre à nu le harcèlement sexuel à l’Ecole, suscitant une indignation générale, que des ONG internationaux ont voulu exploiter pour faire accepter par l’opinion, l’introduction, dès l’école, de l’éducation sexuelle en vue de faire accepter légalement l’homosexualité dans notre pays.
Le gouvernement Malien, qui n’a pas su, comme le nôtre l’a fait, découvrir le piège, s’était attelé à réformer le cirricula de leur Education nationale pour y intégrer l’éducation sexuelle, suscitant une levée générale de bouclier au point de se voir obligé de mettre fin à ce projet.
Voilà le danger qu’il y a de vouloir réduire la lutte de libération sociale de la femme, à la lutte contre les violences sexuelles qu’elle subit, et qu’il faut combattre sans relâche.
Une telle tendance qui présente la femme comme une « victime éternelle », occulte la femme qui se libère des discriminations au travail et dans les pouvoirs législatifs et délibératifs de la société qui légitiment son état de soumission à l’homme.
C’est la manifestation de la volonté du Capital de détourner la femme des luttes de libération économique, sociale et culturelle auquel son mode d’exploitation du Travail soumet l’humanité, pour la confiner dans des luttes de libération sociale, qu’il perpétue pourtant sur tous les peuples sous sa domination.
Aujourd’hui, la quatrième révolution industrielle avec le digitale, le clonage et l’intelligence artificielle, le Capital est parvenu à remette en cause le monopole naturel de la procréation de l’humain que la femme détient depuis les débuts de l’humanité.
D’objet d’exploitation sexuelle pour l’homme, et d’exploitation du travail par le Capital, la femme est aujourd’hui programmée à devenir un moyen de procréation artificielle de robots intelligents pour se substituer à l’Homme, par le chômage de masse, dans le travail concret et le travail abstrait, en le réduisant à l’animal par l’oisiveté, l’ennui et le besoin.
C’est pour cette raison qu’il me semble important de rendre hommage aux femmes républicaines et démocratiques du Sénégal, organisées dans le « Conseil Sénégalais des Femmes » (COSEF) qui regroupe, outre des mouvements de femmes issus des organisations syndicales, ceux qui sont issus de partis politiques et de la société civile, pour avoir su décrocher la parité homme/femme à l’Assemblée Nationale, dans le Conseil Municipal et Départemental, et au Conseil Economique Social et Environnemental dans notre pays.
Cette conquête institutionnelle leur permet de défendre leur rôle de « mère de l’humanité », en tenant tête aux hommes et femmes au service du Capital, qui cherche à exploiter leur « faiblesses sociales historiques » qu’on leur présente comme des « faiblesses naturelles », pour continuer à les instrumentaliser dans son mode d’exploitation du travail et d’asservissement des peuples.
Ces conquêtes de la femme sénégalaises, ni les femmes de l’Europe occidentale, des USA, et du Canada, n’ont pu les obtenir dans leurs pays respectifs, aussi républicains et démocratiques qu’ils se targuent d’être.
En outre, elles ont obtenu de haute lutte, la suppression de « l’autorité paternelle », pour la remplacer avec « l’autorité parentale », et, sublime acquis, le droit de transmettre à leurs enfants, leur nationalité au même titre que les hommes.
De même, comment ne pas mentionner les acquis des femmes du mouvement syndical sénégalais dans la lutte pour l’égalité des femmes au Travail ?
En effet, selon une Etude que l’ANSD vient juste de publier pour 2018, Il est remarqué qu’en général la proportion de femmes est plus élevée dans les petites entreprises (30,1%) que dans les moyennes et grandes entreprises où elles représentent 21,9% et 20,7% respectivement.
Donc, quoique minoritaires dans les entreprises, leur présence n’en est pas pour autant significative et leur engagement et détermination dans le mouvement syndical sont déterminantes dans ves luttes sociales.
Ainsi, cela se présente dans la répartition de la rémunération des employés salariés suivant les catégories socioprofessionnelles, qui montre, contrairement aux idées reçues, une distribution contrastée selon le sexe.
En effet, un « cadre supérieur » homme gagne en moyenne 933 333 FCFA par mois contre 697 286 FCFA par mois pour une femme « cadre supérieur ».
De même, chez les « techniciens supérieurs et cadres moyens », la rémunération mensuelle moyenne des hommes est de 684 493 FCFA et celle des femmes tourne autour de 569 559 FCFA.
Ces deux catégories de personnel ne sont pas syndiquées, et sont souvent de connivence avec le Patronat contre les organisations syndicales.
Par contre, au niveau des catégories des « techniciens, agents de maîtrise, ouvriers qualifiés » et « employés, manœuvres, ouvriers », qui constituent le vivier du syndicalisme dans les entreprises, il est observé le contraire, puisque les femmes y perçoivent plus que les hommes.
En effet, dans la première catégorie, les femmes gagnent en moyenne un salaire mensuel de 338 288 FCFA contre 284 123 FCFA pour les hommes ; et dans la deuxième catégorie, leur salaire se situe à 246 911 FCFA contre 205 577 FCFA pour les hommes.
.Et cela, malgré le fait que sur la semaine de 48h légales de travail, les résultats de l’enquête révèlent que les hommes effectuent en moyenne 43,8 heures, 44,1 heures et 36,7 heures de temps de travail par semaine respectivement dans les grandes, moyennes et petites entreprises, contre 39,7 heures, 42,0 heures et 28,0 heures pour les femmes.
Ainsi, le mouvement syndical dans l’entreprise au Sénégal, a su briser le mythe de la femme ouvrière fatale, sous payée et soumise à des temps de travail inhumain.
En outre, le mouvement syndical a mis fin à la discrimination fiscale dont étaient victimes les femmes par rapport aux hommes.
Donc, le mouvement syndical ouvrier a joué ainsi à merveille, son rôle d’émancipation de la femme au travail dans la perspective de libération de l’Homme de l’exploitation par le Capital.
C’est ce rôle au travail, que le mouvement syndical devrait jouer dans la société, pour contribuer à libérer les femmes des violences sexuelles que le Capital exploite pour les divertir de leur rôle irremplaçable dans les luttes syndicales, en les présentant comme « ennemis naturels de l’homme ».
La femme dans le mouvement syndical et tous égards l’égale de l’homme, et source de sa combativité pour la dignité au travail.
C’est pourquoi, lorsque l’on propose de remplacer la fête des femmes du 8 mars, qui commémore leur sacrifice pour libérer l’Homme de l’exploitation du Capital, par celle du 7 mars, qui honore le sacrifice des femmes de Nder pour commémore la résistance du peuple sénégalais face aux envahisseurs, l’on exprime, consciemment ou non, une véritable position de classe en faveur du Patronat, intéressé à faire oublier la face hideuse de son passé liberticide et d’assassin de masse.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 8 mars 2019
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